La région du parc accueille plus de 700 espèces de plantes et plus de 250 espèces de vertébrés. La plus grande partie des forêts du parc est essentiellement composées de conifères. Parmi eux, le Sapin rouge, qui peut vivre jusque 300 ans, atteint régulièrement dans le parc une taille de plus de 50 mètres de hauteur pour un diamètre compris entre 75 et 130 centimètres.
Sous 2 000 mètres d'altitude, la végétation se compose essentiellement de conifères dont le Pin ponderosa, le Pin de Jeffrey, le Pin à sucre (Pinus lambertiana), le Calocèdre (Calocedrus decurrens) et le Pin blanc d'Amérique (Pinus strobus). Dans ce biotope se trouvent également le Groseillier à maquereau (Ribes uva-crispa), le Chimophile à ombelles (Chimaphila umbellata) et le Lilas de Californie (Ceanothus) tandis que les fleurs sont représentées par des Iris et la Corallorhize maculée (Corallorhiza maculata).
Entre 2000 et 2 500 mètres d'altitude, la forêt de conifères est composées du Sapin rouge (Abies magnifica), du Pin argenté (Pinus monticola), de la Pruche subalpine (Tsuga metrensiana) et du Pin tordu (Pinus contorta ). Parmi les fleurs de la zone se trouvent des Lupins (Lupinus obtusilobus), Wyethia mollis et le Raisin d'ours (Arctostaphylos uva-ursi).
Au-dessus de 2 500 mètres d'altitude, les arbres se font rares et la végétation prend une forme subalpine. Les espèces d'arbres qui vivent à ces hauteurs sont le Pin à écorce blanche (Pinus albicaulis) et la Pruche subalpine. Ces arbres sont dénommés krummholtz (littéralement « bois tordu ») car ils ont des formes tourmentées causées par le poids de la neige et par les vents violents. La végétation se compose également de petites plantes comme le Pinceau indien (Castilleja), le Lupin de Lyall (Lupinus lyallii), Phyllodoce breweri, Cassiope mertensiana, Nama lobbii et Monardella villosa.
Le chaparral, une sorte de maquis, est un autre biotope présent dans certaines zones pentues et rocheuses. Ce milieu se caractérise entre autres par des arbustes comme Arctostaphylos patula et Quercus vaccinifolia.
Les zones ripariennes accueillent en nombre le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides) qui est adapté aux zones régulièrement soumises à des incendies. Depuis que l'Homme lutte contre les incendies dans la région, l’arbre se fait remplacer par des arbres moins résistants aux incendies comme le Sapin du Colorado (Abies concolor). Les services du parc essaient d'étudier l'impact de l'élimination des feux sur cet arbre et prévoient de réaliser des incendies volontaires en vue de favoriser le peuplier. D'autres arbres comme le Saule de Scouler (Salix scouleriana), le Peuplier baumier (Populus balsamifera ssp. Trichocarpa) et l'Aulne blanc (Alnus incana ssp. Tenuifolia) vivent également dans ces zones humides tout comme l’Iris tigré (Belamcanda chinensis).
La coloration rouge présente par endroits dans la neige provient d'une Algue des neiges (Chlamydomonas nivalis).
Le parc accueille environ 300 espèces de vertébrés, dont 57 mammifères et 216 oiseaux. La richesse de la biodiversité provient du fait que la zone est à la jonction de quatre zones biologiques spécifiques : la Sierra Nevada au sud, la chaîne des Cascades au nord, le Grand Bassin à l'est et la vallée de Sacramento à l'ouest. La zone est vulnérable au réchauffement climatique. Les premiers effets sont déjà visibles avec des espèces que l'on trouve à des altitudes plus élevées que par le passé et avec le retrait des glaciers.
Parmi les grands mammifères se trouvent l’Ours noir (Ursus americanus), le Cerf hémione (Odocoileus hemionus), le Lynx roux (Lynx rufus) et le Puma (Puma concolor). Les petits mammifères sont plus nombreux avec, par exemple, la Souris sylvestre (Peromyscus maniculatus), l’Écureuil terrestre doré (Spermophilus lateralis), le Lièvre d'Amérique (Lepus americanus), le Porc-épic d'Amérique (Erethizon dorsatum), l’Écureuil de Douglas (Tamiasciurus douglasii), le Grand polatouche (Glaucomys sabrinus), le Castor de montagne (Aplodontia rufa), la Marmotte à ventre jaune (Marmota flaviventris) et le Blaireau américain (Taxidea taxus).
Jeune Ours noir. |
Les oiseaux présents dans le parc sont, entre autres, le Pic flamboyant (Colaptes auratus), le Moucherolle à côtés olive (Contopus cooperi), le Pioui de l'Ouest (Contopus sordidulus), la Sittelle à poitrine rousse (Sitta canadensis), le Grimpereau brun (Certhia americana), le Solitaire de Townsend (Myadestes townsendi), le Grand-duc d'Amérique (Bubo virginianus), le Grand Pic (Dryocopus pileatus), le Geai de Steller (Cyanocitta stelleri), le Roitelet à couronne dorée (Regulus satrapa), le Viréo mélodieux (Vireo gilvus), le Junco ardoisé (Junco hyemalis), le Cassenoix d'Amérique (Nucifraga columbiana), la Mésange de Gambel (Poecile gambeli), le Merlebleu azuré (Sialia currucoides), le Roselin de Cassin (Carpodacus cassinii). Le Roselin à tête grise (Leucosticte tephrocotis) est présent jusque dans les zones alpines tandis que le Martin-pêcheur d'Amérique (Megaceryle alcyon), le Foulque d'Amérique (Fulica americana) et le Chevalier grivelé (Actitis macularius) sont présents à proximité des zones humides.
Six espèces d’amphibiens et six espèces de reptiles sont présentes dans le parc dont le Lézard de Sagebrush (Sceloporus graciosus), le Lézard-alligator boréal (Elgaria coerulea), le Crapaud boréal (Bufo boreas), la Rainette du Pacifique (Pseudacris regilla) et la Couleuvre de l’Ouest (Thamnophis elegans). Neuf poissons sont présents dans le parc dont cinq indigènes de Californie comme la Truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) et quatre introduits.
Les pentes du Lassen Peak attirent également de nombreux insectes comme la Vanesse du céanothe (Nymphalis californica).