Le jeune phoque est nourri du lait de sa mère, très riche. Le régime des adultes est opportuniste, et varie selon la saison, l’abondance en proies et la facilité qu’ils ont à les attraper.
Il est principalement piscivore, consommant quotidiennement environ 2 kg de poisson (hareng, bar, anchois, merlan, morue de l'Atlantique, plie, sole, saumon, cabillaud) mais il consomme volontiers aussi des crustacés (crevettes…) et céphalopodes (calmars…) ou mollusques (jusqu’à environ 4 kg/jour quand les proies sont abondantes, pour les gros individus).
Il plonge facilement jusqu’à 20 mètres et si nécessaire à plus de 50 m de fond, avec des apnées durant en moyenne trois minutes mais pouvant atteindre 10 min. Il ne mâche pas sa nourriture, mais il peut la déchiqueter si la proie est trop grosse.
L’espèce semble en train de localement reconstituer quelques unes de ses sous-populations (probablement autrefois beaucoup plus denses et nombreuses sur tout le littoral européen), mais avec de fortes disparités régionales. L'UICN estime que la métapopulation reste stable (350 000 à 500 000 phoques, mais avec des populations localement en forte régression, une sous espèce menacée (Phoca vitulina mellonae dont il ne resterait plus que 120 à 600 représentants, alors que quelques autres colonies progressent.
En France, les « pétardage » de munitions non explosées (dont armes chimiques de la Première Guerre mondiale récupérées par les démineurs dans les anciennes zones rouges du nord de la France) ont été interdits en Baie de Somme, et la qualité bactériologique de l’eau a été fortement améliorée sur tout le littoral par la construction ou mise aux normes des stations d’épuration.
Néanmoins si certains polluants comme le cadmiun ont fortement régressé en Manche/Mer du Nord, d’autres, dont le mercure, les dioxines, les PCB qui peuvent affecter la santé des phoques restent préoccupants. Ils ne sont pas à l’abri d'une éventuelle catastrophe maritime en Manche ou dans le pas de Calais (qui est le détroit le plus fréquenté du monde en termes de trafic maritime marchand).
Le dérangement par un public voulant les approcher de trop près est aussi une source de stress et de fatigue pour l'espèce (Il est recommandé de ne pas tenter de les approcher à moins de 300 mètres quand ils se reposent sur des bancs ou dans l’estuaire).
Les phoques, comme les dauphins ou marsouins peuvent aussi être piégés par des filets de pêche (actifs ou abandonnés) mais moins facilement semble-t-il que les petits cétacés.
Des phoques ont été victimes de braconnages ces dernières années.
Les changements climatiques par leur impact sur les ressources alimentaires pourraient aussi affecter cette espèce.
Il existe en France un réseau spécialisé de centres de soins des mammifères marins ; le Réseau national d’échouage des mammifères marins coordonné par le Ministère chargé de l'environnement et le CRMM.
Ce phoque autrefois comme son nom l’indique "commun" est encore présent sur les eaux littorales des océans de l’hémisphère nord (Atlantique et Pacifique). Il vit sur le plateau continental qu’il explore à marée haute à la recherche de poissons ou autres organismes qu’il consomme. Et il apprécie de se reposer à marée basse sur les bancs ou sur des parties émergées des estuaires. On le voit parfois dans les ports et quelques individus peuvent explorer l’amont de certains fleuves.
En France : La population de baie de Somme, visible à la pointe du Hourdel — après une phase de régression — s'est reconstituée pour devenir la principale colonie de France. Elle regroupe aujourd’hui plus de 50 % de la population française.