Callithrix jacchus - Définition

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Domaine

De 0,5 à 6,5 ha. De 0,7 à 2,4 ha (station forestière expérimentale Eflex/Ibama, Rio Grande do Norte).

Mensurations

Callithrix jacchus
  • Corps 20 cm (de 17 à 25 cm).
  • Queue 28 cm (de 24 à 35 cm).
  • Poids de 240 à 320 g.
  • Cerveau : 7,9 g (dont néocortex : 4,4 cm3).
  • Rapport longueur bras/jambes (x100) : 75.
  • Caryotype : 2n = 46.

Les mensurations sont à peu de choses près identiques pour les 6 espèces de Callithrix.

Locomotion

Quadrupède, il court, grimpe, saute ou sautille. Il progresse parfois par saut-accrochage, bondit parfois avec des mouvements exagérés, notamment pendant le jeu. il peut galoper, queue tendue ou arquée. Se repose sur une branche en position assise ou allongé sur le ventre la queue déroulée, au contact d’un ou plusieurs congénères ou bien seul.

Densité

9/km² (fazenda Rio Vermelho).

Comportements divers

Infanticide et cannibalisme avérés chez cette espèce, en captivité.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole. Territorial.

Les femelles sont particulièrement agressives vis-à-vis des étrangers.

Alimentation

Gommivore-frugivore-insectivore. Fruits doux et sucrés. Pas de feuilles, trop peu énergétiques pour cette boule de nerfs. Arthropodes (sauterelles, criquets, cigales, coléoptères, papillons et blattes). Capture les insectes en un éclair, enserrant la proie entre ses deux mains. Mordue au cou puis décapitée, la victime est débarrassée de ses ailes et de ses intestins, grâce à une technique nullement innée que les jeunes apprennent au contact de leurs parents. Fouille le sol et explore les cavités naturelles (trous dans les branches, crevasses dans un tronc). Consomme parfois des œufs et des petits oiseaux au nid, de petits lézards et grenouilles. Sève, gomme et latex. Ce saigneur-suceur prélève les exsudats de nombreux arbres tropicaux comme le bois de cajou (Anacardium sp.), le pau-terra (Qualea sp.) et le Palmier buriti (Mauritia flexuosa). Utilise 5 à 50 arbres à gomme/ha. Il entaille le tronc de bas en haut grâce à ses longues incisives (presque aussi longues que ses canines) et recueille le liquide qui suinte de la blessure. L’incision, ronde ou allongée, mesure 1 à 1,5 cm de large pour 2 à 20 cm de long. Son cæcum est adapté à une telle spécialisation alimentaire.

Activités

Ce ouistiti est suractif. Il parcourt chaque jour entre 0,5 et 1km (les ouisitis exsudativores se déplacent moins que les tamarins davantage frugivores). Il circule en bande restreinte. S’éveille une demi-heure après l’aube et termine sa journée une demi-heure avant le crépuscule. Autour de midi, il pique un somme et pratique beaucoup le grooming.

Budget d’activités : repos (43%), déplacements et recherche de nourriture (35%), alimentation (10%) et contacts sociaux (10%). La nuit, la famille s’endort dans un trou d’arbre ou cachée dans la dense végétation.

Développement

Premiers pas seul à 2 semaines. Il s’exerce au jeu social dès la fin du premier mois. Allaité pendant 100 jours. Allomaternage. Les jumeaux commencent à se quereller à 7 semaines et produisent des marquages à 8 semaines. Subadulte autour de 10 mois. Maturité sexuelle : 11-15 mois (M) et 14-24 mois (F).

Comportement social

Taille du groupe

7-8 (de 2 à 20). 6,95 (Tapacurá).

Structure sociale et système de reproduction

Groupe multimâle-multifemelle. Monogamie (en liberté et en captivité). Polyandrie et polygynie. Le système de reproduction varie en fonction de facteurs environnementaux. Chez les callitricihidés, la présence dans un groupe de mâles non apparentés à la fille pourrait influencer positivement sa mère dans sa volonté de la laisser se reproduire. Sex-ratio : 1. Le groupe, placé sous l’autorité d’un couple dominant, inclut les jeunes de l’année, plusieurs générations de jumeaux (les aînés aidant à l’élevage des benjamins) et parfois un ou deux spécimens immigrés. Le plus souvent, aucune femelle subordonnée ne se reproduit et, lorsqu’une subordonnée met bas en même temps, sa progéniture a une moindre chance de survie. Des copulations extragroupe ont été observées chez les deux sexes, surtout durant l’œstrus. Les interactions intergroupes jouent un rôle primordial dans le répérage des partenaires potentiels et les opportunités de reproduction hors du groupe.

Hiérarchie

La femelle alpha inhibe sans trop de brutalité ses concurrentes, chimiquement (émission de phéromones) et comportementalement (regards, coups d’épaule, intimidation).

Dispersion

Les ouistitis des deux sexes émigrent (un par un) de leur clan natal, à la recherche d’un groupe d’accueil voisin. Ces départs sont plus rares que chez les tamarins et les petits singes-lions, les ouistitis formant des groupes plus stables. Il n’est pas rare de voir un ouistiti errer durant des mois avant de pouvoir se réintégrer socialement. Dans l’attente de sa réintégration, le mini Dracula passera ses journées seul, à saigner les arbres.

Reproduction

Parade sexuelle, comme chez toutes les autres espèces d’ouistitis. Mâle et femelle se poursuivent en une folle sarabande, dos arqués, pelage hérissé et membres allongés, comme des félins. Ils frottent leurs organes génitaux contre le sol. La femelle regarde le mâle droit dans les yeux (regards appuyés), claque des lèvres et lui tire langoureusement la langue. À ce manège sans équivoque, le mâle répond en l’imitant. Ce sollicitations sont plus fréquentes chez les partenaires récemment appariés. Le mâle renifle les parties anogénitales de sa partenaire pour tester sa réceptivité, fourre son nez dans son cou et la tient dans ses bras. Après s’être peignés mutuellement et copieusement mordillé la tête, les partenaires s’accouplent. Durant la copulation, elle se retourne et regarde son compagnon par dessus sa propre épaule, la bouche ouverte. Cycle œstral (2 semaines) et œstrus (2 à 3 jours). La femelle se reproduit pour la première fois vers 20-24 mois. Elle met bas 2 fois par an deux faux jumeaux dans la moitié des cas (sinon 1, 3 voire 4) pesant chacun 25 à 30 g et mesurant 7 cm. En proportion, chaque jumeau est donc environ 2,5 fois plus gros que l’unique nouveau-né d’un singe anthropoïde… Durée de gestation de 148 jours. Un œstrus post-accouchement intervient 9-10 jours après la mise bas. Deux pics saisonniers de naissances, en octobre-novembre et mars-avril.

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