Les villes des Landes de Gascogne sont de petite taille. On compte cependant de trois centres urbains de taille substantielle en dehors de la frange ouest de l'agglomération bordelaise : Mont-de-Marsan, le sud du bassin d'Arcachon et Dax.
Aires urbaines d'Aquitaine | Date du recensement | ||
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1982 | 1990 | 1999 | |
Bordeaux | 799 897 | 871 234 | 925 253 |
Pau | 195 415 | 207 182 | 216 830 |
Bayonne | 182 575 | 198 563 | 213 969 |
Agen | 85 373 | 91 368 | 94 659 |
Périgueux | 84 981 | 89 664 | 91 585 |
Bergerac | 67 899 | 72 212 | 72 891 |
Mont-de-Marsan | 49 054 | 52 390 | 54 577 |
Arcachon | 42 877 | 47 141 | 54 204 |
Dax | 43 560 | 46 755 | 49 219 |
Villeneuve-sur-Lot | 44 127 | 44 927 | 44 841 |
Libourne | 30 963 | 30 907 | 31 662 |
Marmande | 28 835 | 30 282 | 29 930 |
Oloron-Sainte-Marie | 21 795 | 22 031 | 21 994 |
Leur image est associée à un centre historique témoignant d’une période faste, c'est le cas par exemple de Bazas ou Roquefort. Les développements urbains périphériques du XXe siècle contrastent fortement avec le centre ancien.
Ces villes ont un passé marqué par des activités industrielles, ayant conduit à dessiner un réseau orthogonal. On retrouve encore parfois des usines des XIXe et XXe siècles. Le développement s’est appuyée sur la création des gares. C'est le cas par exemple de Morcenx ou de Labouheyre.
Historiquement, en dehors du bassin d'Arcachon et de l'embouchure de l'Adour, les villages landais n'étaient pas tournés vers la mer. Le littoral n'étant pas fixé, les dunes mobiles menaçaient d'ensevelir les villages. Un exemple célèbre est l'église de Soulac qui fut recouverte par une dune en 1756. C'est à partir du XIXe siècle que vont se émerger les premières stations de Soulac et d'Arcachon, mais c'est surtout au XXe siècle que se développèrent les stations balnéaires du littoral. Leur histoire est donc récente, l'urbanise et l'architecture en témoignent.
Au début du XXe siècle, l’État a donné la possibilité aux communes qui le souhaitaient de créer des « fenêtres océanes » sur un kilomètre de long. C’est ainsi que se sont crées des stations comme Montalivet, Hourtin-Plage, Carcans-Plage, Lacanau-Océan, Biscarrosse-Plage, ou Mimizan-Plage. Ces créations artificielles sont facilement identifiables en observant une carte de l’Aquitaine. En effet, on constate que toutes ces stations balnéaires sont associées au village traditionnel, implanté une dizaine de kilomètre à l’Est. On observe donc une série de communes bipolaires : Vendays/Montalivet, Hourtin/Hourtin-Plage, Lacanau/Lacanau-Océan, Biscarrosse/Biscarrosse-Plage, etc.
L’urbanisme de ces stations n’a pas fait l’objet d’une planification particulière, et elles sont toutes caractérisées par un urbanisme en damier ou radioconcentrique. La ville est organisée de façon à établir un lien privilégié entre la plage et le centre. On retrouve les rues commerçantes à proximité immédiate du front de mer. Les centralités qui structurent le centre ville sont souvent une place centrale débouchant sur l'océan, éventuellement un casino et les artères commerçantes. La place centrale est généralement le cœur des animations estivales.
Les quartiers les plus éloignés du centre ville sont bien caractérisés par ce que l'on appelle à propos du Pyla : « la ville sous les pins ». En effet, les maisons sont toutes entourées de terrains de taille moyenne sur lesquels les vieux pins ont été conservés. La voirie est souvent courbe et un sentiment d'espace prédomine. Ce sont souvent des quartiers de résidences secondaires. Ce type de quartiers en périphérie du centre ville balnéaire est très caractéristique des stations de la Côte d'Argent.
Cette catégorie regroupe des villes qui se font fortement développées dans les années 1980, ayant fortement concentrées leur développement dans des quartiers périphériques, remettant en cause l’attractivité du centre.
La maison individuelle en lotissement est l’image caractéristique de ces villes très étendues, faites pour la voiture, comme par exemple à La Teste de Buch. On retrouve souvent plusieurs centres urbanisés, comme à Belin-Beliet ou encore dans les villes littorales.
Les villes autour du bassin d'Arcachon ont eu un développement multiple, poussé d'une part par la pression démographique liée au tourisme, mais également structuré par les activités comme l'ostréiculture, le nautisme ou la pêche.