Urbanisme dans les Landes de Gascogne - Définition

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Typologie de l'habitat

On distingue deux types d'habitat dans les Landes de Gascogne:

  • l'habitat isolé caractérisé par les fermes, les cabanes ou les airiaux
  • les groupements dont les plus simples sont les quartier et les hameaux, et les plus important sont les bourgs et les villes.

L'airial

L’airial est une forme d'habitat isolé des Landes de Gascogne, caractéristique du système agro-pastoral. Il est constitué d'une vaste clairière, et d'un un ensemble de constructions composé d’une ou plusieurs maisons autour desquelles sont réparties de nombreuses dépendances, chacune liée à une activité agricole spécifique : borde, parc à moutons, fenil, étable, etc.

Autrefois perdu au milieu du « désert » de la lande, l’airial est aujourd'hui entouré par la forêt de pins. La topographie est plane, ce type d'habitat est disséminé sur le plateau landais, ce qui exclut la zone littorale et les franges du territoire étudié. Le paysage est ouvert, le regard est borné à la lisière des pins. L'airial est sans clôture avec de larges surfaces enherbées, quelques chênes et des pins parasols. On trouve également des prairies, potagers et vergers.

Les quartiers

Les quartiers correspondent au groupement de plusieurs airiaux. Historiquement, une organisation sociale le caractérisait. Cette distinction est reflétée par les différents types de maisons (la maison de maître, la maison du meunier, la maison du métayer…).

Les hameaux

Gassian, un hameau sur la commune de Mios

Les hameaux sont des groupements de maisons, entourés d'un terrain beaucoup plus restreint que ceux des airiaux, le plus souvent assez resserrés les uns des autres. Les hameaux ne comportent pas de lieux de vie publique comme dans un bourg ou une ville, il s'agit simplement d'un groupement géographique de propriétés privées.

Cas particuliers: Arcachon et Soulac-sur-mer

Arcachon et Soulac sont les deux seules anciennes stations balnéaires des Landes de Gascogne. Leur origine remonte à la seconde moitié du XIXe siècle.

Quand le chemin de fer arrive sur le bassin d’Arcachon en 1841, le littoral de la future station balnéaire est constitué de quelques cabanes de pêcheurs (voir cabane tchanquée) et de résiniers. Dès lors, les événements vont s’enchaîner : les premiers hôtels et établissement de bains vont faire leur apparition en bord de mer, les frères Pereire entament la création de la « Ville d’Hiver » en 1862, haut lieu de la villégiature Arcachonnaise, à l’abri de la pinède, tandis que les premiers touristes viendront profiter des bains de mer et de l’effervescence estivale dans la « Ville d’Eté », en bord de mer. Parallèlement, la médecine de l’époque fait d’Arcachon un lieu de soins et de villégiature prisé. De nombreux malades souffrant d’infections respiratoires viendront en cette fin de XIXe siècle respirer le bon air de la côte landaise.

La ville d'Hiver et la Ville d'Été d'Arcachon

Aujourd’hui encore, le centre-ville d’Arcachon est structuré autour de ces deux centralités initiales : Ville d’Eté et Ville d’Hiver.

Les contraintes topographiques de la ville d'Hiver n’ont pas permis d’imposer une planification urbaine. Ce quartier est composé de nombreuses villas individuelles, n’excédant pas deux étages, entourées d’une faible superficie de terrain. Les ruelles sont tortueuses et se ramifient sur les anciennes dunes boisées, s'accommodant des forts dénivelés du quartier. La Ville d’Hiver est impressionnante par son uniformité architecturale : toutes les villas, ont été construites dans les années 1860 à 1920, et rares sont les bâtiments modernes. Ce quartier répond clairement à une problématique caractéristique des premières stations balnéaires : un lieu de villégiature mondain, en retrait de la côte. C’est ici également que les tuberculeux venaient se ressourcer. Le centre de ce quartier est matérialisé par le casino Mauresque(qui a brûlé dans les années 1970) et son parc, surplombant la Ville d’Été voisine.

Contrairement à la Ville d’Hiver, la Ville d'Été est construite sur un terrain parfaitement plat, à proximité immédiate de la mer. Elle est très caractéristique du modèle d'urbanisme en damier, agrémenté des trois centralités que sont le casino (un second), une place centrale et la gare, ainsi que les différents axes les reliant.

La gare est située en retrait. Elle est reliée au casino par une avenue perçant le réseau orthogonal. Les deux rues immédiatement parallèles au front de mer sont commerçantes. Le casino et le grand hôtel bornent l’un à l’est, l’autre à l’ouest, les limites du centre-ville.

Le port d’Arcachon, construit dans les années 1970, ne joue pas un rôle central et stratégique comme il l’est dans les villes historiquement tournées vers la mer. Essentiellement destiné à la plaisance, il est largement excentré des principaux lieux de vie et d’animation.

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