Il existe quatre concepts fondamentaux qui fondent les théories de soins infirmiers :
Ceux-ci forment un méta-paradigme de la science infirmière.
Il s'agit de l'être humain et de la conception faite de l'être humain dont les différentes dimensions de l'être humain associées aux courants scientifiques et grandes disciplines des sciences humaines s'orientent en quatre thèmes :
La personne correspond au bénéficiaire des soins infirmiers. Il peut donc s'agir d'individus, de familles, de communautés ou de groupes.
Dans la conception de Florence Nightingale (1859), la personne est un être, malade ou en santé, possédant des composantes physiques, intellectuelles, émotionnelles, sociales et spirituelles.
Dans la théorie d'Hildegard Peplau (1952), la personne représente un système vivant composé de caractéristiques et de besoins biochimiques, physiques et surtout psychologiques, qui cherche à se réaliser et lutte pour atteindre un équilibre.
Pour Dorothéa Orem (1959), la personne est un être fonctionnant biologiquement, symboliquement et socialement et qui présente des exigences en matière d'auto-soins, universels, liés au développement et/ou reliés à l'altération de la santé.
Virginia Henderson (1961) considère la personne comme être biologique, psychologique et social qui tend vers l'indépendance dans la satisfaction de ses quatorze besoins fondamentaux.
Dans sa théorie du caring, Jean Watson (1979) définit la personne ainsi :
Nancy Roper (1980) conçoit la personne comme un « tout » indissociable, soumis à l'influence de nombreux facteurs. Ce tout évolue durant son existence (continuum dynamique) entre dépendance et indépendance selon l'âge, les circonstances et l'environnement. Seul ou avec une aide extérieure, il met en œuvre les activités qui contribuent au processus de vie.
Quant à Rosemary Rizzo Parse (1981), elle voit la personne tel un être ouvert et indivisible, libre de choisir ses orientations grâce à la capacité d'agir en synergie avec l'environnement. Cet être ouvert partage les limites spatiales ou temporelles de l'environnement.
L'étude de l'environnement de la personne est un sujet vaste qui va des petits systèmes de proximité à l'échelle planétaire. La réflexion cependant ne porte pas seulement sur l'écologie, mais plutôt sur les interactions entre la personne et son environnement.
Dans les soins infirmiers, l'environnement du bénéficiaire est l'espace physique dans lequel la personne se trouve et évolue ; celui de son entourage et l'espace des soins infirmiers.
Florence Nightingale identifie l'environnement aux facteurs externes affectant la personne et son processus de santé: l'air, l'eau, la lumière, la chaleur, la propreté et le calme.
Pour Hildegard Peplau, l'environnement représente :
Dorothéa Orem le conçoit comme un système intégré lié à la réalisation des auto-soins en composition avec la personne. Le milieu favorise la formation, la modification des attitudes, des valeurs et du concept de soi ainsi que du développement global de la personne.
Quant à Virginia Henderson, elle y voit les facteurs externes agissant de façon positive ou négative sur la personne.
Callista Roy le définit comme l'ensemble de sitmuli internes et externes ou toute circonstance ou influence susceptible d'affecter le développement et le comportement des personnes ou des groupes.
Dans la théorie du caring de Jean Watson, l'environnement est la réalité interne (biophysique, mentale et spirituelle) et la réalité externe de la personne.
Pour Nancy Roper, l'environnement rassemblent les circonstances pouvant influencer la trajectoire de vie des personnes, soit vers la dépendance, soit vers l'indépendance.
Enfin, Rosemary Rizzo Parse pense qu'avec la personne, l'environnement est le co-constituant du devenir de l'être humain par l'intermédiaire d'échanges simultanés.