Amalthée | |
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Caractéristiques orbitales | |
Type | Satellite de Jupiter |
Demi-grand axe | 181 365,84±0,02 km |
Apoapside | 182 840 km |
Périapside | 181 150 km |
Excentricité | 0,00319±0,00004 |
Période de révolution | 0,49817943±0,00000007 d (11 h 57 min 23 s) |
Inclinaison | 0,374±0,002° |
Caractéristiques physiques | |
Dimensions | 250×146×128 |
Masse | (2,08±0,15)×1018 kg |
Masse volumique moyenne | 0,857±0,099×103 kg/m³ |
Gravité à la surface | ~0,020 m/s² |
Période de rotation | 0,49817943 d (Synchrone) |
Albédo moyen | 0,090±0,005 |
Température de surface | 120 à 165 K |
Caractéristiques de l'atmosphère | |
Pression atmosphérique | Aucune |
Découverte | |
Découveur | E. Barnard |
Découverte | 9 septembre 1892 |
Désignation(s) provisoire(s) | Jupiter V |
Amalthée est un satellite naturel de Jupiter.
Amalthée porte le nom d'Amalthée, personnage de la mythologie grecque ; Amalthée était une chèvre (ou une nymphe) qui allaita Zeus (équivalent grec de Jupiter) alors enfant. Cette dénomination fut suggérée par Camille Flammarion.
Ce nom ne fut adopté formellement par l'Union astronomique internationale que le 7 octobre 1975, même s'il fut utilisé de façon informelle pendant des décennies. Avant 1975, Amalthée était communément désigné par Jupiter V.
Amalthée orbite Jupiter à la distance de 181 000 km (2,54 rayons joviens). Son orbite est faiblement excentrique (0,003) et inclinée (0,37° par rapport à l'équateur de Jupiter). Ces valeurs, quoique faibles, ne sont pas nulles, ce qui est inhabituel pour un satellite interne et peut être expliqué par l'influence de la lune galiléenne la plus proche, Io : par le passé, Amalthée serait entré plusieurs fois en résonance orbitale avec Io, ce qui aurait excité son inclinaison et son excentricité.
Amalthée est un corps de forme irrégulière, dont la meilleure approximation ellipsoïdale est 250×146×128 km. Comme toutes les lunes internes de Jupiter, elle est en rotation synchrone, son plus long axe pointé vers Jupiter.
En dehors des quatre lunes galiléennes, Amalthée est le plus grand satellite de Jupiter.
La surface d'Amalthée est très rouge (c'est-à-dire que sa réflectivité augmente avec la longueur d'onde depuis le vert vers l'infrarouge). Cette couleur pourrait être causée par du soufre originaire d'Io ou d'un autre matériau non-glacé. Des zones vertes brillantes sont visibles sur les principales pentes d'Amalthée, mais leur nature n'est pas connue.
La surface d'Amalthée est légèrement plus brillantes que celle des autres membres du groupe d'Amalthée. Elle présente également une asymétrie substantielle entre l'hémisphère situé dans le sens de sa révolution et celui situé dans le sens opposé : le premier est 1,3 fois plus brillant que le second. Cette asymétrie est probablement causée par une vitesse et une fréquence d'impact plus élevées dans le sens de la révolution, qui excavent du matériau brillant (vraisemblablement de la glace) de l'intérieur du satellite.
Sa surface est fortement cratérisée, certains des cratères étant très grand pour la taille du satellite : Pan, le plus grand cratère, mesure 100 km de diamètre et est profond d'au moins 8 km. Un autre cratère, Gaea, mesure 80 km et est probablement deux fois plus profond que Pan. Amalthée possède deux montagnes proéminentes,Mons Lyctas et Mons Ida, dont le relief local atteint 20 km
Par le passé, la forme irrégulière d'Amalthée et sa grande taille avait amené à la conclusion qu'il s'agissait d'un corps très rigide, dans la mesure où l'on estimait qu'un objet composé de glaces ou d'autres matériaux peu solides prendrait une forme plus sphérique sous l'effet de sa propre gravité. Le 5 novembre 2002, la sonde Galileo réalisa un survol d'Amalthée à 160 km d'altitude et la déviation de sa trajectoire fut utilisée pour calculer la masse du satellite (son volume avait été calculé auparavant, à 10% près, à partir des images prises par la sonde). Au bout du compte, la masse volumique d'Amalthée fut estimée à 0,86×103 kg⋅m-3, indiquant qu'Amalthée est constitué de glaces, un amoncellement de débris très poreux ou une combinaison des deux. Des observations réalisée par le télescope Subaru suggère que le satellite est effectivement glacé. Une telle composition indique qu'Amalthée n'a pas pu se former à sa position actuelle, car le Jupiter primordial et chaud l'aurait fait fondre. Il est probable qu'il se soit formé plus loin, ou qu'il s'agit d'un corps capturé. On peut cependant déplorer qu'aucun cliché d'Amalthée, lors d'un survol aussi rapproché de son sol, n'ait été publié à ce jour (3 mai 2009) alors que presque toutes les vues publiées du 5ème satellite jovien manquent de netteté.
Amalthée rayonne légèrement plus de chaleur qu'il n'en reçoit du Soleil, ce qui est probblement dû à l'influence du flux de chaleur jovien, à la réflexion de la lumière du Soleil sur Jupiter et à un bombardement de particules chargées. Ce trait est partagé par Io, mais pour des raisons très différentes.