Christian de Portzamparc - Définition

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Christian de Portzamparc (Christian Urvoy de Portzamparc(lien) ) est un architecte et urbaniste français né le 5 mai 1944 à Casablanca au Maroc, il a passé sa jeunesse à Rennes.

En 1994, il a été le premier et à ce jour le seul Français à recevoir le prix Pritzker, sorte de prix Nobel de l'architecture. Il a reçu en 2004 le Grand Prix de l'urbanisme. Son épouse, Élizabeth de Portzamparc, est une créatrice de meubles réputée.

Christian de Portzamparc a étudié aux Beaux-Arts de 1962 à 1969. La découverte des croquis de Le Corbusier l'a poussé à s'orienter vers une spécialisation en architecture. Il s'est toutefois écarté dès cette époque de l'architecture moderniste inspirée des théories de Le Corbusier, estimant qu'on ne pouvait pas, à Paris, faire table rase du passé.

Il publie en 2003 Voir écrire, un livre d'entretiens avec l'écrivain Philippe Sollers

Il est aussi le premier titulaire de la chaire de " création artistique " au Collège de France. Il a donné sa leçon inaugurale le 2 février 2006 sur le sujet : " Architecture : figures du monde, figures du temps ".

Par-delà la ville traditionnelle et les grands ensembles : l'îlot ouvert

Les trois principaux types de blocs selon Ch. de Portzamparc
Les trois principaux types de blocs selon Ch. de Portzamparc
Exemple d'îlots ouverts : bâtiments de formes variées, placés en quinconce dans une trame urbaine traditionnelle
Exemple d'îlots ouverts : bâtiments de formes variées, placés en quinconce dans une trame urbaine traditionnelle

L'une des premières illustrations de ses idées est l'ensemble de logements sociaux des Hautes-Formes, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Alors que deux tours devaient être construites sur cet emplacement, l'abandon de la construction d'immeubles de grande hauteur dans Paris en 1974 modifie le projet. Christian de Portzamparc décide de tracer une rue à travers le nouveau quartier et de le doter d'une petite place centrale. Il crée une série d'immeubles de taille variée, moins élevés au sud-ouest afin de faciliter l'entrée du soleil. Les ouvertures sont soignées et le plan unique est rejeté au profit de plusieurs modèles différents d'appartements suivant la position dans l'ensemble de bâtiments. Cet ensemble de logements marque la fin de l'architecture uniformisée de l'opération Italie 13.

Après cette première expérience, Portzamparc formalise peu à peu le concept de l'îlot ouvert au cours des années 1980. Il l'oppose aux deux types d'îlots qui ont dominé l'architecture depuis le XIXe siècle :

  • le bloc haussmannien qui offre une façade continue sur la rue et, à l'intérieur, se referme sur une cour intérieure.
  • le plan ouvert des grands ensembles, dans lequel les immeubles ne s'orientent plus par rapport aux rues.

L'îlot ouvert rassemble des bâtiments autonomes autour d'une rue traditionnelle. La hauteur des immeubles est limitée sans être identique d'un bâtiment à l'autre. Les façades sont en général alignées sur rue mais sans continuité d'une construction à l'autre. Portzamparc rejette la mitoyenneté afin de créer des appartements dotés d'exposition multiples et de créer des échappées visuelles à l'intérieur de l'îlot.

Ses conceptions architecturales retiennent de l'haussmannisme une hiérarchisation entre espaces publics, semi-publics et privés, que l'architecture moderniste de tours et de barres sur dalle a perdue en rejetant la rue traditionnelle multi-fonctionnelle. Il ne reprend toutefois pas la rigueur et l'uniformité des façades haussmanniennes traditionnelles, auxquelles il préfère un certain lyrisme, un " bocage urbain " caractérisé par la diversité des constructions.

Il met en œuvre le concept d'îlot ouvert à une grande échelle dans le cadre de l'opération Paris Rive Gauche. La réalisation des plans-masse (dimensions et emplacement des constructions) et la conception précise des bâtiments sont confiées à d'autres architectes, dans le cadre des règles de construction que fixe Christian de Portzamparc. Son objectif est de donner au quartier un caractère basé sur l'alternance de hauteurs, de couleurs, de matériaux et de styles architecturaux. Il utilise la métaphore de la " nature-morte "[1], qui combine de manière harmonieuse des objets différents les uns des autres.

Principales œuvres

  • 1971-1979 : château d'eau à Marne-la-Vallée
  • 1979 : ensemble des Hautes-Formes, 209 logements sociaux, Paris 13e
  • 1987 : école de danse de l'Opéra de Paris, Nanterre
  • 1988-1992 : extension du musée Bourdelle, Paris
  • 1989-1992 : immeuble d'appartements, Nexus Workd, Fukuoka (Japon)
  • 1990 : résidence Paul Riquet, Nanterre
  • 1991-1994 : immeuble de logements, ZAC Bercy
  • 1994 : résidence Parc Nord (aka MH51), Nanterre
  • 1995 : Cité de la musique, Paris 19e (objet du prix de l'Équerre d'Argent)
  • 1995 : Tour du Crédit Lyonnais dans l'ensemble Euralille, Lille
  • 1999 : Réhabilitation du Palais des Congrès de Paris 17e
  • 1999 : tour LVMH, New York
  • 2000 : tribunal de Grasse
  • 2000 : bureaux et studios de télévision, Boulogne-Billancourt
  • 1996-2003 : nouvelle salle philharmonique. Luxembourg
  • 2002 : ambassade de France à Berlin
  • 2002-2007 : Tour Granite pour la Société générale, Paris La Défense (en construction)
  • 2002-2007 : Cidade da musica, Rio de Janeiro (Brésil)
  • 2004 : siège du Monde, Paris 13e
  • 2006 : Les Champs-Libres, bibliothèque, médiathèque et planétarium, Rennes
  • 2007-2009 : Musée Hergé, Louvain-la-Neuve (Belgique) (fin des travaux prévue fin 2009)
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