Musée Jean-Frédéric Oberlin | |
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Informations géographiques | |
Pays | France |
Localité | Waldersbach |
Informations générales | |
Date d'ouverture | 1958 |
Informations visiteurs | |
Visiteurs/an | 20 000 |
Site internet | http://www.musee-oberlin.com |
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Le Musée Jean-Frédéric Oberlin – communément appelé Musée Oberlin – est dédié à la vie et à l’œuvre du pasteur alsacien Jean-Frédéric Oberlin.
Situé sur un flanc verdoyant de la haute vallée de la Bruche, à Waldersbach, le village du Ban de la Roche où il exerça son ministère pendant 59 ans, cette institution – l’un des plus musées protestants les plus connus en France, même s’il est aujourd’hui laïcisé, – révèle à travers le foisonnement de ses collections et une muséographie originale, la soif de connaissance et l’éclectisme des intérêts d’une forte personnalité du siècle des Lumières, à la fois prédicateur visionnaire, pionnier de la pédagogie et ardent défenseur du progrès social.
Grandement facilitée par l’esprit méthodique et rigoureux du pasteur Oberlin, l’aménagement du musée s’est fait progressivement, d’abord à l’intérieur du presbytère construit pour lui en 1787. Collectionneur dans l’âme, Oberlin aimait déjà faire partager ses trésors à ses enfants ou à ses pensionnaires, tout comme aux hôtes de passage. Nombre de pièces étaient classées, étiquetées, datées avec soin. Toutes proportions gardées, sa démarche ne manque pas d’évoquer les cabinets de curiosités, ancêtres des musées et des muséums. Dans son cas cependant il s’agissait moins d’accumuler « monts et merveilles » que de mettre le savoir à la portée de populations isolées, de stimuler l’observation et la réflexion d’enfants défavorisés, sans pour autant perdre de vue leur développement spirituel.
Ses successeurs à la cure, son gendre Philippe Louis Rauscher, puis son petit-fils Charles Emmanuel Witz ont veillé à la préservation du patrimoine de Waldersbach, tandis qu’à la suite de donations ou d’échanges, d’autres objets ou documents étaient conservés aux Archives municipales de Strasbourg ou au Musée alsacien.
L’existence d’un musée proprement dit n’est attestée qu’à partir de 1958, avec la création d’un comité de surveillance et de conservation du musée Oberlin. Des panneaux de signalisation ont été mis en place en 1966-1967.
Plusieurs années de gestation ont été nécessaires pour réunir les collections dispersées, concevoir un ensemble architectural intégrant quatre édifices d’époques et de style forts différents et penser un espace novateur où les visiteurs, jeunes ou moins jeunes, pourraient se familiariser avec la démarche du pasteur tout en découvrant lieux et objets. C’est le sens de la nouvelle devise du musée : « Apprendre à jouer ou jouer à apprendre ».
La structure entièrement rénovée a rouvert ses portes en juillet 2002, restaurée et agrandie pour une somme de cinq millions d’euros, un financement assuré par l’Europe, la Région Alsace, la DRAC, ainsi que la Communauté de communes de la Haute-Bruche à qui appartiennent les collections et qui rétribue conservateur et animateurs. Un pasteur y a été détaché à temps partiel par l’Église luthérienne d’Alsace – un cas unique en France, semble-t-il. Les collections sont désormais présentées sur une surface totale de 1500 m2, les différents bâtiments étant reliés par des galeries vitrées. Un agencement en bois clair met en valeur des objets parfois insolites, autant que l’escalier d’autrefois et le vieux poêle en fonte.
En avant-première, le musée avait accueilli en mai 2002 un colloque international de chercheurs en sciences de l’éducation, sur le thème « Utopies et pédagogies ».
Les nouveaux locaux ont été inaugurés les 8 et 9 novembre 2003, en présence des plus hautes autorités de la région.
En avril 2006, le XXIe Colloque des musées protestants y a réuni 95 participants sur le thème « Pédagogie et spiritualité au musée avec Jean Frédéric Oberlin ».
Aujourd’hui le musée reçoit environ 20 000 visiteurs par an, en provenance du monde entier.