Décharge (déchet) - Définition

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Les décharges publiques ou privées posent de sérieux problèmes d'environnement dans les pays en développement, et les pays riches doivent suivre ou gérer des centaines de milliers de décharges, parfois anciennes et oubliées
Les décharges publiques ou privées posent de sérieux problèmes d'environnement dans les pays en développement, et les pays riches doivent suivre ou gérer des centaines de milliers de décharges, parfois anciennes et oubliées

Une décharge, ou décharge publique ou encore terrain de décharge, est un lieu public où l'on déverse débris et déchets divers, situé le plus souvent en dehors des grandes villes. Il existe aussi des décharges privées, industrielles notamment, parfois dites "décharges internes".

Dans les pays dits occidentaux, la réglementation sur la récupération des déchets interdit depuis la fin du XXème siècle les décharges sauvages au profit des centres d'enfouissement techniques (CET) ou de l'incinération. Dans certains pays, comme en France, en théorie, seuls des déchets ultimes devraient être mis en décharges contrôlées comme installations classées au regard de l'Environnement. En réalité, de nombreux retards d'application de la loi sont constatés.

Les réglementations pour la protection de l'environnement imposent d'éliminer certains risques de pollution, par exemple en imperméabilisant le site vis-à-vis d'une nappe phréatique et/ou en le couvrant d'une couche étanche, avec récupération du méthane le cas échéant.

Classement

Détail de la décharge de la Ville de Marseille, Mai 2005
Détail de la décharge de la Ville de Marseille, Mai 2005

En France, il existe trois types de décharges :

  • Site de classe I : pour les déchets industriels spéciaux (présentant un caractère dangereux pour le milieu naturel ou les êtres vivants). La plupart de ces déchets doivent subir une stabilisation avant enfouissement. Il existe 12 centres de ce type en France :
    • Bellegarde
    • Guitrancourt
    • Villeparisis
    • ...
  • Site de classe II : pour les résidus urbains et/ou des déchets industriels banals (non dangereux).
  • Site de classe III : pour les résidus inertes du bâtiment ou des travaux publics par exemple.

Il existe d'autres modes de stockage des déchets: l'utilisation en remblaiement ou en sous-couche routière de certains déchets du BTP, l'enfouissement de déchets dangereux dans d'anciennes mines, les centres de stockage de déchets nucléaires à durée de vie courte ou longue.

Les décharges sont nommées différemment en fonction des déchets collectés :

  • CET : Centre d'Enfouissement Technique
  • CSDU : Centre de Stockage des Déchets Ultimes

Structure

Une décharge est généralement composé de la manière suivante :

  • barrières passives : couche d'argile, bâches imperméables (géomembranes)
  • barrières actives : sable, réseau de drains qui récupère les résidus liquides (lixiviats) avant leur traitement.
  • déchets
  • une couche de terre, puis une nouvelle végétation est mise en place.

Ce type de décharge est habituellement surveillé 30 ans. Les émissions de biogaz doivent également être collectées pour maintenir le massif de déchets en dépression.

Devenir du biogaz :

  • Destruction, généralement le méthane est brûlé sur place en torchère.
  • Valorisation, thermique ou électrique.

On distingue deux types d'installations, celles qui utilisent le gaz pour produire de la chaleur dans des installations de chauffage collectif, des serres, des briqueteries... et celles qui utilisent le gaz pour produire de l'électricité.

Impacts environnementaux

Les impacts et nuisances environnementales concernent surtout les anciennes décharges non étanches et non contrôlées.

  • Il s'agit éventuellement d'odeurs, mais plus souvent de pollution de l'air, de l'eau et des sols.
  • De très nombreuses décharges industrielles et urbaines ont été oubliées (Il en existait au moins une par commune, soit - à titre d'exemple- un minimum de 36 000 en France métropolitaine, rien que pour les déchets ménagers).
  • En zone rouge et lors de la reconstruction près les guerres mondiales, de nombreuses décharges ont pu recevoir des gravats mal triés pouvant contenir des munitions non explosées. Les décharges émettent du méthane puissant Gaz à effet de serre, et elles peuvent brûler, voire exploser.
  • Les feux accidentels ou criminels de décharges sont saisonniers et courants dans les zones sèches et chaudes. Ils émettent des polluants mal connus et généralement non comptabilisés (comme ceux de feux de forêts) par les cadastres et inventaires de pollutions. Les déchets ménagers sont assez riches en produits contenant du chlore (PVC notamment) pour émettre en brûlant des dioxines et furanes en quantité importantes (environ 10 fois plus qu'un feu de broussaille ou de sous-bois forestier de bord de mer[1]
  • Il existe des décharges particulières, telles que des fosses marines ou lacs utilisées pour éliminer des déchets dangereux (munitions et déchets radioactifs civils et/ou militaires, par exemple le Lac Quinghai en chine, ou la Fosse des Casquets par exemple) ou des décharges de munitions immergées, séquelles de guerres (au nombre d'une centaine au moins sur la facade littorale atlantique de l'Europe), et susceptibles de générer des impacts différés dans l'espace et dans le temps, mais importants .
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