De Dion-Bouton était un constructeur automobile et ferroviaire français du début du XXe siècle.
La société fut fondée par le comte (puis marquis) nantais Albert de Dion et Georges Bouton et Armand Trépardoux à Puteaux, elle commença par la fabrication d'automobiles à vapeur en 1882, dans une entreprise qui s'implanta rapidement à Puteaux, quai National, renommé plus récemment, quai De Dion-Bouton.
Georges Bouton meurt en 1938, Albert de Dion en 1946.
Les premiers véhicules de l'entreprise furent un tricycle à vapeur, puis, en 1894, un tracteur routier à vapeur à quatre roues. Attelé à une calèche, il remporta la course Paris-Rouen le 22 juillet 1894.
Tout en poursuivant la construction de chaudières légères, l'entreprise s'intéressa aux moteurs à essence, avec, dès 1895, un tricycle à essence, et, en 1899, la voiturette à essence.
Ces véhicules employaient une suspension semi-indépendante innovante à tube De Dion, qui fut reprise par d'autres fabricants. La société a produit une automobile à moteur à essence de petite cylindrée en 1895, la petite voiture.
La société commença bientôt à produire des moteurs et à fournir à d'autres constructeurs automobiles, tels que Latil, Peugeot ou Renault. Les moteurs de Dion furent utilisé par plus de 150 autres sociétés.
En 1900, De Dion-Bouton était le plus grand fabricant d'automobiles dans le monde. La société produisit 400 voitures et 3 200 moteurs cette année là. La société fut la première à fabriquer un moteur V8 en série, en 1910. Ces chiffres de production seront dépassés par ceux de Panhard & Levassor avant la Première Guerre mondiale, puis par d'autres fabricants comme Peugeot ou Renault, mais surtout Citroën et sa production " en série ".
Comme Michelin, De Dion-Bouton publiait des cartes routières, activité qu'il débuta en 1900 et qu'il cédera à l'imprimeur Vermot en 1908[1].
À cette époque, la marque fabrique des tricycles à moteur et fournit des moteurs à de nombreuses marques de motos.
Durement touchée par les conséquences du krach de 1929, la société ne saura pas renouveler sa gamme de voitures et devra abandonner la production de voitures de tourisme en 1933. Elle poursuivra cependant celle d'autobus et de balayeuses-arroseuses jusqu'en 1953, et de bicyclettes encore un dizaine d'années, avant d'être rachetée par une petite entreprise berrichonne.
De Dion-Bouton fournit, avant la Première Guerre mondiale, des moteurs à vapeur pour des autorails construits par des entreprises étrangères, telles que le hongrois Ganz, ainsi que des moteurs à essence pour des automotrices pétroléo-électriques des Chemins de fer unis d'Arad et Csanad (ACsEV) (Hongrie).
Après la Guerre, l'entreprise devint un constructeur ferroviaire à part entière, puisque, de 1923 à 1948, de Dion-Bouton fut le principal constructeur français d'autorails avec 250 véhicules pour réseaux secondaires, essentiellement français.
Ces autorails étaient destinés à permettre l'évolution de ces réseaux, dont les trains vapeurs étaient désespérément trop lents (et trop coûteux) pour suppporter la concurrence des transports automobiles qui étaient en plein développement.
Certains autorails De Dion-Bouton sont préservés par des chemins de fer touristiques
Liste non exhaustive
Une motocyclette |