Château d'Étampes - Définition

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Introduction

Château d'Étampes
Château d'Étampes

Nom local Tour de Guinette
Période ou style Médiéval
Type Château-fort
Début construction Xe siècle
Fin construction 1150
Propriétaire initial Robert II de France
Destination initiale Habitation
Propriétaire actuel Mairie d'Étampes
Destination actuelle Musée
Protection  Classé MH

Latitude
Longitude
48° 26′ 14″ Nord
       2° 09′ 30″ Est
/ 48.43722, 2.15833
  
Pays France
Région historique Beauce
Région Île-de-France
Département Essonne
Commune française Étampes
 
Château d'Étampes

Le château d'Étampes était un château fort royal situé dans la commune française d'Étampes, dans le pays de Beauce, aujourd'hui le département de l'Essonne et la région Île-de-France. Ne subsiste aujourd'hui que le donjon appelé depuis Tour de Guinette.

Situation

Localisation du château d'Étampes dans l'Essonne.

Le château était placé sur le plateau dominant la ville au nord-ouest, appelé plateau de Guinette. Situé à une altitude approximative de cent mètres, il surplombe les vallées de la Louette, la Chalouette et la Juine au bord d'une pente raide au dénivelé de vingt-cinq mètres sur une longueur de deux cent mètres. La géologie du site, étudiée par Henri Hureau de Senarmont montre une succession de couches de trente mètres de sable, deux mètres de moellon, vingt-trois mètres de glaise bleue, vingt-quatre mètres de calcaire marneux, quatre mètres de grès et enfin vingt-trois mètres de marne. Il est aujourd'hui placé à l'extrémité du quartier résidentiel de Guinette, au-dessus de la voie ferrée et de la gare d'Étampes.

Architecture

Plan du château d'Étampes par Léon Marquis.

Le château était constitué d'un donjon de soixante-douze mètres de diamètre construit en forme de trèfle quadrilobé de sept mètres de diamètre chacun, haut de trente-six mètres. Un puits était creusé au centre de l'édifice. Ce donjon était posé au centre d'une plate-forme, entourée par une première enceinte carrée de cinquante-quatre mètres de côté, défendu par quatre tours d'angle. Une porte percée à l'angle sud-est permettait l'accès par un pont-levis au donjon.

Une première cour entourait l'enceinte, fermée par une seconde muraille carrée de quatre-vingt dix mètres de côté, défendue par quatre tours d'angles. Un deuxième puit était creusé à l'ouest de la cour. Sur cette muraille étaient accolés au nord-est une chapelle dédiée à saint Laurent longue de trente-six mètres et large de dix-huit et au sud-ouest un corps de logis. Dans cette deuxième basse-cour, fermée par une troisième enceinte se trouvait aussi, à l'ouest trois logis à l'est une galerie placée sur l'enceinte permettant d'observer la ville en contrebas et au nord ouest quatre paneteries.

Cette deuxième cour était fermée par une enceinte approximativement hexagonale. Au nord-ouest le mur s'étirait sur cent soixante mètres, suivit au nord par une longue muraille de cent quatre-vingt mètres, au sud-est, cent quarante mètres de mur, renforcé par une batterie au sud rectangulaire de trente-six par cinquante-quatre mètres de côté, défendu par trois tours. Quatre-vingt dix mètres étaient exposés au sud-ouest et cinquante-quatre mètres fermait à l'ouest. Cette enceinte était percée de deux portes accessibles par des pont-levis, l'une au nord-est dites porte d'Étampes, l'autre au nord-ouest dites porte de Dourdan. Ces portes étaient séparées de la basse-cour par deux autre portes intérieures de défense et reliées par une cour d'honneur. Quatre tours étaient disposés aux angles de cette dernière enceinte. Un fossé complétait le système défensif. Le terrain, fortement pentu donnait depuis la ville une majesté au château, les trois enceintes apparaissant en escalier.

Ne subsistent aujourd'hui de ce vaste château que les ruines du donjon.

Le donjon avait une architecture particulière. On y accédait par une poterne orientée au sud donnant sur un vestibule. Ce vestibule était ouvert sur un trou de défense, les assaillants qui réussissaient à pénétrer dans le donjon se précipitaient droit devant et chutaient de quatre mètres. On accédait à ce trou par un escalier rampant intégré à la muraille. Dans cette salle en sous-sol d'un diamètre de dix mètres se trouvait un puit et des latrines. Elle était ajourée par trois meurtrières. les murs extérieurs avaient là une épaisseur de cinq mètres. On accédait au premier étage par un escalier dans la muraille, ajouré de deux meurtrière. Ce premier étage, une salle de garde avait dix mètres de diamètre et se complétait de quatre lobes, ajourés par quatre meurtrières. Il était équipé de latrines ajourées et d'un accès au puit. L'accès au second étage se faisait par un escalier à vis qui débouchait sur une galerie éclairée par trois fenêtres. Cette galerie précédait une salle d'apparat d'un diamètre de douze mètres augmenté de quatre lobes. Le lobe nord-ouest était percé d'une fenêtre, les lobes sud-ouest et nord-est de deux fenêtres chacun éclairant une alcôve. Ces alcôves encadraient deux cheminées. Un évier était aménagé dans le retrait sud-ouest, des latrines dans la muraille est. Cette salle était couverte par une voûte d'arêtes haute de dix mètres soutenue par quatre colonnes. Deux arcs-doubleaux soutenaient en plus la toiture au-dessus des lobes. Le troisième étage, le comble à surcroît, accessible par un dernier escalier à vis était aménagé sur la voûte et sous la toiture. Il consistait en quatre tribunes aux murs de bois. Un toit principal couvrait l'édifice percé des deux cheminées, deux ajouts ronds surmontaient les lobes nord et sud, une poivrière marquait l'escalier à vis d'accès au comble.

La Tour de Guinette fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.

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