Sakurajima | |||
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Géographie | |||
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Altitude | 1 117 m, Kitadake | ||
Massif | Kyūshū | ||
Coordonnées | |||
Administration | |||
Pays |
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Région | Kyūshū | ||
Préfecture | Kagoshima | ||
Géologie | |||
Type | Volcan gris | ||
Activité | En éruption | ||
Dernière éruption | Depuis le 13 octobre 1955 | ||
Code | 0802-08= | ||
Observatoire | Sakurajima Volcano Research Center | ||
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Le Sakurajima (桜島, Sakura-jima?) est un volcan du Japon situé dans le sud de l'île de Kyūshū. C'est un des volcans les plus actifs du Japon. Lors de la puissante éruption de 1914, le volcan a cessé d'être une île lorsque de la lave a comblé le détroit qui la séparait de l'île de Kyūshū. Le risque humain est un des plus élevés au Japon car l'activité éruptive du Sakurajima est intense, explosive et le volcan se trouve au milieu de la baie de Kagoshima. Ces conditions font peser un risque constant de nuées ardentes et de tsunamis à la population qui vit à proximité, notamment la ville de Kagoshima (environ 600 000 habitants) distante de huit kilomètres à vol d'oiseau.
Le Sakurajima forme une presqu'île de 80 km2 de superficie rattachée à l'île de Kyūshū depuis 1914. Il se trouve dans le nord de la baie de Kagoshima, sur le bord sud de la caldeira d'Aira qui s'est formée il y a 22 000 ans et qui constitue le nord de la baie de Kagoshima.
Il est formé de trois sommets : le Kitadake (1 117 mètres d'altitude) au nord, le Nakadake (1 080 mètres d'altitude) au centre et le Minamidake (1 040 mètres d'altitude) au sud.
Le type explosif du volcan et la présence de centaines de milliers d'habitants à proximité immédiate créent un enjeu humain particulièrement élevé. Néanmoins le Sakurajima constitue un lieu touristiques avec des sources chaudes, du thermalisme, un sol très fertile permettant la culture des plus gros radis chinois du monde (une trentaine de kilos pour les plus gros) et des plus petites mandarines du monde (les komikans avec trois centimètres de diamètre).
De nombreux travaux ont été entrepris et des mesures ont été prises afin de limiter les risques encourus par la population. Aujourd'hui, les habitants n'auraient pas à courir en tous sens à la recherche d'une embarcation. Leur évacuation est programmée, réglée comme un ballet. Chaque 12 janvier, date anniversaire de l'explosion de 1914, elle fait même l'objet d'une répétition générale à laquelle ne manquent que la lave et les bombes. Sur les pentes du Sakurajima ont été construits de nombreux canaux de collecte, digues et bassins de rétention afin de canaliser et de stopper les lahars.
La population vivant à proximité du volcan est soumise à des mesures particulières de sécurité avec des plans d'évacuation, le port du casque obligatoire pour les enfants (le casque les protège des retombées de cendres et de petites pierres projetées dans l'atmosphère presque quotidiennement). Pour les écoliers, la consigne est de se jeter sous les pupitres à la moindre alerte. Le premier danger qu'offre le Sakurajima est en effet l'écroulement des toits sous le poids des cendres. Des abris en béton armé tous les 200 mètres servent de refuges en cas de projections de blocs. Quatre heures : c'est le délai maximal que s'accordent les autorités pour évacuer la presqu'île en cas d'éruption imminente. D'où le soin apporté aux exercices d'entraînement à l'évacuation. En cas d'éruption, huit ferries feraient immédiatement route vers Sakurajima. Pour les exercices d'évacuation, trois ferries sont réquisitionnés pour emmener la population dans le calme. Un réseau de détection et d'alerte des tsunamis et des séismes a été mis en place dans la baie de Kagoshima.