Château de Maisons-Laffitte - Définition

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Personnages liés au Château

  • René de Longueil
  • Charles X
  • Le maréchal Lannes
  • le Banquier Jacques Laffitte
  • Charles Xavier Thomas de Colmar, inventeur de la première machine à calculer industrielle.

Architecture

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Extérieurs

Le château de Maisons a été construit entre la Seine et la forêt de Saint-Germain-en-Laye, avec une façade sur jardin orientée sud-est. Originellement, il comportait un jardin, un petit parc de 33 hectares et un grand parc de 300 hectares. On y accédait par deux avenues se croisant en T devant le portail de l'avant-cour (avenue Eglé et avenue Albine) : l'axe principal conduisait à la forêt, l'axe transversal à la Seine, qu'on franchissait par un bac en direction de Paris, en traversant le village situé au sud-ouest du château. Trois portails (outre celui de l'avant-cour) étaient disposés aux extrémités des avenues comprenant chacun deux portes encadrant un saut-de-loup, dispositif appelé « ahah » très caractéristique de l'architecture de François Mansart.

De part et d'autre du fond de l'avant-cour, Mansart avait édifié les écuries, chef-d'œuvre d'architecture qui ne nous est malheureusement connu que par des relevés, et une fausse façade, ou « renard », destinée à créer un effet de symétrie. Le parti monumental des écuries annonçait Versailles et Chantilly. De ce magnifique ensemble ne subsiste qu'une grotte, qui était sans doute l'abreuvoir des chevaux.

Le château lui-même a été édifié sur une plateforme rectangulaire bordée d'un fossé sec. La cour d'honneur était délimitée par des terrasses qui la faisaient apparaître décaissée et créaient une virtualité du château traditionnel de plan fermé. Le logis ne comporte que de courtes ailes. Il comprend plusieurs corps ayant chacun leur comble, avec des toits écrêtés et pourvus de hautes souches de cheminées, et des avant-corps marqués par des ressauts de façade, selon une disposition qui rappelle les œuvres de Pierre Lescot et de Philibert Delorme au siècle précédent. À cette époque se rattache également la disposition du logis simple en profondeur, avec trois étages de sous-sols, un premier étage noble sur rez-de-chaussée et trois étages de combles.

Intérieurs

Vestibule

On entre dans le château par un grand vestibule central qui n'était primitivement fermé que par des grilles. Ces grilles, ouvrages exceptionnels de ferronnerie, sont aujourd'hui au musée du Louvre ; elles illustrent l'utilisation extensive de la ferronnerie d'art à Maisons. Le mariage de la pierre et de la sculpture donne un sentiment de grandeur et de noblesse qui en fait l'un des morceaux d'architecture les plus caractéristiques du XVIIe siècle français en général, et de l'art de François Mansart en particulier. Les huit colonnes de styles doriques sont cannelées, rudentées et légèrement fuselées. Quatre aigles aux ailes déployées (symbole des Longueil) apparaissent aux angles de la pièce. Sur les quatre lunettes de la voûte sont visibles des bas-reliefs de Gilles Guérin, sur des dessins de Jacques Sarazin, illustrant les quatre éléments à travers des figures mythologiques romaines : Cybèle (la terre), Junon (l'air), Neptune (l'eau) et Jupiter (le feu). Ce vestibule distribue deux appartements.

Appartement de René de Longueil

L'appartement de gauche, dit « appartement des Captifs », était sans doute celui de René de Longueuil et a conservé son décor d'origine. Une antichambre mène à une pièce d'angle, ancienne chambre d'apparat dite aussi "salon des captifs". La cheminée représente Louis XIII (sur un médaillon au centre de la partie supérieure) entouré de captifs (sculpture de Gilles Guérin), d'où le nom donné à l'appartement. Ces deux prisonniers symbolisent les deux victoires qu'a remporté le roi pendant la Guerre de trente ans. La partie centrale, un bas-relief, représente le triomphe de Louis XIII sur un char suivi de captifs enchaînés. La plaque de fonte de la cheminée est aux armes des Longueil. Le salon des captif conserve également plusieurs peintures dont Le paysage en cascade de Hubert Robert réalisée en 1779 et L'éruption du mont Vésuve par Pierre-Jacques Volaire, réalisée en 1774 et qui illustre l'un des sujet de prédilection du peintre.

Appartement du comte d'Artois

L'appartement de droite, dit « appartement de la Renommée », a été entièrement refait par Bélanger pour le comte d'Artois dans le style néo-classique. L'intervention de Bélanger à Maisons a été relativement discrète et remarquablement respectueuse du style général de l'édifice.

Appartement du maréchal Lannes

Chambre de Lannes

À l'étage, l'appartement de droite, dit « des aigles », doit son nom à la décoration réalisée au temps du maréchal Lannes.

Appartement à l'italienne

L'appartement de gauche, dit « appartement du roi » ou « appartement à l'italienne » parce que toutes les pièces sont à l'italienne, c'est-à-dire couvertes en fausses voûtes. Il comprend une vaste salle des fêtes, dite aussi salle des gardes, avec une tribune pour les musiciens. Elle ouvre sur un salon appelé salon d'Hercule, par référence au tableau d'Hercule terrassant l'hydre du Guide qui ornait autrefois la cheminée monumentale, décorée de sculptures par Guérin. Dans le pavillon est, une pièce couverte en dôme orné de termes annonce le grand salon de Vaux-le-Vicomte. Un petit cabinet ovale, dit « cabinet des miroirs », comporte une décoration d'un grand raffinement, et a notamment conservé un précieux parquet incrusté d'étain et d'os.

Postérité

Le château de Franconville à Saint-Martin-du-Tertre (Val-d'Oise), construit par Gabriel-Hippolyte Destailleur pour le duc de Massa en 1876, est étroitement inspiré du château de Maisons-Laffitte.

Un « clone » du château de Maisons-Laffitte a été construit à trente kilomètres de Pékin (Chine) sur un domaine de 300 hectares, par le milliardaire chinois Zhang Yuchen. Il est utilisé comme hôtel et centre de séminaires sous le nom de Zhang-Laffitte, le propriétaire s'étant toutefois réservé plusieurs pièces pour son usage personnel. La construction du bâtiment a nécessité un budget de 40 millions d'euros et l'intervention de mille ouvriers, sur trois ans de travaux. Il a été inauguré en 2004. Un reportage lui a été consacré le 29 novembre 2006 par France 3.

Œuvres

Liste des œuvres exposées.

  • "Le Credo", tapisserie Gothique second moitié du XVe siècle
  • "Le Tournoi", tapisserie Gothique (exposition Pierpont Morgan)
  • "Le Denier de César", de Valentin de Boulogne
  • "Saint Philippe", de Philippe de Champaigne
  • "Hersilie Séparant Romulus et Tatius", du Le Guerchin
  • "Le Bat-L'eau", tapisserie 1704 Gobelins (série de 12 entrefenêtres)
  • "La Flambée du Sanglier", tapisserie 1704 Gobelins (série de 12 entrefenêtres)
  • "Le Christ apparaissant à la Madeleine", école Simon Vouet
  • "Descente de Croix", de Sébastien Bourdon
  • "Le Siège de Tournai", tapisserie
  • "Bataille", de Van der Meulen
  • "Le Sacrifice d'une Vestale", de Joseph-Benoît Suvée
  • "Pygmalion et sa statue" & "L'origine de la peinture", de Jean-Baptiste Regnault
  • "L'extrême-Onction", de Jean Jouvenet
  • Alexandre domptant Bucéphale de Nicolas-André Monsiau.
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