Citrus ×paradisi | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Rutaceae | ||||||||
Genre | Citrus | ||||||||
Hybride | |||||||||
Citrus ×paradisi Macfad., 1830 | |||||||||
Parent A de l'hybridation | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Rutaceae | ||||||||
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Citrus ×paradisi est un arbre fruitier de la famille des Rutaceae. Il s'agit d'un hybride naturel de Citrus maxima et de Citrus sinensis.
Le fruit de Citrus ×paradisi est un agrume nommé « pomélo », tant en Europe qu'en Amérique du Nord. Il est cependant nommé couramment, à tort, « pamplemousse ».
Le fruit fait entre 8 et 15 cm de diamètre et pèse entre 300 et 600 grammes. Son écorce, plutôt mince, est jaune ou rose. Sa chair, très juteuse, est jaune et amère pour la variété Duncan, ou rose, plus sucrée et sans amertume pour les variétés Ruby ou Sunrise. Comme le pamplemousse, le pomelo doit son amertume au naringoside (hétéroside flavonique).
Valeur nutritive cru | |||
eau: 90,89 g | cendres totales: 0,31 g | fibres: 1,1 g | valeur énergétique: 32 kcal |
protéines: 0,63 g | lipides: 0,10 g | glucides: 9,50 g | sucres simples: 6,98 g |
oligo-éléments | |||
calcium: 12 mg | fer: 0,09 mg | magnésium: 8 mg | phosphore: 8 mg |
potassium: 139 mg | cuivre: 0,047 mg | sodium: 0 mg | zinc: 0,07 mg |
vitamines | |||
vitamine C: 34,4 mg | vitamine B1: 0,036 mg | vitamine B2: 0,020 mg | vitamine B3: 0,250 mg |
vitamine B5: 0,283 mg | vitamine B6: 0,042 mg | vitamine B9: 0 µg | vitamine B12: 0,00 µg |
vitamine A: 927 UI | rétinol: 0 µg | vitamine E: 0,13 µg | vitamine K: 0,0 µg |
acides gras | |||
saturés: 0,014 g | mono-insaturés: 0,013 g | poly-insaturés: 0,024 g | cholestérol: 0 mg |
C'est en 1693 que des semences de l'énorme citrus vert Citrus maxima furent introduites aux Barbades par le capitaine Anglais Shaddock, mieux dit Shattuck, qui y fit escale sur son retour en Angleterre du port de Batavia (capitale de l'Indonésie durant l'occupation Néerlandaise, aujourd'hui Jakarta). Le nom que connaissait les marins en Asie était Batavi Nibu (Batavia lime). C'est ainsi que le fruit fut connu dans le nouveau monde sous le nom de Shaddock. Certains marins néerlandais ont utilisé le terme pompelmoes mais ce mot est presque inexistant de la littérature des XVIIIe, XIXe et XXe siècles puisqu'il est utilisé presqu'exclusivement par ces marins néerlandais. Le terme pommelo (notez deux m) était aussi d'usage rare et seulement par les visiteurs.
Dès 1750 la version moderne Citrus ×paradisi s'était répandue au-delà des Barbades et se retrouvait, en format plus petit que le Shaddock, dans une grande part des Caraïbes et des Bahamas, ou on l'appelait « Smaller Shaddock » ou «Forbidden Fruit». À cette époque en Jamaïque, un autre hybride du fruit le «Ugli» était plus populaire parce qu'il était plus sucré.
En 1823 ou 1824 le comte Odet Philippi, qui le découvrit aux Bahamas où il était emprisonné par les Anglais après la bataille de Trafalgar, l'introduit à Safety Harbor près de Tampa en Floride. En Floride, le fruit se répandit naturellement. C'est à cette époque qu'il prit le nom de «grapefruit» dû à l'apparence de ces grosses grappes dorées.
En 1837, le botaniste James Macfadyen , écrivit dans «Flora of Jamaica» que Citrus paradisi Macf. provenait d'une mutation de Citrus maxima. Ce n'est qu'en 1948 que les spécialistes en agrumes ont conclu qu'il s'agissait en fait d'un hybride spontané Citrus ×paradisi (Citrus maxima × Citrus sinensis).
En 1870, John A. MacDonald, de Orange County, FL, vit chez des voisins cet arbre éblouissant aux fruits dorés se présentant en grappes et en fit l'achat. Il fut le premier à en faire la culture. La première cargaison fut envoyée à New York en 1885, ce fut un succès et marqua le début de son commerce. Durant la première moitié du XIXe siècle, on trouvait surtout le cultivar 'Duncan' (beaucoup de pépins). C'est en 1860 que Marsh développa son propre cultivar aux pépins plus petits. À la fin du XIXe siècle, le fruit s'était répandu vers l'ouest Américain ou d'autres mutations lui ont permis d'endurer le froid. C'est ainsi qu'au Texas est apparu le 'Red Ruby', et autres variétés de rosés.
Au XXe siècle, certains horticulteurs ont clamé à plusieurs reprises qu'une amélioration du nom était de mise et ont suggéré le nom «Pomelo» (notez le m seul), mais le consensus était que cela créerait confusion avec le Pommelo (notez deux m) alors le nom est demeuré inchangé «grapefruit» ou "Fruit en grappe".
En 1940, Citrus ×paradisi était un des fruits les plus populaires et communs aux États-Unis et l'export a commencé.