Valle Padusa - Définition

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Habitat

Au milieu du marécage émergeaient des nombreuses îles, qui furent le siège de communautés humaines depuis la préhistoire. Les premiers habitants de cette vaste aire mangeaient des racines, des herbages, fruits sauvages, lait, poissons et gibier. À cause de la conformation du terrain, caractérisé par de vastes étendues d'eau, ils vivaient dans une multitudes de petits centres isolés, dont chaque menait une vie plus ou moins indépendante des autres (voir image 3). Leurs cabanes étaient construites avec les matériels que la nature offraient : bois, cannes, herbes sèches, boue. Ces habitations étaient de roseau ou « cannes palustres » (palis atque virgultis), comme le roseau (ou canne, ou paille, ou chaume), usage qui, dans quelques rares cas, c’est maintenu jusqu'au début du XXe siècle.

Avec le déroulement des siècles et le l’ensablement progressif des eaux, la partie cispadane (régions au sud du Pô) de la Padusa devient une forêt, selva litana, ou un cordon littoral, en s'étendant du de Primaro ou du Reno jusqu'à l'Émilie, sur bien 60 milles (environ 100 km, 1 mille = 1 852 m).

Assainissement

Les travaux d’assainissement par le percement du Cavo Benedettino, n’eurent pas le succès espéré à cause principalement de l’Idice, dont la forte pente et les eaux limoneuses comblèrent une partie du Cavo et permit au fleuve Reno de s’ouvrire une autre route et débordant de ses digues.

  • De nombreuses études furent menées, principalement par les ingénieurs Leonardo Ximenes de Florence et Hippolyte Sivieri de Ferrare ; dont les conclusions étaient que le moyen le plus sur et le moins coûteux serait d’amener les eaux directement dans les valli di Comacchio (marais de Comacchio). Cette solution entraîna une opposition ferme de la Camera (chambre de commerce).
    • Le grand intérêt de la Camera est de ne pas se priver du revenu considérable que procure la pêche dans les marais et étangs. Avec leurs trois entrées sur la mer, ceux-ci sont ouvert du début février à fin mars pour permettre aux poissons d’y venir frayer en abondance. De septembre à novembre, lorsque la saison incite le poisson à retourner en mer ; on les piège par des claies de roseaux en forme de prisme disposée dans les issues (pêche encore pratiquée, principalement pour l’anguille).
  • En 1765, les travaux reprirent après des études de Tomaso Temanza de Venise et Antonio Lecchi de Milan qui fut chargé de l’exécution avec 2400 ouvriers. Il porta les eaux du Reno dans le Cavo depuis Cento pour les conduire jusqu’à Argenta dans le lit du Pô di Primaro et de là à la mer.
  • En 1772, 54 mille arpents (1 arpent = 35 à 50 ares) furent rendus à la culture, grâce au creusement du lit des rivières.
  • En 1782, les digues sur le Reno furent achevées et le fleuve Lamone fut détourné de son cours à la hauteur d’Alfonsine et dirigé directement dans la mer.
  • En 1807, le creusement du Cavo Napoleonico, servit de By-pass aux eaux du Reno et du Pô, afin de réguler les flux selon les conditions atmosphériques, puis plus tard à approvisionner le canal d’irrigation Canal Émilien Romagnol.

Aujourd’hui

Aujourd'hui l’habitat de l'ancienne Padusa survit à Comacchio et dans les réserves naturelles protégées, comme l'oasis de Valle Sainta di Campotto (Argenta) et l'oasis de Punte Alberete (située entre les lidos de Marine Romea et de Casal Borsetti (commune de Ravenne), une des dernières forêts naturelles (pins et chênes) d'Europe et la plus étendue d'Italie.

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