En géométrie, un cône désigne ou bien une surface réglée ou bien un solide
Un cône est une surface réglée définie par une droite (d), appelée génératrice, passant par un point fixe S appelé sommet et un point variable décrivant une courbe plane fermée (c), appelée courbe directrice.
On parle aussi dans ce cas de surface conique.
Parmi ces surfaces coniques, la plus étudiée est le cône de révolution dans lequel la courbe directrice est un cercle de centre O situé dans un plan perpendiculaire à (SO). Ce cône est appelé de révolution car il peut être généré simplement par la rotation d'une droite (d) passant par S autour d'un axe (Sz) différent de (d). La génératrice du cône fait alors un angle fixe a avec l'axe de rotation.
C'est à partir de ce cône de révolution que les mathématiciens (dont Apollonius de Perga) ont classifié un ensemble de courbes comme des coniques (intersection du cône et d'un plan) : cercles, ellipses, paraboles, hyperboles.
Dans le repère orthonormal (S, i, j, k), l'équation du cône de révolution d'axe (Sz) et de sommet S est donnée par :
où α est l'angle du cône, formé par l'axe et une génératrice.
Dans les cas où le plan est parallèle ou perpendiculaire à l'axe de révolution du cône on obtient les courbes suivantes :
Plus généralement , la section d'un cône de révolution par un plan donne une conique. Ainsi on trouve,
On appelle aussi cône le solide délimité par la surface conique , le sommet S et un plan (P) ne contenant pas S et sécant à toutes les génératrices. La section du plan et de la surface s'appelle la base du cône.
Lorsque la section est circulaire de centre O et que la droite (OS) est perpendiculaire à la section, le cône est appelé cône de révolution ou cône circulaire droit. C'est le cône le plus connu (cornet de glace, chapeau de clown). Dans ce cas, la distance séparant le sommet d'un point quelconque du cercle est constante et s'appelle l'apothème du cône.
Lorsque la courbe fermée est un polygone, on obtient une pyramide.
Quelle que soit la forme du cône, son volume est toujours
où B est la surface de la base et h la hauteur du cône, c'est-à-dire la distance séparant le sommet S et le plan (P)
Dans le cas particulier du cône de révolution, les formules du volume V et de l'aire A (aire de la surface enfermant le cône: aire latérale + base circulaire) sont
où r est le rayon du cercle de base, h la hauteur du cône et
l'apothème du cône.
L'aire latérale Al (sans la base) vaut
or, d'après les relations trigonométriques dans le triangle rectangle, on a
où α est le demi-angle au sommet. Si A0 est l'aire de la base π⋅r 2, on a alors
Cette formule sert par exemple à calculer l'aire du front de flamme dans le cas d'une flamme conique, donc la consommation de gaz et la puissance de cette flamme.
Quand on coupe un solide, cône de révolution, par un plan parallèle à la base, on obtient un cercle. Le rayon r1 de ce cercle s'obtient en fonction du rayon r de la base, de la hauteur h du cône et de la distance h1 entre le plan et le sommet du cône en utilisant le théorème de Thalès :
Quand on coupe ce même cône par un plan contenant son axe de révolution , on obtient un triangle isocèle de base 2r et de hauteur h.
Pour obtenir le patron d'un cône de révolution de rayon r et de hauteur h, il faut d'abord calculer l'apothème
Il suffit alors de tracer un cercle de rayon r et une portion de cercle de rayon a dont l'angle au centre vaut de l'angle plein.