Le parapente est un aéronef dérivé du parachute, permettant la pratique du vol libre. De nos jours, son utilisation, qui constitue un loisir et un sport, est indépendante du parachutisme et se rapproche plus d'autres sports aériens comme le vol à voile ou le (très proche) deltaplane.
L'histoire du parapente commence en 1965 avec la mise au point de la Sailwing par Dave Barish. Il nomme cette nouvelle discipline slope soaring (vol de pente). Parallèlement à cette invention, Domina Jalbert crée un parachute à caissons qu'il considère comme le remplaçant du parachute parabolique : le parafoil. Ce concept évolue vers la chute libre mais lègue au parapente les concepts de double surface et de caissons.
Dave Barish et Dan Poynter effectuent entre 1966 et 1968 des démonstrations du slope soaring sur un tremplin de saut à ski, puis partent en tournée dans des stations de ski. Quelques alpinistes commencent à s'intéresser à cette pratique, y voyant un moyen rapide et efficace de redescendre après une ascension.
En 1971, Steve Snyder commercialise, aux Etats Unis, la première voile à caissons sous le nom de Paraplane et c'est en 1972 que l'on trouve la première voile de ce type aux Championnats de France de Parachutisme. A la fin des années 70 il n'y aura plus que ce type de voile a ces Championnats.
En 1978, trois parachutistes, Jean-Claude Bétemps, André Bohn et Gérard Bosson décollent du Pertuiset à Mieussy avec leurs parachutes rectangulaires. Ils entraînent rapidement d'autres parachutistes avec eux pour pratiquer le vol de pente. Le principal attrait du vol de pente pour les parachutistes de l'époque réside dans le fait que cette pratique leur permet de s'entraîner à la précision d'atterrissage sans avoir à utiliser l'avion, plus cher et moins pratique.
Laurent de Kalbermatten invente en 1985 « la Randonneuse », première voile conçue spécifiquement pour le parapente. Elle est plus performante et plus facile à gonfler que les parachutes utilisés jusqu'alors. Jean-Claude Bétemps en a dit que ce n'était qu'une copie d'un parachute 9 caissons mais le simple fait de changer le tissu pour qu'il soit non poreux et la matière des suspentes pour supprimer l'élasticité permis déjà de gagner un point de finesse. Le parapente ne cessera alors d'évoluer, tant au niveau du matériel qu'au niveau de la pratique : tout d'abord utilisé surtout par les alpinistes, le parapente devient un sport aérien à part entière.
Les premiers Championnats du monde de parapente ont lieu en 1989 à Kössen en Autriche.
Le pilotage s'articule en trois points :
Le parapentiste peut faire varier la vitesse de l'aile en actionnant les deux freins en même temps.
Deux éléments complémentaires permettent de faire tourner l'aile : le pilotage sellette et l'action sur les commandes.
Si l'on descend une commande le bord de fuite s'abaisse de ce côté d'aile, l'incidence augmente ce qui augmente grandement la portance et traînée induite mais moindrement la traînée de frottement. En réaction cette moitié d'aile ralentie ce qui enclenche le virage de l'aile.
La réalité fine du pourquoi et du comment du virage en parapente semble très complexe et divise les spécialistes, mais cette description schématique n'en est pas moins exacte : avec la plupart des ailes, cette action sur un frein suffit à obtenir un virage bien coordonné entre les axes de lacet (rotation dans le plan horizontal) et roulis (pendule dans le plan latéral).
Il est également préférable de déplacer son poids dans la sellette avant d'actionner la commande: cette action incline l'aile essentiellement selon l'axe de roulis et du côté où l'on se penche. Cela peut être utile soit pour rectifier un virage désaxé par la turbulence, soit pour optimiser le virage ou son déclenchement sous certaines ailes mal coordonnées au frein seul (enraye l'effet de roulis inverse), soit pour forcer un virage avec beaucoup de roulis initiant une descente rapide, ou au contraire un virage en lacet seul (dit « virage à plat ») limitant la dégradation du taux de chute due au virage et permettant parfois de mieux exploiter les thermiques faibles et larges.