La statique, ou mécanique statique, est la branche de la physique qui étudie les systèmes mécaniques au repos dans un repère galiléen.
Des lois du mouvement de Newton, on peut déduire, de manière générale, l'énoncé suivant :
Théorème — Si un système mécanique est en équilibre dans un référentiel galiléen, l'effet des efforts extérieurs qui s'appliquent sur lui est nul (somme des forces extérieures nulle et somme des moments extérieurs nulle).
Un système mécanique est un ensemble matériel (objet de l'étude) qui peut être, un point matériel, un solide, un ensemble de solides, une partie d'un solide, un échantillon de fluide, ou tout autre association de corps physiques souvent affectés d'une masse.
Le référentiel galiléen est un cas de référentiel particulier dans lequel le principe énoncé est applicable ; suivant l'étude envisagée, le référentiel à considérer peut différer. C'est souvent parce que le résultat d'une étude statique est satisfaisant qu'on qualifie de galiléen le référentiel choisi... l'œuf et la poule!
Les efforts extérieurs sont les actions mécaniques (forces et moments de forces) appliquées sur le système étudié par des éléments extérieurs au système étudié. La définition précise de la frontière du système est primordiale.
La somme nulle des efforts extérieurs fournit une équation mathématique (scalaire, vectorielle ou matricielle), de laquelle on peut déduire une relation entre les actions connues et les actions inconnues. Cela implique l'utilisation de modèles représentant ces efforts et permettant d'en établir la somme. Ces modèles sont adaptés à chaque cas.
Dans une étude d'équilibre statique, l'ensemble matériel isolé fournit donc le système d'équations à résoudre dans lequel les inconnues sont les efforts appliqués à ce système et/ou, dans certains cas où l'on recherche la ou les positions d'équilibre, des paramètres géométriques permettant de définir la position du système.
Voici les deux équations utilisées dans les calculs du Principe Fondamental de la Statique:
La somme des efforts extérieures à un objet est égale au vecteur nul
La somme des moments en un point, ici le point A, est égale au vecteur nul
Dans sa formulation donnée ci-dessus le principe fondamental de la statique est un cas particulier du principe fondamental de la dynamique. Cela peut en partie se recouper en opérant un changement de référentiel galiléen. Cependant, en particulier pour l'étude des mécanismes, où toutes les pièces ne sont pas nécessairement animées d'un mouvement uniforme, on pose souvent l'hypothèse d'inerties négligeables. Cela revient à étudier chaque position du mécanisme comme une position d'équilibre (absence de mouvement); ce qui semble paradoxal. C'est une démarche proposée par de nombreux logiciels de calcul en mécanique. Lorsque la considération des masses est inévitable le problème doit être traîté dans le cadre plus complexe de la dynamique.
Le choix d'un modèle dépend étroitement du résultat recherché. L'état de l'art permet aujourd'hui, grâce à l'outil informatique, des études d'une grande complexité. Toutefois des modèles très simples bien adaptés et mis en œuvre au coin d'une feuille peuvent aboutir à des résultats tout aussi réalistes.
Ces modèles d'étude se distinguent en partie par le type de système étudié :
Mécanique du point | Elément de milieu continu |