Une douzaine de vocalisations, les 4 principales étant le trille (cri de contact intragroupe), le gazouillis (cri agressif intergroupe), le ‘phee’ (sifflement terrritorial) et le ‘tsik’ (cri d’alerte). Lors des vocalisations, la langue vibre rapidement, ce qui produit des sortes de stridulations de criquet. Un certain nombre de cris, émis dans l’infrason, sont inaudibles par l’homme. Le trille est un son très doux, ronronnant, consistant en des vagues de sons sinusoïdales. C’est un cri de contact intragroupe poussé par des animaux à proximité des uns des autres. Les trilles servent à maintenir la communication entre des individus momentanément hors de vue, cachés par la végétation. Le gazouillis est formé de séries de notes rapides et aiguës. Il résonne comme un ‘dee-dee-dee-dee-dee’, dont la fréquence va decrescendo si bien que la première note est plus aiguë que la dernière. C’est un cri agressif vis-à-vis d’un autre groupe, notamment durant les rencontres entre individus étrangers. Il est également émis pendant le jeu par les jeunes. Le sifflement ‘phee’, ou appel fort, s’apparente à un sifflement strident et puissant, avec très peu de modulation de fréquence. Il comprend une ou plusieurs syllabes entrecoupées par une brève pause. L’ouistiti peut enchaîner le trille et le sifflement. Il existe deux variantes de ‘phee’, émis dans deux contextes différents. Le ‘phee’ de séparation est émis lorsqu’un individu se trouve isolé du groupe : il favorise la réintégration de l’animal perdu ou peut aider à la dispersion vers d’autres groupes. Les individus adultes et subadultes émettent le ‘phee’ territorial spontanément ou en présence de membres étrangers. La structure du sifflement ‘phee’ encode à la fois le sexe et l’identité de son émetteur. Le son ‘tsik’ est une note puissante, aiguë, étendue sur une large fréquence. Normalement unique, le ‘tsik’ est parfois répété de nombreuses fois. Cet appel est lancé en cas de danger et peut entraîner un comportement de mobbing. Le son ‘nga’ est un appel de soumission des adultes mais aussi un cri émis par un enfant qui cherche à attirer l’attention sur lui. Quand il s’alimente, l’ouistiti du Nordeste pousse des ‘erh-erh’, vocalisations destinées à empêcher ses congénères de lui voler sa nourriture et qui dénotent une certaine colère.
10 ans, dans la nature.
Délimite son territoire en frottant contre les branches les régions sternale et anogénitale (ainsi que par des sons suprasoniques inaudibles par l’homme). Ces sécrétions sont déposées dans un tronc incisé et, pour renforcer le marquage, il urine dans les entailles. Les ouistitis s’identifient entre eux par l’odeur. Lorsque vous les approchez, force est de constater que ces créatures dégagent effectivement une odeur assez forte !
Lorsqu’il observe intensément un objet, une proie ou congénère, il écarquille les yeux en bougeant la tête d’un côté et de l’autre (head-cock stare). Les cris, le regard intense, le « gros dos », le froncement des sourcils, l’agitation des oreilles (donc des toupets auriculaires), l’érection des poils des oreilles et du pourtour de la face, caractérisent les interactions agressives. En réponse à un congénère menaçant, il aplatit ses touffes auriculaires et clôt partiellement ses paupières, une posture assortie d’un sourire grimaçant (dents visibles). Pour montrer sa dominance, un membre de haut rang tourne le dos au dominé du même sexe, lève la queue et exhibe ses organes génitaux. Cette posture demande l’allégeance du dominé. Ce dernier s’approche en rampant, le pelage plaqué sur le corps et émet des petits cris angoissés. Puis il flaire les parties génitales du dominant. Les ouistitis mâles ont un scrotum souvent très coloré qui soulignent leur rang. Juste avant de passer à l’attaque, l’ouistiti redresse ses toupets et parfois sa face rougit. S’il désire intimider un jeune, l’adulte le dévisage en agitant ses toupets auriculaires : en guise de soumission, le premier se détourne ou bien se ratatine en courbant l’échine. En cas de rencontre avec un autre clan, il effectue parades et poursuites, fourrure hérissée, queue relevée et enroulée (avec pilo-érection de la base, de l’extrémité ou seulement semi-pilo-érection de la queue), et exhibe ses organes génitaux. Les éventuels affrontements au corps à corps se règlent par des morsures.