Raffinage du pétrole - Définition

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Les moyens de réception et d'expédition

Afin de pouvoir réceptionner les bruts à traiter et certains produits à retraiter, et d'expédier les produits fabriqués vers les lieux de consommation, il est toujours prévu des moyens de réception et d'expédition dans une raffinerie.

Ces moyens sont nombreux et variables dépendant de la localisation de la raffinerie. Si celle-ci se trouve en bord de mer, c'est surtout par voie maritime que les bruts arrivent et que les produits sont expédiés. Si elle se trouve près d'un fleuve navigable par des barges et des petits tankers, c'est ce moyen qui est utilisé. Par contre si la raffinerie se trouve à l'intérieur des terres, on peut envisager différentes modes de réception et d'expédition : par fer, par camions citerne, par oléoduc.

C'est ainsi que la raffinerie de Grandpuits est alimentée en bruts par l'oléoduc Le Havre-Grandpuits, et l'expédition des produits se fait par barges, par fer et par camions citerne. Il en est de même pour la raffinerie de Feyzin qui est alimentée par l'oléoduc Sud-Européen SPSE. Par contre à Lavéra, la raffinerie est alimentée à partir du stockage du terminal pétrolier à travers un petit oléoduc. Il en est de même pour la raffinerie de Yanbu et celle d'Aramco à Dahran en Arabie Saoudite.

En région parisienne, la petite production de brut à Chailly-en-Bière est acheminée à Grandpuits par camions citerne. Pour la réception aussi bien que pour l'expédition, tous les moyens de transport sont munis de compteurs et après comptage, les volumes reçus ou expédiés sont ramenés à la densité normale (D15/4) pour être comptabilisés.

Le parc de stockage

D'une manière générale, là où il y a du pétrole, il y a toujours un parc de stockage. En effet, on trouve du stockage aux lieux de production, aux terminaux pétroliers, au départ et à l'arrivée des gazoducs et des oléoducs et donc dans les raffineries.

Il existe toujours un parc de stockage dans chaque raffinerie. Selon la complexité de la raffinerie, le nombre de bacs de stockage varie. Pour chacune des charges, pour chacun des produits intermédiaires et finis, on a toute une série de bacs de différentes tailles. En plus pour certains produits à retraiter on a des bacs de slop ou des bacs de contaminats.

Les bacs sont de deux sortes : les bacs à toit flottant et ceux à toit fixe. Chez les premiers, le toit flotte et suit le niveau du produit, tandis que chez les derniers, le toit est fixe.

Comme le propane et le butane sont des gaz liquéfiés sous pression, on les met dans des cigares pour le propane et des sphères pour le butane.

Quant aux bruts, il existe des bacs pour bruts BTS et des bacs pour bruts HTS. En effet, les bruts à basse teneur en soufre sont plus chers à l'achat et les produits issus de ceux-ci sont plus chers aussi à la vente. Le nombre de bacs de bruts dépend de la capacité de traitement de la raffinerie. En général, par décantation, les bruts laissent toujours un dépôt visqueux (appelé "slop") au fond des bacs qu'il faut purger de temps en temps.

Afin d'économiser la construction des bacs, on peut aussi utiliser certains bacs pour mettre deux produits intermédiaires différents, mais néanmoins assez proches au point de vue caractéristiques.

Pour les produits finis, selon les besoins du marché, le nombre de bacs est élevé pour certains produits et faible pour certains autres.

Parc de stockage de la raffinerie MiRO à Karlsruhe, en Allemagne, avec des réservoirs de forme différente pour les produits pétroliers gazeux (gaz de pétrole liquéfié), liquides (essence ou fioul) et solides (coke de pétrole).

En dehors de la raffinerie, si la configuration du terrain est favorable, existence des couches souterraines imperméables, on creuse des cavités dans le sous-sol pour y stocker des produits pétroliers. C'est ainsi que la société Géostock possède beaucoup de ces cavités qu'elle loue aux raffineurs et autres utilisateurs indépendants. Mais les raffineurs eux-mêmes ont des participations dans le capital de Géostock.

Pour avoir des cavités souterraines, on cherche des formations salifères, on creuse à la profondeur voulue, puis on procède au lessivage. Pour cela, un tubage est installé avec deux tubes concentriques, le tube extérieur doit se trouver au sommet du dôme de sel et le tube intérieur doit se trouver à la base. On injecte de l'eau douce et on évacue la saumure, on continue cette opération jusqu'à ce que les dimensions de la cavité atteignent le volume désiré.

Ensuite, on remplace ce tubage par un tubage d'exploitation et on injecte le produit à stocker sous pression. D'autres cavités que les cavités salifères peuvent être utilisées, du moment que le sous-sol s'y prête : galeries excavées, mines désaffectées.

C'est ainsi qu'on trouve, en France, des stockages d'éthylène à Viriat près de Lyon, à Manosque pour le stockage de bruts, à Petit-Couronne pour les C3/C4, à Lavera pour les GPL, à Tersanne pour le gaz naturel et à May-sur-Orne près de Caen.

Le stockage souterrain a plusieurs avantages :

  • Discrétion,
  • Sécurité incendie,
  • Protection de l'environnement,
  • Esthétique,
  • Économie d'investissements,
  • Rentabilité face à la distorsion des demandes saisonnières,
  • Stocks de réserves commodes.
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