Axiomes de plans projectifs/Suite des axiomes - Définition

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Cascade de théorèmes entre ces axiomes

Les diverses sortes de plans découlent les uns des autres comme des bassins de plus en plus larges reliés par des cascades.

        ___   ____   ____   ____   ____   ____   ____       / __) (____) (____) (____) (____) (____) (__  \      | |  __________                              | |      | |  \ PP bary-\                             | |      | |   \centrique\                            | |      | |    \==========\                          | |      | |  ______________!__                       | |      |_   \                \                      |_|      |_|   \PP homogène    =====\\                |_|       _     \________________\    \\              | |      | |                     ______||_______      | |      | |                     \     ||        \    | |      |_|                     // ((____)) )    \   |_|      |_|                    |||\PP fondamental \  |_|       _                     ||  \_______________\ | |      | |                    ||                    | |      | |                ____||__ ____________     | |      | |                \   ||   )           \    | |      |_|                // (____)) )         _\   |_|      |_|               |||\ PP de Pappus       \  |_|       _                ||  \____________________\ | |      | |           ____||___________________      | |      | |           \   ||   )               \     | |      |_|            \(____)) )              _\    |_|      | |             \     ))                 \   | |      |_|              \        PP de Désargues \  |_|       _                \________________________\ | |      | |__   ____   ____   ____   ____   ____   __| |       \___) (____) (____) (____) (____) (____) (____/      

Depuis l'incidence vers Pappus ?

Munis des seuls axiomes du PPI -plan projectif d'incidence- on ne peut pas démontrer l'alignement de trois points dans la configuration de Pappus.

En géométrie analytique

PappusAff.PNG

On pourrait démontrer ainsi le théorème de Pappus en géométrie analytique en coordonnées cartésiennes.

Droite ab' : b'x+ay= ab'

droite ba' : a'x+by= a'b ; leur intersection C a pour coordonnées

\frac{ab(a'-b')}{(aa'-bb')} et \frac{a'b'(a-b)}{(aa'-bb')}
De même A \frac{bc(b'-c')}{(bb'-cc')} et \frac{b'c'(b-c)}{(bb'-cc')} .
Pour établir l'alignement, calculons d'abord les coordonnées du vecteur AC \frac{bb'[aa'(b-c)+bb'(c-a)+cc'(a-b)]}{(aa'-bb')(bb'-cc')}
et \frac{bb'[aa'(b'-c')+bb'(c'-a')+cc'(a'-b')]}{(aa'-bb')(bb'-cc')}
donc vecteur AC//vecteur [aa'(bc) + bb'(ca) + cc'(ab)], [aa'(b' − c') + bb'(c' − a') + cc'(a' − b')]
un calcul similaire donnera un vecteur colinéaire à BA
[aa'(bc) + bb'(ca) + cc'(ab)], [aa'(b' − c') + bb'(c' − a') + cc'(a' − b')], ces deux vecteurs BA et AC sont colinéaires et ont un point commun, donc ABC sont alignés.
La vérification est établie. Les calculs sont valables dans un corps commutatif K (réels, complexes ou autres), mais on n'a pas fait le lien avec la géométrie. L'analytique cache les causes plus profondes.

Les birapports

Une démonstration possible du théorème de Pappus peut se faire en utilisant le birapport ou rapport anharmonique. Son exposé traditionnel nécessite les longueurs qui sortent de la géométrie projective stricte. En revanche, on peut définir le birapport sans aucun recours aux notions métriques.

Les homographies

Il serait possible de faire appel aux transformations homographiques du plan qui sont très puissantes. Plus modestement on utilisera des transformations perspectives unidimensionnelles qui découlent d'un axiome fondamental de la géométrie projective.

Du plan fondamental vers Pappus

Ce théorème s'énonce ainsi :

Un plan projectif fondamental (PPF) est pappusien (PPP).

Il se démontre en utilisant une transformation unidimensionnelle identité judicieusement choisie.

depuis Pappus vers Désargues

Il s'agit du Théorème d'Hessenberg version projective. Énoncé :

Un plan projectif de Pappus (PPP) est arguésien (PPA).

Mais il existe des plans arguésiens qui ne sont pas pappusiens. Une démonstration possible, n'ayant pas besoin du théorème fondamental de la géométrie projective, nécessite la création de points d'intersections supplémentaires et l'emploi à trois reprises de l'axiome de Pappus.

On a les deux triangles ABC et A'B'C' en perspective depuis O. On définit des points auxiliaires : T=AC*A'C' ; U=AB*A'B' ; D=AB*OT ; E=DB'**A'C' ; F=EA*oC' ; V=EA*OB' ; les droites auxiliaires GAMMA=DF ; DELTA=TV et W=BC*GAMMA ; W'=B'C'*GAMMA. Le but est de montrer que : U est sur DELTA et W W' sont confondus. Hessenberg.PNG

On applique l'axiome de Pappus aux alignements OAA' et EB'D ⇒ TVU alignés (sur DELTA par conséquent). On applique l'axiome de Pappus aux alignements OFC et ABD ⇒ TVW alignés (sur DELTA par conséquent). On applique l'axiome de Pappus aux alignements OFC' et EB'D ⇒ TVW' alignés (sur DELTA par conséquent). Il s'ensuit que W et W' sont à la fois sur DELTA et GAMMA, donc sont un point unique (un axiome des PPI). Donc TUW sont sur DELTA. Or on avait défini W sur BC et W' sur B'C', donc W=BC*B'C'. On a bien démontré le théorème de Désargues, les intersections respectives de AB, BC, CA avec A'B', B'C', C'A' sont alignées.

Du plan homogène vers le fondamental

Ce théorème s'énonce ainsi :

Un plan projectif homogène (PPH) est fondamental (PPF).

Remarque : ce théorème utilise les propriétés algébriques du corps commutatif K.

Remarque : après ce théorème démontré nécessairement par une méthode de géométrie analytique, quasiment toute la suite de l'étude de la géométrie projective pourra se faire sans calculs analytiques.

Depuis Désargues vers les coniques

Parvenus à ce point, on peut introduire les coniques. L'approche des coniques peut être fondée sur le théorème de Pascal. Plusieurs définitions des coniques peuvent être adoptées :

  • en termes de courbes du second degré.
  • en termes d'intersection d'un cône et d'un plan. C'était la définition bimillénaire, voir conique.
  • en termes de faisceaux de droites en correspondance homographique.
  • en termes de birapport constant.
  • en termes de courbe autoduale, comme le fait H.S.M. Coxeter.

On peut adopter une discipline axiomatique.

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