En avril 2008, l'administration de Total ne semble pas souhaiter que les fonds souverains possèdent à moyen terme plus de 10 % du capital.
C'est à la fin de 2007 que le fonds souverain chinois Safe investit 2,8 milliards de dollars et contrôle 1,6 % du capital de Total. Le fonds Safe devient le second actionnaire derrière Albert Frère.
Le groupe réagit positivement et Christophe de Margerie reconnaît avoir impulsé lui-même le processus, espérant développer sa présence sur le marché chinois.
En avril 2008, l'entrée au capital de Total de fonds publics d'investissements des pays du Golfe est prévisible et souhaitable, selon Christophe de Margerie.
Lors de l'Assemblée Générale du 12 mai 2006, l'apport-scission d'Arkema a été approuvé. Arkema regroupait depuis 2004 les produits vinyliques, la chimie industrielle et les produits de performance.
Pour chaque action Total détenue, un droit à attribution d'action Arkema était distribué, dix droits à attribution d'actions Arkema étant nécessaire pour en obtenir une. Les droits formant rompus étaient négociables sur le marché Eurolist by EuronextTM jusqu’au 26 juin 2006, et sur le compartiment des valeurs radiées du 27 juin au 29 décembre 2006 inclus. Depuis le 18 mai 2006, Arkema est cotée à Paris sur Eurolist by Euronext.
Années | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010/1°sem |
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Chiffre d'affaires | 102 540 | 104 652 | 122 700 | 137 607 | 153 802 | 158 752 | 179 976 | 131 327 | 78 932 |
Résultat net part du groupe | 6 260 | 7 344 | 9 039 | 12 003 | 12 585 | 12 203 | 13 920 | 7 784 | 5 714 |
Années | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
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Nombre d'actions cotées en millions | 649 | 635 | 615 | 2 426 |
Capitalisation boursière en milliards d'euros | 00 | 00 | 115 | |
Nombre de transactions quotidiennes (en millions) | 00 | 00 | 2,5 |
Le 18 mai 2006, le nominal de l'action a été divisé par quatre pour ramener le cours de l'action au niveau des standards du CAC 40.
La collaboration des entreprises française comme Total avec la junte militaire birmane est dénoncée depuis le milieu des années 1990 par plusieurs ONG à travers le monde, aussi bien européennes qu'américaines, ainsi que l'opposition politique birmane elle-même. La présence de Total en Birmanie date de 1992, soit trois ans après l'ouverture de la Birmanie aux investisseurs étrangers par la junte militaire. Cette collaboration a été au cœur d'un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), dès 1996, et par la suite, d'un rapport de l'assemblée nationale en 1999. Ce dernier y notait « l'opacité du système de prise de décision », l'emploi du travail forcé pour la construction du gazoduc de Yadana, « un soutien à la dictature d'ordre politique, économique et financier » et la « militarisation accrue de cette région pour garantir la sécurité du gazoduc » et où « toutes les ONG s'accordent pour lier militarisation du chantier, déplacement de population et travail forcé ».
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, a déclaré que « les investisseurs ne devraient pas s'implanter car tout l'argent va à une élite. Je tiens à mentionner la firme française Total qui est devenue le plus fort soutien du système militaire birman. Ce n'est pas le moment d'investir ici ».
Selon U Maung Maung, président de la Fédération des Syndicats de Birmanie, « Les investissements étrangers en Birmanie ne profitent qu'à l'armée, qui est passée de 180 000 hommes à 450 000 hommes. » La Birmanie consacre 60 % de son budget à la défense contre 2 % à l'éducation." M. U Maung Maung a affirmé que « dès 1993 il avait écrit à Total et Unocal à ce sujet sans recevoir de réponse. »
Par ailleurs, Anne Christine Habbard dans son rapport de 1996 indique que « le projet gazier de Yadana est critiquable pour le soutien qu'il apporte à la junte birmane à plusieurs égards : sur le plan moral et politique, sur le plan économique, sur le plan militaire et logistique, sur le plan des droits de l'Homme » et qu'à cet effet « Total et ses partenaires » doivent « geler leurs investissements en Birmanie jusqu'à formation d'un gouvernement civil ».
Durant les auditions pour le rapport de l'Assemblée nationale, Tyler Giannini, directeur de EarthRights International, a rappelé que « sur le plan économique, le gazoduc est important pour le régime birman. Il lui rapportera entre 150 et 400 millions de dollars par an. Cette somme est considérable eu égard à la taille de l'économie birmane et si on prend en compte l'état de ses réserves financières. Le flou sur les chiffres s'explique car le contrat avec les autorités birmanes n'est pas public ». Et Stéphane Hessel, Ambassadeur de France et porte parole d'Info Birmanie a déclaré que « si l'on souhaitait s'associer à des sanctions contre la Junte, l'acte le plus courageux serait d'interrompre le projet de Yadana ».
Pour Olivier De Schutter, secrétaire général de la FIDH, la France est également responsable car étant « le pays qui a le plus freiné le renforcement de sanctions européennes à l'égard de la junte ».
Le Groupe Total a été reconnu coupable de pollution maritime par le tribunal correctionnel de Paris le 16 janvier 2008 pour le naufrage en 1999 du pétrolier Erika et la marée noire qui s'en est suivie. L'armateur, le gestionnaire ainsi que l'organisme de certification du navire ont été déclarés, quant à eux, coupables de faute caractérisée.
L'usine AZF de Toulouse est détruite le 21 septembre 2001 par l'explosion d'un stock de nitrate d'ammonium ayant entraîné la mort de 30 personnes et de lourds dégâts matériels.
Suite au non respect de la législation environnementale (relative aux déclarations sur les rejets de poussières, la qualité de l'eau et au bilan annuel de fonctionnement), le tribunal de Saint-Avold a condamné Cray Valley (filiale de Total), le 6 janvier 2009, à payer une amende et des dommages et intérêts.