Centre Pompidou-Metz - Définition

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Impact sur la ville

Parmi les initiateurs du projet, que sont entre autres, Jean-Jacques Aillagon (anciennement ministre de la Culture et président du CNAC Pompidou), Jean-Marie Rausch (anciennement ministre, sénateur, président du conseil régional et maire de Metz), la ville de Metz et le conseil régional de Lorraine, mettent en avant les retombées positives escomptées par l’implantation d’un tel équipement à Metz, notamment sur le plan touristique. La référence mondiale du musée Guggenheim de Bilbao avec l’impact bénéfique sur la une ville espagnole mise à mal par la crise industrielle des années 1980, est ainsi invoquée comme parangon.

La ville de Metz, préfecture régionale et première ville de Lorraine en nombre d’habitants, située à équidistance de Luxembourg (Luxembourg), Sarrebruck (Allemagne) et Nancy, est inscrite dans une conurbation de 600 000 habitants (Metz-Thionville) et dans un bassin démographique transfrontalier de plus de 1 500 000 habitants (Sillon mosellan et Grande Région). Elle peut espérer l’enrichissement de son patrimoine artistique, et plus largement, affirmer sa position de carrefour économique, logistique et surtout culturel au milieu de quatre pays d’Europe (France, Belgique, Luxembourg, Allemagne).

L’édifice

Architecture

L’édifice s’inscrit dans un vaste hexagone dont les côtés sont marqués par les trois galeries traversantes auto-portées. Chaque galerie mesure 80 m de long, 7 m de haut et 15 m de largeur. La symbolique de l’hexagone se retrouve également dans la charpente.

Après plusieurs atermoiements liés aux contraintes budgétaires et techniques, la réalisation ayant été remise en cause en 2004, le projet subit des réductions de surfaces, la proposition originelle de Shigeru Ban étant elle-même majorée de 10 à 15 % par rapport au programme de concours. Le projet final est quelque peu compacté. Le restaurant n’occupe plus la 3e terrasse. Pour des raisons réglementaires, l’eau recueillie dans les pieds de la charpente est captée par des conduits transparents.

Galeries d'expositions

Le centre dispose de trois galeries d’exposition :

  • la première galerie, à 7 m du sol, ouvre une vue à l’est sur le parvis du centre avec en arrière-plan le bâton de pèlerin de l’église Sainte-Thérèse.
  • la seconde galerie, à 14 m du sol, ouvre une vue nord-est sur la gare de Metz ainsi que le quartier impérial. La vue sur le Sud-Ouest offre une vue sur le parc de la Seille et la colline de Queuleu.
  • la troisième et dernière galerie, à 21 m du sol, ouvre une vue au Nord sur le centre-ville et la cathédrale de Metz, tandis que la vue vers le sud ouvre sur le futur quartier de l’Amphithéâtre.

L’espace de connexion de ces trois galeries est surmonté d’une terrasse à 37 m du sol, supportant une flèche de structure métallique dont le point culminant est à 77 m, en référence à l’année de l’ouverture du centre Pompidou à Paris en 1977.

Structure

La structure comprend trois parties :

  • La structure en béton comprenant :
Les trois galeries constituées de voiles en béton armé, en encorbellement, supportant des planchers mixtes acier-béton,
Le bâtiment annexe
Le studio
  • Le pylône métallique sur lequel est suspendue la toiture du bâtiment. Le pylône se termine en mât d'une hauteur de 77 m qui représente l'année de création du centre pompidou Paris
  • La toiture faite d'une charpente en bois suspendue au pylône métallique et en appui sur des poteaux-tulipes, protégée par une toile en fibre de verre recouverte de téflon.

Structure en béton armé

La structure en béton armé a été réalisée par l’entreprise Demathieu & Bard. Les études de structure ont été faites par le bureau d’études CTE SA de Mulhouse.

Pylône métallique

La structure métallique, pylône central et anneaux métalliques autour des galeries reprenant la structure bois, a été réalisée par l'entreprise Viry.

Charpente en bois

La charpente en bois, terminée en juillet 2009, consiste en un assemblage innovant et inédit, composé de seize kilomètres de poutres d’épicéa en lamellé-collé qui s’entrecroisent pour former un maillage hexagonal. Elle est recouverte d'une membrane en fibre de verre enduite de téflon qui a la particularité d’être "auto-nettoyante", de protéger des rayons du soleil tout en offrant une transparence la nuit.

D’après Shigeru Ban, un chapeau chinois acheté à Paris, lui aurait inspiré le concept de la structure architectonique faite de résille et de l’entrelacs des fibres. Ce maillage donne une en plan une grille d’éléments triangulaires et hexagonaux inscrite dans l’hexagone qui se projette au sol. Déformée, la trame comme la pointe du chapeau est liée au pylône métallique, au sol par des appuis appelés pieds-tulipes et au niveau de passages nécessaires autour de la galerie 1 ou à travers les galeries 2 et 3.

La charpente a été réalisée par l'entreprise Holzbau Amann Gmbh sur une variante structurelle faite par Hermann Blumer et les études du bureau d’études suisse SJB.Kempter. Fitze AG avec l'avis de Dominique Calvi du bureau d’études du même nom situé aux Angles, dans le Gard, professeur au CHEC, section structures bois, et à l’ENSTIB et participant à la rédaction de l’Eurocode 5.

La conception de la charpente en bois est la partie la plus originale du projet et dont la mise au point a été la plus étudiée.

  • Définition de la géométrie de la surface à l'aide du logiciel de modélisation informatique Rhino en respectant le projet des architectes, afin de vérifier qu’il ne puisse y a voir de partie où de l'eau stagnerait.
  • Définition de géométrie spatiale des planches dans l’espace, respectant le dessin de leur projection horizontale suivant un treillis hexagonal et triangulaire.
  • Définition des hypothèses de calculs et des règles de dimensionnement. Ce type de structure est originale et ne relevait des règlements français en cours au moment de l'étude. L'étude a été faite à partir des règles de l'Eurocode 5.
  • Définition des charges climatiques : ces charges ont été déterminées à partir des essais en soufflerie faits par le CSTB dans la soufflerie climatique Jules Verne de Nantes.
  • Définition du mode de fonctionnement des liaisions entre les différents niveaux de la structure et le transfert des efforts,
  • Essais et mise au point des pièces de liaison, des poutres et d'un ensemble de poutres avec comparaison entre les mesures faites au cours des essais, réalisés à l'École technique du bois de Bienne (Suisse), avec les résultats des calculs sur des modèles informatiques réalisés par SJB.Kempter.Fitze AG.
  • Mode de fonctionnement des liaisons de la structure sur le pylône, sur les galeries et sur les pieds-tulipes. Le choix a été fait d'avoir des liaisons libres en rotation et rigides en déplacements.
  • Finalement, la justification du dimensionnement de la charpente bois revient à l'étude d'un modèle de structure composé de 50 000 barres sous l'action de 200 cas de charges.

La particularité de cette ossature a été d'exiger une réalisation des planches à l'aide de machines à commande numérique dont les fichiers sont fournis par le bureau d'études et permettant de respecter une précision du millimètre.

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