Le Réseau Sortir du nucléaire est une association française antinucléaire créée en 1997 à la suite de la fermeture du réacteur Superphénix. En mai 2010, 876 associations ont rejoint le réseau « Sortir du Nucléaire » et environ 27 000 particuliers ont signé sa charte.
L'association est financée principalement grâce aux cotisations de ses membres et aux dons, ainsi que par la vente de matériel militant et de documents produits par le réseau.. En 2010, le réseau Sortir du nucléaire comptait 12 salariés.
Depuis 2005, le réseau Sortir du nucléaire est agréé par le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire français
La charte du Réseau Sortir du nucléaire souhaite l'abandon des projets d'enfouissement des déchets nucléaires, de traitement du combustible usé, l'arrêt des exportations d'électricité, le non renouvellement du parc nucléaire, l'arrêt des réacteurs en fonctionnement et l'abolition des armes nucléaires.
Cette charte met en exergue les dangers de la filière électronucléaire (accidents nucléaires, prolifération nucléaire, coûts et risque pour la santé publique). Elle prône de sortir du nucléaire civil grâce à une politique énergétique qui favoriserait notamment les économies d'énergie et le développement d'autres moyens de production d'énergie basés sur les énergies renouvelables (éolien, solaire, bois,...) ou sur le recours provisoire à des techniques supposées moins néfastes pour l'environnement (centrales au gaz, cogénération,...).
Les organismes signataires de la charte du Réseau Sortir du nucléaire comprennent en particulier des associations nationales (les Amis de la Terre-France, Agir pour l'Environnement, etc.) ou locales (Stop Golfech, Tchernoblaye, Médiane, Sortir du nucléaire Ardennes, Collectif sortir du nucléaire Sud Aveyron, Sortir du nucléaire Massif de Glénat...). Ils comprennent aussi des syndicats (la Confédération paysanne, SUD Rail, etc), des partis politiques nationaux (Les Verts, LCR, etc.) ou locaux (Les Verts de Châtenay Malabry, Les Verts Hauts de Seine, Les Verts Ile de France ...) et des entreprises ou commerçants du secteur des énergies renouvelables ou de l'agriculture biologique (Biocoop La Gambille, Biocoop Bio Star, Biocoop Graine de bio...). Greenpeace était membre du Réseau Sortir du nucléaire jusqu'en 2007.
Les adhérents du Réseau sont uniquement les groupes signataires de la charte et à jour de leur cotisation.
Le Réseau sortir du nucléaire est membre du Réseau Action Climat France et de Stop Essais, organisations avec lesquelles il échange des adhésions croisées.
Les actions du réseau prennent la forme de communication sur le thème du nucléaire et de ses dangers : manifestations, organisation de débats, publication de la revue trimestrielle Sortir du nucléaire, réalisation de brochures, mise en place de sites internet, mise en place d'un centre de documentation, ainsi que de pétitions et lobbying auprès des élus, des collectivités, des syndicats, des associations.
Le 3 novembre 2002, le Réseau « Sortir du nucléaire », sur la base de documents de l'Autorité de sûreté nucléaire restés confidentiels, révèle que « 34 réacteurs nucléaires français (sur 58) sont inadaptés au risque sismique ». L'information fait la une des journaux télévisés et de quotidiens nationaux.
Le 16 novembre 2004, lors de l'émission de télévision France Europe Express sur France 3, le porte-parole du Réseau « Sortir du nucléaire » accuse Anne Lauvergeon (présidente d'Areva) de causer de graves atteintes à l'environnement et à la santé des travailleurs et riverains des mines d'uranium au Niger. C'est le début d'une polémique qui fait rage depuis plusieurs années.
Le 12 janvier 2009, le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle sur la base d'informations publiées sur le site Internet de l'ASN que « les laboratoires de toutes les centrales nucléaires EDF ont perdu leurs agréments », et que l'Autorité de sûreté nucléaire, qui a constaté l'incapacité de ces laboratoires à mesurer correctement la radioactivité dans l'environnement des centrales, n'a pas daigné rendre publique cette affaire. Le quotidien Le Monde a consacré à cette affaire l'éditorial de son édition datée du 14 janvier 2009.
Le 8 avril 2009, le Canard enchaîné affirme que depuis 2006, EDF a fait espionner Stéphane Lhomme, l'un des portes-parole du réseau Sortir du nucléaire, par une entreprise suisse nommée Securewyse. Le Conseil d'administration provisoire (élu pour 4 mois lors de l'assemblée générale mouvementée de février 2010) du Réseau Sortir du nucléaire a licencié Stéphane Lhomme le 8 avril 2010 : un membre du Conseil d'administration parle d'un « comportement humain inacceptable » et il est accusé de « plusieurs manquements graves au droit du travail et à ses fonctions ». Stéphane Lhomme conteste ces accusations et dénonce une opération politique visant à édulcorer le positionnement antinucléaire du réseau. Il est soutenu par des antinucléaires « historiques » dont Didier Anger.