L'égalité de Parseval dans le cas d'un espace de dimension finie montre que tout élément a de C[G] vérifie l'égalité suivante :
Ici (as) désigne les coordonnées de a dans la base canonique et (aχ) les coordonnées de a dans la base des caractères.
Le produit hermitien génère une isométrie canonique entre l'algèbre de G et son dual. Il est donc possible de les identifier, dans ce contexte, la propriété suivante est vérifiée :
Si b est égal à a, alors comme le groupe dual est une base orthonormale de son algèbre :
Enfin, dans le cas général :
On en déduit :
Le même calcul sur <a + b , i(a + b)> montre que les parties imaginaires sont aussi égales. Ce qui démontre le caractère isométrique de la transformation.
L'aspect injectif de la transformation provient du fait qu'elle est une isométrie, la surjectivité se se démontre en remarquant que les deux espaces de départ et d'arrivée ont même dimension.En effet, les produits hermitiens de chacun des deux membres de l'égalité par un même caractère sont égaux :
Le produit de convolution se définit simplement dans ce contexte :
On dispose de la proposition suivante :
En effet, si χ est un caractère du groupe :
Si l'on note u la valeur s - t, on obtient :
On en déduit les propriétés usuelles du produit de convolution :
On peut exprimer ces propriétés de la manière suivante :
En effet, il suffit de remarquer que G et son dual sont isomorphes.
La dualité de Pontryagin s'exprime à travers les trois propriétés suivantes :
La démonstration est donnée dans le paragraphe Bidual de l'article caractère d'un groupe fini.
Soit S la surjection canonique de G dans G/H, considérons l'application φ du dual de G/H dans le dual de G définie par :
Si χ est un caractère de G/H, alors φ(χ) est la composée de deux morphismes donc est un morphisme et il est à valeur dans C*, φ(χ) est donc un caractère de G. On remarque de plus que φ est clairement un morphisme de groupe.
Le noyau de S est égal à H, φ possède donc une image incluse dans l'orthogonal de H. Montrons alors que tout élément ζ de l'orthogonal de H possède un antécédent par φ. On remarque que ζ est constant sur toutes les classes de G/H, en effet :
Soit χ le caractère du groupe G/H défini par :
La fonction χ est bien définie car ζ est constant sur toutes les classes de G/H, elle définit bien un morphisme et χ est un caractère de G/H. Son image par φ est clairement égal à ζ. L'application φ possède donc pour image l'orthogonal de H. Son noyau est composé du caractère constant égal à un sur toutes les classes de G/H et l'application φ est donc injective, elle est donc un isomorphisme entre le dual de G/H et le groupe orthogonal de H, ce qui termine la démonstration.
Soit ψ l'application du dual de G dans le dual de H qui à un caractère du groupe G associe sa restriction à H. L'application ψ est un morphisme de groupe.
Son noyau est composé des caractères constants égaux à 1 sur H, c'est-à-dire à l'orthogonal de H. Par passage au quotient, on obtient un morphisme θ du quotient du dual de G par l'orthogonal de H à valeur dans le dual de H. La proposition précédente montre l'égalité entre les ordres des ensembles de départ et d'arrivée de θ, et comme θ est injective, la proposition est démontrée.Dans ce paragraphe H désigne un sous-groupe de G, h son ordre et k l'ordre du groupe orthogonal de H. L'égalité h.k = g est donc vérifiée. On note a un élément de l'algèbre de G et as ses coordonnées dans la base canonique.
Soit b0 l'élément de l'algèbre de coordonnées (bs0) dans la base canonique de C[G] définies par les égalités suivantes :
Les coordonnées de b0 sont constante sur chaque classe de G/H, ce qui permet de définir un élément b de l'algèbre du groupe G/H dont les coordonnées dans la base canonique indexée par les éléments de G/H sont :
Appliquons alors la formule de Plancherel à l'élément b au point de coordonnées l'élément nul de G/H :
La dualité de Pontryagin montre qu'il existe un unique caractère χ de G tel que si t est un élément de
De plus, le caractère χ est constant sur chaque classe de G/H, on en déduit :
La dualité de Pontryagin indique que si ζ décrit les caractères de G/H, alors χ décrit le groupe orthogonal de H, on en déduit :