Parc zoologique - Définition

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Objectifs pour le XXIe siècle

Les parcs zoologiques ont quatre fonctions fondamentales à remplir :

  1. récréation
  2. éducation
  3. recherche
  4. conservation

Récréation

Cet objectif, qui consiste à satisfaire le plaisir des visiteurs, est primordial pour les êtres humains mais est secondaire et le moins essentiel pour le bénéfice direct des animaux. En effet, la mission de récréation d'un jardin zoologique consiste à proposer un lieu de détente et de divertissement à un large public citadin. Les jardins zoologiques doivent être ouverts à un public de tous horizons (local, régional et national, voire international). Les jardins zoologiques présentent des animaux venus du monde entier et originaires des cinq continents. Généralement, c'est le but qu'ils poursuivent pour susciter l'intérêt du public et pour exciter sa curiosité. Pour permettre une découverte récréative de leurs animaux, certains parcs ont aménagé, à côté de la traditionnelle visite à pied, des circuits à parcourir en voiture, bus, train ou monorail. Pour satisfaire un large public, des parcs zoologiques ont évolué à travers le monde en direction des parcs d'attractions par ajout d'un certain nombre d'attractions touristiques : terrains de golfs, manèges de fêtes foraines, kiosques à musique, trains miniatures, bateaux-promenade, téléphériques, ascensions en ballon, parcours dans les arbres, cinémas panoramiques, reconstitution grandeur nature de dinosaures, labyrinthes végétaux, aires de jeux, restaurants et boutiques de souvenirs.

En France, certains sites, comme la Vallée des Singes à Romagne ou le Marineland d'Antibes, ont rejoint le SNELAC, syndicat français chargé de la promotion des activités de loisirs de ses membres.
D'autres parcs privés (le CERZA en 2006, Beauval en 2008) ont construit des structures d'hébergement de type hôtelier pour augmenter le temps de séjour de leurs visiteurs au-delà de la journée.
Et certains associent, de plus en plus, la traditionnelle présentation d'animaux avec la mise en valeur d'un cadre historique (cas du Château de Thoiry), paysager (tel le zoo de Doué-la-Fontaine, construit sur d'anciennes carrières de falun aménagées) ou botanique (par exemple l'ancien zoo de Saint-Jean-Cap-Ferrat où se développait une riche flore tropicale et subtropicale).

Éducation

L'urbanisation, en éloignant les personnes du contact avec la nature sauvage, a automatiquement diminué leur contact direct avec les animaux. Les panneaux d'information sur la biodiversité et les pancartes signalétiques sur les espèces animales permettent aux jardins zoologiques de transmettre aux visiteurs un maximum de connaissances, en matière de sciences naturelles et de conservation de la nature, afin qu'ils prennent conscience de l'action destructrice de l'homme sur la nature. Le zoo sensibilise ainsi les gens à approfondir leurs connaissances sur les animaux sauvages, sur le statut des espèces menacées, sur les menaces auxquelles celles-ci sont confrontées et les facteurs qui causent ces menaces, avec l'espoir de créer l'intérêt public pour arrêter et inverser les facteurs qui mettent en péril la survie de ces espèces en premier lieu. En direction des générations futures, certains zoos élaborent, plus particulièrement, des programmes pédagogiques pour les écoles, adaptés au niveau d'études des enfants.

Recherche

Les jardins zoologiques ont aussi une fonction importante de recherche sur les animaux sauvages. Des disciplines, comme la zoologie, l'écologie, l'éthologie, la physiologie, la parasitologie et la médecine vétérinaire, font partie de cette fonction de recherche en biologie appliquée aux parcs zoologiques. Les jardins zoologiques se consacrent à la recherche sur les animaux, vivant en captivité ou en liberté, pour acquérir des connaissances précises qui sont indispensables pour améliorer l'élevage en captivité et pour protéger la nature et la faune sauvage. Les résultats des recherches en psychologie animale, sur le comportement des animaux, en partie pratiquées dans l'enceinte des zoos, trouvent une application dans tous les domaines abordés au zoo. Tout ce qui aide à la reproduction des animaux sauvages, à leur santé et aussi à notre connaissance de leur mode de vie, contribue à leur préservation. Des programmes de recherche portent, par exemple, sur les techniques de reproduction assistée (les tests de grossesse, l'insémination artificielle, la fécondation in vitro, le transfert d'embryons), la nutrition, le traitement des maladies, et le suivi, notamment par radiopistage, des animaux dans la nature.

Conservation

Avec l'avancement du progrès scientifique et technologique, la pollution et la déforestation ont augmenté de façon spectaculaire, affectant l'habitat de certaines espèces animales. Les parcs zoologiques doivent contribuer à la protection de la nature, non seulement en transmettant un savoir, mais aussi en défendant le droit des animaux à conserver un espace naturel intact. Pour cette raison, l'un des seuls moyens d'éviter l'extinction de certains animaux est de les élever en captivité. De nombreuses espèces ont déjà réussi à se reproduire en captivité et plus tard, quelques-unes après une période d'adaptation, ont pu être réintroduites dans la nature. L'élevage conservatoire de ces espèces est destiné à repeupler les biotopes affectés ou à renforcer les populations menacées. Aussi, le zoo a pour rôle de protéger les animaux sauvages plutôt que de les exploiter.

L'existence même des parcs zoologiques n'est en réalité légitime que dans la mesure où ils contribuent à la conservation des espèces animales.

Pour assurer leurs missions de centres de conservation de la nature au XXIe siècle, le monde des parcs zoologiques est en pleine restructuration. Celle-ci passe par la création et la fédération d'associations nationales (SNDPZ, ANPZ, CEPA en France, CAZA au Canada) et internationales (EAZA pour l'Europe, AZA pour l'Amérique du Nord, WAZA au niveau mondial) et la mise en place de Plans d'élevage européens (EEP) en 1985 et nord-américains (SSP) en 1981. Ces organisations tendent à regrouper les parcs dans leur volonté de conservation. Ainsi de nombreux échanges d'animaux entre les zoos (notamment au niveau européen) sont organisés de manière à faire se reproduire des individus importants du point de vue génétique pour ne pas perdre les gènes « naturels » et ainsi maintenir une lignée la plus pure possible pour une espèce donnée. Le système international d'inventaire des espèces ISIS, développé aux États-Unis en 1973 dans le but d'enregistrer les données de la totalité des animaux de zoo, a été depuis étendu à l'ensemble du monde.

À côté de ces organismes globaux, certains zoos créent leur propre association (tel le zoo de Doué-la-Fontaine en partenariat avec celui des Sables-d'Olonne avec leur association « Ambassade animale »), ou participent activement à des projets de protection du milieu naturel (Help Congo, par exemple).

Les zoos ont aussi un rôle pédagogique dans la sensibilisation à la protection de la nature, en faisant connaître des espèces ou des milieux naturels menacés (comme Madagascar ou la forêt atlantique au Brésil), que la population a rarement l'occasion de prendre en intérêt dans d'autres circonstances. Quelquefois, ces actions sont menées de manière collective, comme les journées des amphibiens organisées en 2008 sous l'égide de la WAZA à travers le monde.

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