Ache rampante - Définition

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Habitat

C'est une plante des écotones des îles de cours d’eau et des berges plates (ou pentes très douces) de lacs ou cours d'eau. Elle peut alors former des taches souvent temporaires, parfois assez denses sur des substrat boueux, sablonneux voire graveleux. Elle est parfois même flottante ou immergée dans des eaux courantes, mais on la trouve aussi sur les rives de cours d'eau asséchés en été ou le long de fossés de certains marais, dans des prés tourbeux (s'ils sont piétinés) voire dans des ornières humide ou dans les zones boueuses alluviales et inondables. Les gravières peuvent lui offrir un habitat de substitution. Dans le nord de la France, des populations importantes vivent dans des bas-marais dunaires et des prairies subhalophiles (sous influence saline) pâturées, ainsi que dans des prairies longuement inondables sur alluvions basiques.

Elle s'épanouit aussi - à certaines conditions - sur les prairies humides et bas-marais piétinnés et pâturé par des animaux domestiques ou sauvages, voire par des humains parfois. Elle apprécie les milieux ensoleillés, assez humifères mais non-eutrophes, et gorgés d'eau en été (la nappe doit presque affleurer). Elle supporte une légère inondation en hiver et au printemps.Le pâturage (ou la tonte)semble être un facteur déterminant pour son maintien sous peine de la voir rapidement suplanter par une flore de plus grande taille.
Selon les essais de mise en culture, si sa reproduction sexuée est faiblement productive de graines en milieu naturel (cf broutage des fleurs et graines par les animaux), celle-ci est compensée par une bonne reproduction végétative et par une capacité de dormance longue de ses graines.

Ses populations sont réputées disséminées et souvent fugaces, mais peuvent réapparaître après quelques décennies quand les conditions sont à nouveau réunies. Quelques stations sont ainsi réapparues suite à un étrépage, mais avec peu de pieds, et qui ne se maintiennent pas (selon le Conservatoire botanique de Bailleul et les expériences suisses).

Aire de répartition

France, Allemagne, Benelux, Danemark, Autriche, République Tchèque, Hongrie et Pologne. Des populations fragmentées existent encore dans les îles Canaries et dans le Moyen-Atlas et dans la péninsule Ibérique (Alicante, Aragón, Segovia, Teruel, Zaragoza) et au en Portugal, sous réserve qu'il n'y ait pas d'erreurs d'identification). Des populations autrefois clairsemées mais significatives ont disparu de Suisse où elle vivant de 300 à 500 m d'altitude et proablement d'autres pays. Une population relictuelle fait l'objet d'une conservation attentive au Royaume-Uni. Sa systématique n'est pas claire dans les Balkans et la Turquie.

Statut de rareté

Il y a consensus sur le fait que l'espèce est rare aujourd'hui, mais il est possible que les populations du XIXe et XXe siècles aient été surestimées en raison de confusions avec A. nodiflurum par les botanistes et les ouvrages d'identification de l'époque, en raison d'une taxinomie encore confuse.

Aux Pays-Bas par exemple, le nombre de stations a chuté de 35 en 1950 à 2 en 1982. En 1986, certains auteurs considéraient qu'il n'en restait en France qu'une quinzaine de stations, dont la moitié dans le Nord-Pas-de-Calais.

Menaces

L'eutrophisation, la mise en culture des prairies et le drainage superficiel des sols (ou la baisse de nappe suite à des pompages ou à des sécheresses répétées) sont des causes majeures de disparition ou régression de l'espèce. La fragmentation écopaysagère associé à la raréfaction des habitats et des populations de cette espèce en font une espèce menacée de disparition rapide.

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