Ambre - Définition

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Contrefaçons

Tests d'authenticité

Du fait de la rareté de certains ambres, de nombreuses pièces contrefaites sont commercialisées. Les principaux matériaux utilisés par les faussaires sont le plastique et le copal. Le terme générique « plastique » regroupe ici : ambre naturel, ambre pressé, ambre fondu, ambroïde, polybern, bakélite, celluloïd, galalithe, plastique vrai, érinoïd, catalin, et cellon…

Il existe une myriade de tests assez simples permettant d'« authentifier » une pièce d'ambre véritable (c'est-à-dire un ambre natif). Cependant, une réponse positive à un seul (ou même plusieurs) de ces tests ne suffit surtout pas à valider la qualité d'ambre véritable (on pensera alors éventuellement à la combustion, seul test fiable unique, qui peut suffire pour valider le faux du vrai).

Chaleur 
Placer une aiguille chauffée à blanc sur l'ambre, une pièce véritable dégage une odeur de résine de pin, l'aiguille laisse une marque blanche, qui effrite l'ambre et le copal. À l'inverse, une pièce en plastique dégage une odeur âcre, l'aiguille laisse une marque noire et colle au point de chauffe.
Acétone 
Frotter l'ambre avec un coton imbibé d'acétone (ou de dissolvant à vernis à ongles). L'ambre véritable ne se dissout pas, à l'inverse de certains plastiques utilisés pour les contrefaçons. Le copal devient collant.
Eau chaude 
Plonger la pièce dans l'eau chaude, l'ambre véritable dégage une odeur de pin brûlé, certains plastiques, utilisés pour les contrefaçons, une odeur camphrée ou phénolée.
Alcool 
Plongée dans l'alcool, l'ambre est attaquée lentement, alors qu'une pièce contrefaite est rapidement attaquée.
Grattage 
Gratté avec un couteau ou une aiguille, l'ambre s'effrite. Avec une pièce en plastique, l'aiguille tend à rester coincée dans la pièce.
Flottaison 
Plonger le morceau dans un mélange de 25 cl d'eau et de 4 centimètres cubes de sel. L'ambre et le copal flottent, certains plastiques coulent.
Frottement 
Frotter l'ambre avec un chiffon de laine pour avoir une réaction électrostatique. L'ambre est très électrostatique, la réaction est vérifiable sur les cheveux, des pailles ou des petits bouts de papier. Certains plastiques de contrefaçons ne provoquent qu'une faible réaction électrostatique, ce qui permet de garantir qu'il ne s'agit pas d'ambre. Cependant d'autres plastiques peuvent provoquer une forte réaction, et sans laisser une odeur camphrée après le frottement.
Fluorescence 
Placé sous une « lumière noire » (lumière composée de violet et de proche ultraviolet, de 360 à 250 nm environ) une pièce authentique montre une brillance fluorescente caractéristique, qui peut varier selon les pièces, en fonction de la chimie des roches encaissantes.

Inclusions

Les faussaires savent fabriquer à la perfection des pièces contenant une inclusion contrefaite, avec de l'ambre véritable. Cependant, leurs fabrications, certes peu coûteuses, ne concernent généralement que les inclusions « spéciales » dites rares (scorpions, vertébrés, fleurs, etc.) assez rentables. Ce sont les inclusions végétales qui sont surtout difficiles à expertiser.

Ces méthodes, utilisant de l'ambre véritable, contournent presque tous les tests des vérifications (excepté la combustion). Il n'est cependant pas nécessaire d'avoir des connaissances pointues en biologie animale pour distinguer une inclusion animale moderne d'un fossile authentique. Le bon sens est suffisant. Et évidemment une observation attentive.

Ainsi, les animaux dont la morphologie a peu varié au cours de l'évolution sont indécelables. Mais, ce sont les indices autour de l'insecte qui permettent du juger le fossile. Les fourmis fossiles, par exemple, ne sont distinguables de leurs homologues modernes que par des détails se situant au niveau des chètes et des pétioles, post-pétioles ou au scape des antennes. Éric Geirnaert a par exemple expertisé en 2002 des tritons contemporains remis artificiellement dans des ambres authentiques de la Baltique. Ces pièces étaient vendues de 80 à 100 euros.

Un des seuls critères simples permettant de discerner l'inclusion authentique de la contrefaçon est le hâle blanc qui entoure continuellement l'inclusion organique qui a fossilisé dans la résine. Les faussaires ne savent pas reproduire cette marque des ambres authentiques. Le hâle blanc (ou voile) qui entoure l'insecte est le résultat d'un dégazage qui produit d'infimes bulles de gaz dans la matrice. Ce critère semble infaillible, même pour déjouer une contrefaçon très perfectionnée.

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