Marcassite - Définition

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Introduction

Marcassite

Marcassite à macles en fer de lance (sperkise), cap Blanc-Nez, Pas-de-Calais, France
Général
Catégorie Minéral
Formule brute FeS2
Numéro CAS 1317-66-4
Identification
Masse formulaire 119,98 g/mol
Couleur jaune de bronze pâle
Classe cristalline et groupe d'espace Dipyramidal - Pnnm
Système cristallin orthorhombique
Clivage médiocre à {010}
Habitus masses microcristallines
Fracture irrégulière
Échelle de Mohs 6 - 6,5
Éclat métallique
Propriétés optiques
Dispersion 2vz ~ °
Polychroïsme blanc crémeux {100}, jaune pâle {010}, blanc rosé {001}
Trait gris, marron foncé
Transparence opaque
Autres propriétés
Densité 4,8 - 4,9
Fusibilité Assez facilement
Solubilité Difficile dans l'acide nitrique
Caractères distinctifs
Magnétisme magnétique après chauffage
Radioactivité aucune
Principales variétés

La marcassite est un minéral composé de sulfure de fer, très courant dans la nature. C'est le polymorphe orthorhombique de la pyrite. Extérieurement légèrement plus claire que la pyrite, sa cassure fraîche est blanc d'étain, ce qui lui vaut le surnom de pyrite blanche.

Inventeur et étymologie

Elle a été distinguée de la pyrite, avec laquelle on la confondait, en 1814 grâce aux recherches du minéralogiste français René Just Haüy. Elle fut décrite ensuite par Wilhelm Karl Ritter von Haidinger en 1845. Son nom dérive de l'ancien arabe "marqachita”, devenu marchasita en latin médiéval qui désignait la pyrite et les minéraux semblables.

Cristallochimie

Le groupe de la marcassite

Le groupe de la marcassite est constituéde minéraux du système cristallin orthorhombique, dont la formule générique est AX2, où A est un métal tel que le Fer, le Cobalt, le Nickel, l’Osmium, l’Iridium et ou le Ruthénium ; X pouvant être le soufre, l’arsenic, le sélénium et ou le tellure. Ce groupe comprend

  • Anduoite Arséniure de Ruthenium et Osmium
  • Ferroselite Séléniure de fer
  • Frohbergite Tellurure de fer
  • Hastite Séléniure de cobalt
  • Iridarsenite Arséniure d'Iridium et de Ruthenium
  • Kullerudite Séléniure de nickel
  • Marcassite Sulfure de fer
  • Mattagamite Tellurure de cobalt
  • Omeiite Arséniure de Osmium et Ruthenium
  • Löllingite Arséniure de fer ; (elle forme un sous groupe).

Cristallographie

  • Elle cristallise dans le groupe d'espace Pnnm. Le groupe S2 forme un empilement idéalement hexagonal dans la marcassite, cubique dans la pyrite. La disposition du fer dans les octaèdres formés par le soufre, ainsi que la déformation de ces octaèdres, réduit la symétrie à orthorhombique. La structure de la marcassite est reliée à celle de la pyrrhotite comme la structure de la pyrite est reliée à celle de la galène.
  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4.445, b = 5.425, c = 3.388, Z = 2; V = 81.70 Den(Calc)= 4.88

Histoire

La marcassite est connue dès le Paléolithique supérieur, mais aussi au Mésolithique et au Néolithique, où elle servait, comme la pyrite, à produire du feu par percussion. En effet, la faible énergie d'activation due au choc d'une pierre dure sur la marcassite suffit à déclencher la réaction d'oxydation exothermique (combustion) des particules de soufre et de fer arrachées. Ces particules incandescentes (étincelle chaude) sont immédiatement réceptionnées sur une matière végétale très fine et aérée, de type amadou, pour former une braise.

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