Définitions des styles d’éducation parentale
Style d'éducation autoritaire : un des trois styles d'éducation décrits par Baumrind en 1971, caractérisé par un niveau élevé de discipline et d'exigences, et un faible niveau d'affection et de communication. L’adulte exprime des directives fermes et contrôle le comportement et les attitudes de l’enfant selon des normes de conduite.
Style d'éducation permissif : un des trois styles d'éducation décrits par Baumrind en 1971, caractérisé par un niveau élevé d'affection et un faible niveau de discipline, d'exigences et de communication. L’adulte laisse l’enfant faire ce qu’il veut, il a peu de demandes, exerce peu de contrôle et consulte régulièrement l’enfant tout en lui laissant une grande liberté.
Style d'éducation démocratique : un des trois styles d'éducation décrits par Baumrind en 1971, caractérisé par un niveau élevé de discipline, de chaleur, d’exigences et de communication. L’adulte utilise l’interrogation et le raisonnement pour guider l’enfant rationnellement dans ses choix, en admettant sa faillibilité et en donnant ainsi un peu d’autonomie à l’enfant.
Style d'éducation désengagé : style d’éducation décrit par Maccoby et Martin en 1983, caractérisé par l’indifférence et par l’absence de soutien adéquat pour l’enfant.
Niveau d’exigence et de discipline | Acceptation élevée : affectueux | Acceptation faible (rejet) : insensible |
---|---|---|
Élevé | Démocratique | Autoritaire |
Faible | Permissif | Désengagé |
(Bee & Boyd, 2003).
Conséquences du style d’éducation parental sur l’enfant
Style parental et tempérament : les parents de type démocratique expliquent plus souvent pourquoi ils interdisent un comportement à l’enfant. Ce type de discipline aide l’enfant à se calmer et à comprendre la perspective de l’adulte. Par contre, les enfants des parents autoritaires font preuve de plus d’agressivité et sont plus portés à faire des crises (Kochanska et al., 1996).
Style d’éducation parental et attachement parent-enfant : le style d’éducation et le type d’attachement parent-enfant s’interinfluencent. Un style d’attachement parental sécurisant est caractérisé par le fait que l’enfant recherche la proximité de ses parents après une séparation ou un stress et qu’il a recours à eux comme base de sécurité pour explorer son environnement (Ainsworth, 1978). L’enfant perçoit son parent comme une source d’aide, de sécurité et de bien-être. Les parents qui utilisent un style d’éducation démocratique font usage judicieusement et avec souplesse de l’autorité et du pouvoir qu’ils détiennent sur l’enfant. Ce dernier coopère davantage et est plus réceptif à l’influence d’un parent sensible, ce qui simplifie le processus d’éducation.
Style parental et alimentation : selon Costanzo (1985), les différents styles parentaux ont des répercussions qui sont spécifiques au domaine visé par l’intervention du parent. Pour l’alimentation, ces contraintes peuvent limiter l’enfant dans son apprentissage du développement de comportements normaux. Par exemple, des contraintes parentales élevées peuvent interférer avec le processus d’auto-contrôle interne, en s’éloignant des motivations intrinsèques. Ces pratiques alimentaires, mesurées à l’aide des mêmes deux dimensions que les styles parentaux (exigence et sensibilité), sont généralement utilisées par le parent pour amener l’enfant à adopter un comportement qu’il juge bénéfique pour sa santé.
Classification des pratiques alimentaires parentales (Hughes, 2005)
Sensibilité aux besoins alimentaires | Exigences alimentaires élevées | Exigences alimentaires moindres |
---|---|---|
Élevée | Démocratique | Permissif (indulgent) |
Moindre | Autoritaire | Désengagé (permissif rejetant ou négligent) |
Suite à des changements dans le système de santé québécois, il est possible que les missions des CRDI changent dans un avenir prochain puisqu'une réorganisation des différents services est en cours. Il est possible de consulter le site internet de la Fédération Québécoise des CRDI pour obtenir plus d'information [1].
Mission des CRDI:Offrir des services d’adaptation, de réadaptation et d’intégration sociale aux personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble envahissant du développement (TED). Ils offrent aussi des services de soutien et d’accompagnement aux familles et aux proches des personnes ayant une DI ou un TED. Les CRDI font aussi de la recherche dans le domaine de la déficience intellectuelle et des troubles envahissants du développement afin d’augmenter les connaissances face à ces problématiques.
Clientèle recevant des services des CRDI:Les personnes présentant un retard mental avec ou sans troubles associés (déficience physique ou sensorielle, difficultés comportementales, familiales ou psychosociales), les personnes ayant un trouble envahissant du développement et les enfants âgés de moins de cinq ans ayant un retard global de développement. Chaque CRDI dessert la clientèle se situant sur son territoire.
Le plan de services individualisé (PSI):Ce plan sert à planifier et à coordonner des services dispensés à la personne. Il est élaboré avec l’usager et/ou son représentant et les partenaires dans le but de coordonner les diverses interventions visant la réponse aux besoins de l’usager ainsi que l’intégration et la participation sociale de ce dernier. Le PSI va générer des plans d’intervention pour chacun des domaines d’intervention. Les intervenants travaillant en CRDI peuvent aussi élaborer des plans d'intervention pour les usagers (voir la section le plan d'intervention dans l'article psychologie scolaire). Pour plus d'information sur les différents plans, voir Goupil (2004).
L'intervention comportementale intensive (ICI): L’ICI s’inspire du béhaviorisme en ce qui a trait aux processus de renforcement et de punition (conditionnement opérant). Le but de cette intervention est de modifier les comportements d’un individu afin de les rendre socialement acceptables. C’est Lovaas en 1987 qui élabora ce type de traitement dans le but d’enseigner aux enfants ayant un trouble envahissant du développement des comportements appropriés et de diminuer les comportements problématiques émis par ces derniers. Il y a sept principes de base à l'ICI(Forget, Schuessler, Paquet et Giroux, 2005; Magerotte et Rogé, 2004). Ces principes sont:
L’intervention auprès des troubles graves du comportement : Plusieurs personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement manifestent aussi des comportements agressifs. Dans ces situations, il est possible d’effectuer une intervention afin de diminuer l’émission de ces comportements. Toutefois, avant d’implanter un programme d’intervention, il est important d’effectuer une analyse fonctionnelle des comportements en question. Cette analyse permettra de faire des hypothèses sur les causes du comportement et par la suite de fixer des objectifs d’intervention en fonction des besoins de la personne. Lorsqu’une personne fait une analyse fonctionnelle des comportements, elle va chercher à découvrir quels sont les antécédents et les conséquences du comportement agressif. Il est important de concentrer l’analyse autour d’un seul comportement à la fois. Donc, afin d’évaluer les antécédents et les conséquences d’un comportement la personne peut analyser le comportement ainsi que le contexte qui favorise son apparition. Elle peut aussi observer les fonctions de communication du comportement (car plusieurs comportements agressifs sont utilisés par l’individu dans le but de communiquer quelque chose à son entourage). Ensuite, elle peut évaluer les comportements qui précèdent et suivent immédiatement le comportement à l’aide de grilles d’observations. Finalement, elle peut regarder les variables contextuelles et motivationnelles et rechercher les facteurs pouvant diminuer le comportement agressif. Après avoir analysé les antécédents et les conséquences du comportement, il est possible de formuler des objectifs d’intervention visant à diminuer et à remplacer le comportement agressif par un comportement plus approprié. Les objectifs d’intervention doivent être clairs, fonctionnels, réalistes, généralisables et mesurables (L’Abbé et Morin, 2001).