On a donné aux bovins domestiques le nom scientifique de Bos taurus au XVIIIe siècle, avant le développement de la biologie évolutive. Avec le développement de celle-ci, l'étroite relation entre races domestiques et sauvages a été reconnue. À ce titre, le statut scientifique des « espèces » domestiques a été remis en cause, et beaucoup de biologistes ne les considèrent plus désormais que comme des formes domestiquées des espèces sauvages originelles.
Une espèce est en effet constituée de « groupes de populations naturelles, effectivement ou potentiellement interfécondes, qui sont génétiquement isolées d’autres groupes similaires ». Or, les « espèces » domestiques se croisent avec leur espèce parente quand elles en ont l'occasion. « Vu que, du moins en ce qui concerne les races d'animaux domestiques primitives, celles-ci constitueraient, en règle générale, une entité de reproduction avec leur espèce ancestrale, si elles en avaient la possibilité, la classification d'animaux domestiques en tant qu'espèces propres n'est pas acceptable. C'est pourquoi on a essayé de les définir comme sous-espèces. »
On donne alors à la nouvelle sous-espèce le nom de l'espèce d'origine, complété par le nom de sous-espèce (qui reprend la seconde partie de l'ancien nom d'espèce), ici Bos primigenius taurus.
Certains biologistes sont même réticents à utiliser la notion de sous-espèce pour un groupe domestiqué. D'un point de vue évolutif, l'idée d'espèce ou de sous-espèce est en effet liée à l'idée de sélection naturelle, et non de sélection artificielle. Du fait de cette réticence, et « depuis 1960 environ, on utilise de plus en plus la désignation « forma », en abrégé f., qui exprime clairement qu'il s'agit d'une forme d'animal domestique qui peut éventuellement remonter jusqu'à diverses sous-espèces sauvages : Bovin domestique - Bos primigenius f. taurus ».
La version 2005 de Mammal Species of the World utilise pour désigner l'aurochs et ses variantes domestiques le nom de Bos taurus et non celui de Bos primigenius. Le nom unique est cohérent avec l'idée selon laquelle il n'y a qu'une seule espèce. Mais le nom retenu n'est pas conforme à la décision 2027 de la International Commission on Zoological Nomenclature, laquelle a décidé en 2003 d'utiliser Bos primigenius comme nom de l'espèce sauvage. Concernant le regroupement des formes domestiques et sauvages sous un seul nom d'espèce, la commission est restée prudente sans trancher de façon définitive. Elle autorise en effet l'usage de Bos primigenius taurus pour les scientifiques défendant l'unité d'espèce entre formes sauvages et domestiquées et de Bos taurus pour les autres.
En contradiction avec l'approche dominante actuelle, un rapport datant du XVIe siècle indique que le produit d'une hybridation entre aurochs sauvage et bovin domestique est stérile, ce qui indiquerait que les deux groupes sont devenus des espèces différentes. Ce rapport n'est généralement pas repris par les scientifiques actuels pour deux raisons. La première est que toutes les espèces sauvages qui ont été domestiquées et qui existent encore se croisent sans problèmes avec leur cousin domestique, y compris le chien et le loup (le chien semble l'animal le plus anciennement domestiqué). D'autre part, les études génétiques ont montré que des croisements entre aurochs et bovins domestiques ont été réalisés bien après la domestication : « nous avons aussi pu montrer l'existence sporadique de croisements spontanés ou souhaités par l'homme entre l'aurochs européen mâle et la vache domestique proche-oriental».
Bien que le débat ne soit pas totalement clos, la tendance actuelle des auteurs est de considérer Bos taurus comme une espèce invalide, et d'en faire une simple variété domestiquée de Bos primigenus. Mais quel que soit le nom scientifique retenu (Bos primigenus taurus, Bos primigenius f. taurus ou Bos taurus), les bovins domestiques ont une forte spécificité par rapport à leur ancêtre sauvage.
Originellement, les bovins à bosses ou zébus étaient considérés comme une espèce à part entière : Bos indicus. Ce statut a été revu et ils sont considérés actuellement comme la sous-espèce Bos taurus indicus.
En près de 10 000 années de domestication à travers l'Europe, l'Asie et l'Afrique, les bovins domestiques ont connu une grande variété de sélections artificielles. Celles-ci ont donné de nombreuses formes (zébu en Inde, vache européenne, taureau de combat espagnol), de nombreuses tailles et de nombreuses couleurs.
Les variétés (appelées races) sont très nombreuses en Europe où la tradition de sélection est ancienne. La plupart ont été individualisées à partir de la fin du XVIIIe siècle. C'est au XIXe siècle que la notion de race s'affina, avec le développement des concours agricoles. Les éleveurs commencèrent réellement à sélectionner leurs animaux à cette époque, qui verra le développement des races autochtones mais également l'apparition de nouvelles races issues de divers croisements comme la maine-anjou ou la normande. À la fin du XIXe siècle se mettent en place les premiers livres généalogiques, également appelés herd-books en Angleterre puis dans le reste de l'Europe occidentale. Le XXe siècle a ensuite vu la disparition de bon nombre de ces races, principalement pour des raisons économiques car moins productives et moins spécialisées que leurs congénères.
Elles peuvent être classées en grandes catégories d'après les caractéristiques de la robe ou de leur destination.
N.B. Tous les noms de races en français sont en minuscule.
N.B. Les noms de couleur sont régis suivant la règle s'appliquant aux adjectifs désignant une couleur. Pour les adjectifs simples, certains sont variables, d'autres non. Lorsqu'on se sert de plusieurs mots pour désigner une couleur, le groupe de mots est invariable. Nous avons deux exemples avec une vache blanc bleu belge et une bleue du Nord, Nord prenant la majuscule à l'instar de « Aquitaine » dans la blonde d'Aquitaine.
N.B. Le mot froment désigne la couleur de la robe de la froment du Léon, région de Bretagne.
N.B. La race prim'holstein date de 1990. Son ancien nom était la française frisonne pie noir. Pie noir qualifie la couleur. On parle de couleur pie, lorsqu'il est question de deux couleurs. On y ajoute noir pour indiquer qu'au blanc vient se greffer le noir. Pie fait référence à l'oiseau.
Plusieurs espèces de bovidés peuvent s'hybrider avec Bos taurus, par exemple les yacks, bantengs, gaurs, bisons mais pas avec les buffles africains. Certains de ces hybrides ne sont pas stériles.
Hybride femelle fertile à la première génération, mâle stérile :
Race hybride pérénisée :
Fertilité inconnue (faute de sources) :