Les propriétés suivantes sont communes aux matrices symétriques réelles et aux matrices complexes hermitiennes.
Cette propriété est utilisée pour la décomposition polaire.
On étend les propriétés et définitions précédentes aux matrices complexes hermitiennes.
Soit M une matrice hermitienne d'ordre n. Elle est dite définie positive si elle vérifie l'une des 3 propriétés équivalentes suivantes :
1. | Pour toute matrice colonne non nulle
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2. | Toutes les valeurs propres de M sont strictement positives, c'est-à-dire : |
3. | La forme hermitienne définie par la relation est un produit scalaire sur
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Une matrice hermitienne est dite définie négative si son opposée (hermitienne elle aussi) est définie positive.
Pour qu'une matrice
Remarque 1. Pour n=2, le critère de Sylvester est essentiellement le critère de positivité du trinôme du second degré.
Remarque 2. Plus généralement, l'indice d'une matrice symétrique réelle est égal au nombre de changements de signes dans la suite de ses n + 1 mineurs principaux (en incluant det(A0) = 1), sous réserve que tous soient non nuls.
Remarque 3. En fait sur un corps (commutatif) quelconque, cette condition de non-nullité des mineurs principaux est une condition nécessaire et suffisante pour qu'il existe une matrice Q triangulaire supérieure telle que tQAQ soit diagonale et de rang maximum (il suffit d'adapter la démonstration qui suit).
Preuve. Notons q la forme quadratique associée à A, définie par
La condition est nécessaire. On remarque d'abord que si q est définie positive, alors . En effet, par rapport à une base orthogonale pour cette forme quadratique (il en existe, d'après la réduction de Gauss), la matrice de q s'écrit
. Le résultat s'ensuit, en appliquant le même raisonnement à la restriction de q aux sous-espaces
Montrons maintenant que la condition est suffisante. On procède par récurrence sur la dimension. Pour n=0 c'est évident puisqu'en dimension 0 l'ensemble des vecteurs non nuls est vide. Supposons la propriété vraie pour n-1 et notons
Soient e un vecteur non nul de
Dans le cas complexe, la preuve est analogue, en considérant la forme hermitienne définie par la matrice.