Tunnel de base du Saint-Gothard | |
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Type | Tunnel ferroviaire |
Exploitant | CFF Infrastructure |
Itinéraire | Erstfeld - Bodio |
Traversée | Massif du Saint-Gothard |
Altitude | 550 m |
Mode de transport | Train |
Trafic | Passager et marchandise |
Pays | Suisse |
Longueur du tunnel | 57 km |
Nombre de tubes | 2 |
Nombre de voies par tubes | 1 |
Début des travaux | 1998 |
Fin des travaux | prévue en 2018 |
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Le tunnel de base du Saint-Gothard est un tunnel ferroviaire bi-tubes de 57 km de long passant sous le Massif du Saint-Gothard, en Suisse, et actuellement en construction. Il relie les cantons d’Uri à Erstfeld et du Tessin à Bodio. C'est un tunnel de base, c'est à dire de faible altitude, 550 m au maximum ici, évitant aux trains une phase d'ascension pour y accéder.
Il fait partie du projet de nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes (NLFA), qui prévoit la construction de tunnels à une altitude dite « de plaine ». Lors de son inauguration, vraisemblablement en 2018, il devrait être le plus long tunnel ferroviaire du monde avec ses 57 km de long.
Il est le fruit de longues tractations avec l’Union européenne concernant le transit à travers les Alpes suisses des poids-lourds européens. L’accord principal prévoit l’élévation de la limite des poids-lourds de 28 à 40 tonnes. En contrepartie, la Suisse peut, pour ne pas recevoir une vague de camions, augmenter la Redevance poids-lourds liée aux prestations. La taxe est arrivée à son niveau maximal à l’ouverture du tunnel de base du Lötschberg, soit à 325 CHF (ou environ 200 €) pour un voyage Bâle-Chiasso d’à peu près 300 km.
Le tunnel est issu d'une planification de plus de 50 ans :
Le premier projet d'un nouveau tunnel fut présenté en 1947, mais ce n'est qu'en 1962 que fut proposé par un groupe d'étude créé par le Département fédéral de l'intérieur le premier projet de construction d'un nouveau tunnel au Saint-Gothard. Celui-ci aurait été composé d'un tunnel à double voie avec une voie de dépassement au milieu, reliant Amsteg dans le Canton d'Uri à Giornico dans le canton du Tessin ; la construction aurait été faite par deux points d'attaque intermédiaires sur un tunnel en ligne droite. Le plan prévoyait une vitesse maximale de 200 km/h, proche de celle du projet finalement en construction.
Les principales discussions portèrent sur le système de galeries à mettre en place ; ainsi en 1971 un rapport de la commission chargée des tunnels ferroviaires alpins du Département fédéral des transports, des communications et de l'énergie (DETEC) arriva à la conclusion qu'un système d'un tube à deux voies, peut-être par endroits subdivisé en deux tubes à une voie, serait la meilleure solution ; cette question ne fut réglée qu'en 1995. La solution finalement adoptée cette année-là fut un mélange relatif des deux systèmes, comportant deux tubes à voie unique séparés par quarante mètres, plus deux diagonales d'échange.