La densité de la neige est le rapport entre l'épaisseur en centimètres de la couche de neige et la quantité d'eau en millimètres qu'elle donne lorsqu'on la fait fondre. Plus le rapport est faible, plus la neige est dense. Dans la région affectée, la neige lourde et humide avait un coefficient de l'ordre 6:1 au début de la tempête, remontant à 12:1 à la fin. En comparaison, une neige poudreuse, particulièrement appréciée des skieurs, a un coefficient de 25:1. Un calcul rapide montre que les 58 à 60 cm d'accumulation exerçaient une pression dépassant les 45 kg/m2 au sol. L'effet fut amplifié parce qu'en ce début d'octobre, les arbres n'avaient pas encore perdu leurs feuilles. La neige a donc pu s'accumuler non seulement sur les branches mais également sur la surface des feuilles.
Après seulement 5 à 8 cm de chute de neige, des témoins ont déjà rapporté des dommages aux branches de certains arbres. Les centimètres s'accumulant, de plus en plus grosses branches se sont cassées, et finalement ce sont des arbres entiers qui se sont écroulés, rompant les lignes électriques déjà chargés de neige. Les sols déjà détrempés par des pluies assez importantes, aux cours des jours précédents, furent un facteur aggravant de la déstabilisation des arbres. Les médias comme le Toronto Star parlèrent « d'une des tempêtes de neige les plus dévastatrices de l'histoire des États-Unis », les dommages étant similaires à ceux causés par un cyclone tropical mais sur une région très limitée.
On estime à 400 000 le nombre de foyers privés d'électricité, en ce vendredi 13 octobre, soit près d'un million de personnes. Sur ce nombre, 100 000 foyers restèrent dans le noir pendant une semaine et quelques autres milliers jusqu'à dix jours. On déplora trois morts durant la tempête, deux dans des accidents de la route et le dernier suite à la chute d'une branche. Dix autres personnes sont mortes, dans les jours suivants, de crises cardiaques, d'autres affections pré-exitantes s'étant aggravées à cause de l'effort exigé pour déneiger, ainsi que par asphyxie au monoxyde de carbone dégagé par des chauffages d'appoint mal ventilés. On compte également plusieurs centaines de blessés durant et après la tempête pour des raisons similaires, ainsi qu'un accident avec une tronçonneuse.
L'enlèvement de la neige dans les rues de Buffalo, 4 à 6 millions de mètres cubes, et le rétablissement du courant furent ralentis à cause des arbres et des lignes électriques tombés à terre. Les autoroutes comme la New York State Thruway et la Queen Elizabeth Way (Ontario) furent interdites à la circulation sur plus de 160 km et l'aéroport international de Buffalo-Niagara fut fermé durant plusieurs heures lors de la tempête. La plupart des commerces fermèrent leurs portes pour quelques jours au moins et la plupart des écoles ne rouvrirent que le lundi 23 octobre, certaines plus touchées ne le firent que plus tard dans la semaine. Les comtés affectés par la tempête dans l'ouest de l'État de New York soit Érié, Genesee, Orléans et Niagara furent déclarés zone sinistrée par le président George W. Bush le 24 octobre 2006, ouvrant ainsi droit à de l'aide fédérale.
Jusqu'à 90 pour-cent des arbres de la ville de Buffalo furent endommagés à des degrés divers, y compris ceux des parcs créés par le célèbre architecte paysagiste Frederick Law Olmsted. Ces dégâts vinrent contrecarrer les efforts de re-forestation entrepris par la ville qui visait de passer d'une couverture verte de 12 pour-cent (2003) à 30 pour-cent, une moyenne nationale pour les grandes villes américaines. Les banlieues de Buffalo qui avaient déjà entre 20 et 30 pour-cent de couvert forestier furent durement frappées. Les coûts de la tempête sont estimés à 160 millions $US (2006).