La réforme LMD (pour « Licence-Master-Doctorat ») désigne un ensemble de mesures modifiant le système d’enseignement supérieur français pour l’adapter aux standards européens.
Elle met en place principalement une architecture basée sur trois grades : licence, master et doctorat; une organisation des enseignements en semestres et unités d’enseignement; la mise en œuvre des crédits européens et par la délivrance d’une annexe descriptive au diplôme.
Les textes fondateurs de cette réforme sont parus en 2002, mais celle-ci s’est étalée sur plusieurs années, et en 2010 certaines formations, notamment celles de santé n’ont pas été modifiées.
Le service public de l’enseignement supérieur contribue :
Les missions du service public de l’enseignement supérieur sont :
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Les objectifs de l’enseignement supérieur français dans le cadre de la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur sont :
Durant l’existence de l’Université impériale, trois grades ont été mis en place : le baccalauréat, la licence et le doctorat. Cette notion est ensuite peu à peu oubliée.
En 1999 est créé le « grade de mastaire ». Il est conféré aux titulaires d’un diplôme d'études supérieures spécialisées, d’un diplôme d’ingénieur, d’un diplôme d'études approfondies. En 2001, il est créée une commission chargée entre autres de délivrer ce grade à certaines écoles de commerce.
Enfin les textes de 2002 renomment le mastaire et précisent l’architecture en quatre grades qui fixent les principaux niveaux de référence de l’Espace européen de l’enseignement supérieur :
La notion de « cycles universitaires » reste inchangée jusqu’en 2007 et la loi LRU qui consacre que les grades de licence, de master et de doctorat sont conférés respectivement dans le cadre du premier, du deuxième et du troisième cycle.
Les parcours de formations sont découpés en « unités d’enseignement ». Chacune a une valeur définie en crédits européens reconnus grâce au système européen de transfert et d'accumulation de crédits dit « ECTS ».
Le nombre de crédits par unité d’enseignement est défini sur la base de la « charge totale de travail requise de la part de l’étudiant pour obtenir l’unité ». La charge totale de travail tient compte de l’ensemble de l’activité exigée de l’étudiant et, notamment, du volume et de la nature des enseignements dispensés, du travail personnel requis, des stages, mémoires, projets et autres activités.
Afin d’assurer la « comparaison » et le « transfert » des parcours de formation dans l'espace européen, une référence commune est fixée correspondant à l’acquisition, après le baccalauréat, de 180 crédits pour le niveau licence et de 300 crédits pour le niveau master. Cette référence permet de définir la valeur en crédits de l'ensemble des diplômes. Les crédits sont obtenus lorsque les conditions de validation définies par les modalités de contrôle de connaissances et aptitudes propres à chaque type d'études sont satisfaites.
À la fin des années 90, les textes en vigueur établissaient :
Des petites réformes étaient intervenues en 1992 et 1997.
Les textes de 2002 mettent en place un nouveau cursus pour que les diplômes correspondent aux grades.
De plus les textes ne fixent plus les intitulés et le programme des cursus, ceux-ci étant désormais définis par chaque université.
Les universités ont basculé au niveau système, selon les habilitations, entre la rentrée 2003 et la rentrée 2006.
Formation | Niveau | Crédits | Grade | Depuis |
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Études universitaires conduisant au grade de licence | Bac + 3 | 180 | Licence | rentrée 2003 |
Diplôme national de master | Bac + 5 | 300 | Master | rentrée 2003 |
Diplôme national de docteur | Bac + 8 | Docteur | rentrée 2006 |
En dehors de la filière universitaires générale, d’autres formations sont progressivement adaptées au système européen, en se voyant attribuer soit un grade, soit un certain nombre de crédits.
Formation | Niveau | Crédits | Grade | Depuis |
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Diplôme d’ingénieur | Bac + 5 | Master | ||
Diplôme des instituts d’études politiques | Bac + 5 | Master | ||
Diplôme de certaines écoles de commerces | Bac + 5 | Master | Selon habilitation | |
Diplômes propres de l’université Paris-Dauphine | Bac + 5 | Master | Selon habilitation | |
Diplôme d’études en architecture | Bac + 3 | Licence | rentrée 2004 | |
Diplôme d’État d’architecte | Bac + 5 | Master | rentrée 2004 | |
Diplôme de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr | Bac + 5 | Master | rentrée 2004 | |
Diplôme universitaire de technologie | Bac + 2 | 120 | rentrée 2005 | |
Diplôme de restaurateur du patrimoine | Bac + 5 | Master | rentrée 2006 | |
Classe préparatoire aux grandes écoles | Bac + 2 | 120 | rentrée 2007 | |
Brevet de technicien supérieur | Bac + 2 | 120 | rentrée 2007 | |
Diplôme de deuxième cycle de l’école du Louvre | Bac + 5 | Master | rentrée 2007 | |
Diplôme d’études fondamentales vétérinaires | Bac + 6 | Master | rentrée 2007 | |
Diplôme d’État d’infirmier | Bac + 3 | 180 | rentrée 2009 | |
Première année des études de santé | Bac + 1 | 60 | rentrée 2010 | |
Diplôme de l’école militaire interarmes | Bac + 2 | Licence | Selon habilitation | |
Diplômes du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris | Bac + 5 | Master | Sessions 2010 à 2015 |
De même, les certifications de comptabilité ont été réorganisées en diplôme de comptabilité et de gestion (bac + 3) et diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (bac + 5) mais sans se voir attribuer des crédits ou des grades.