Un appareil d'appui est constitué d'une embase métallique en forme de pot cylindrique de faible hauteur, dans laquelle est enserré un coussin en caoutchouc avec un joint périphérique pour assurer l'étanchéité.
Les pots sont en général usinés dans une plaque de forte épaisseur formant un ensemble monolithique. Le piston (ou couvercle) emboîté avec un très faible jeu dans le pot s'appuie sur le coussin et va transmettre les charges avec possibilité de rotation. Le coussin, emprisonné entre le piston et le pot, se comporte théoriquement comme un fluide.
La majorité de ces coussins sont en caoutchouc naturel, certains plus anciens sont en polychloroprène. Les joints périphériques sont le plus souvent en laiton ou en acier inoxydable.
Dans cette configuration, la fonction de l'appareil se limite à un rôle d'appui fixe. Pour permettre la fonction de déplacement, on engrave dans la partie supérieure du piston un disque de PTFE (polytétrafluoroéthylène), sur lequel va glisser une plaque en acier dont la surface de contact avec le PTFE alvéolé ou non et graissé est en général en acier inoxydable. Cette plaque d'acier est fixée sur son support par collage, vissage ou soudage.
Les appareils peuvent être munis d’un dispositif de guidage qui autorise le glissement dans toutes les directions (appareil multidirectionnel) ou dans une seule direction (appareil unidirectionnel).
Ils peuvent être ancrés soit par simple frottement avec la structure, ou par une boulonnerie et des pattes de scellement. Ces ancrages devraient être disposés de manière à permettre en principe le démontage de l'appareil.
Les appareils se différencient essentiellement par leur type de guidage qui peut être central ou latéral.
Le guidage central peut être obtenu par une clavette centrale fixée au piston par boulons à serrage ou par soudage, ou bien par usinage de la paque de glissement et engravure dans le piston.
Le guidage latéral peut être obtenu par des plaques latérales boulonnées, soudées ou usinées dans la masse.
Une dégradation de la peinture contre la corrosion du métal est le principal désordre rencontré. Elle est mesurée à l'aide d'appareil adapté (Elcomètre ou équivalent). En fonction de l'état de la protection, on peut prévoir, à terme une réfection de la peinture de protection.
Il est très rare de rencontrer des parties métalliques fissurées.
La rotation en service de l'appareil d'appui doit régulièrement être mesurée, car en cas de dysfonctionnement, le coussin de caoutchouc peut sortir du pot et entraîner une dénivellation du tablier. Les causes possibles sont :
La plaque métallique et celle en PTFE peuvent s’user et dès lors limiter voire empêcher tout glissement de la structure. Des décollement de la partie en acier inoxydable ou en PTFE peuvent également être observés.