La sécurité active concerne les actions du pilote pour la sécurité :
La sécurité passive concerne l'ensemble des éléments matériels ayant un rapport avec la sécurité :
Malgré la relative impression de sécurité sous un parapente, il existe des dangers :
D'une façon générale, la plus grande source de danger est représentée par le relief lui-même. En effet, la plupart des incidents de vol sont sans conséquences tant que l'on est loin au-dessus du sol, et les quelques incidents irrécupérables peuvent alors se gérer avec le parachute de secours.
C'est souvent la combinaison d'un incident de vol parfois bénin et de la proximité du relief qui crée l'accident.
Les « fermetures » sont une spécificité du parapente. En effet, le parapente possède une aile à structure souple. De violentes turbulences peuvent diminuer l'angle d'incidence du parapente au-delà de l'horizontale, amenant les filets d'air à appuyer sur le dessus du bord d'attaque, et ainsi conduire à un repli du bord d'attaque sur l'intrados. La partie concernée du profil ne peut plus générer de portance et voit sa traînée fortement augmentée.
Une fermeture asymétrique ne concerne qu'un côté de l'aile et la déséquilibre latéralement ; une fermeture symétrique ou frontale freine l'ensemble de l'aile.
Avec la plupart des ailes modernes, hors ailes de compétition, une fermeture asymétrique même importante n'est plus qu'un incident : l'altération de cap reste minime, et un peu de correction à la sellette (action de reporter activement son poids sur la partie restée ouverte de l'aile sans toucher aux freins) suffit à rouvrir l'aile instantanément. De même, une fermeture frontale se rouvre d'elle-même assez instantanément, sans demander d'action de pilotage particulière.
Les dangers des fermetures résident dans une action intempestive ou inadéquate du pilote sur les commandes, ralentissant une aile déjà freinée par la fermeture et générant un décrochage (cf ci-dessous) de la partie ouverte, aux conséquences souvent graves (abattée oblique très ample, re-fermeture, et ainsi de suite…). Il s'agit du surcontre, que l'on peut éviter en restant « bras hauts » lors de l'incident, ce qui est plus difficile à faire qu'à dire compte tenu d'un réflexe courant de se « retenir » aux commandes lors de la sensation de chute générée par le début de la fermeture.
Le décrochage est un phénomène bien connu dans toute l'aviation : lorsque l'incidence augmente trop, les filets d'air viennent de sous le profil et non pas devant lui ; ils n'arrivent alors plus à contourner tout le profil, l'écoulement y devient turbulent, la portance s'annule.
Il est spécifiquement dangereux en parapente du fait des mouvements importants de pendule en tangage (pendule avant-arrière) qu'il engendre, et notamment de l'abattée de sortie qui peut être très importante, allant dans de rares cas jusqu'à la chute dans la voile.
Sa prévention est simple, en évitant autant que possible les basses vitesses (taux de chute mini ou moins) en turbulences. La conjonction d'une vitesse basse mais dans le domaine de vol (notamment en approche d'atterrissage), et d'une turbulence accroissant l'incidence est à l'origine de la plupart des incidents de vol graves, hors surcontres (cf ci-dessus).
Même si la pratique du parapente est classée dans les sports à risque, les avancées technologiques ont significativement réduit le nombre d'accidents depuis les années 1980. En moyenne, en France, il y a moins d'une dizaine d'accidents mortels par an pour environ 30 000 pratiquants soit un taux d'accident mortel d'environ 0,026% ou 0,26‰ par an.
Les accidents ont des causes variées : mauvaise réception à l'atterrissage, collisions diverses, accidents pendant la course d'envol, retours à la pente pendant le décollage, décrochages… Ils ont donc des origines très diverses, comme la mauvaise condition physique des pratiquants ou l'oubli des règles élémentaires de sécurité (ne pas s'asseoir trop tôt au décollage, prendre de la vitesse à l'atterrissage, ne pas surpiloter sa voile, ne pas décoller en conditions trop fortes…). Globalement, l'utilisation d'un parapente inadapté à son propre niveau, et le vol trop près du relief en conditions turbulentes, restent les dangers principaux pour le pratiquant. Au final la survenue d'un accident est souvent liée à une accumulation d'erreurs ou à l'accumulation de nouveautés, par exemple voler avec une nouvelle voile, sur un nouveau site dans des conditions turbulentes.
Les accidents impliquent proportionnellement au nombre de pratiquants plus de volants expérimentés que de volants d'un niveau « moyen ». Les accidents en école sont encore plus faibles, les élèves étant bien encadrés et prudents. Il convient, cependant, de modérer ce constat, car les pratiquants de bon niveau volent plus que les pratiquants débutants, et le risque statistique d'être accidenté est donc plus fort.