Les critiques contre les véhicules utilitaires sport (ou SUV, pour « Sport Utility Vehicle »), sont l'expression par différents groupes de personnes, de la désapprobation de l'utilisation de ce type de véhicule pour un usage civil. Ces critiques sont principalement basées sur des raisons de sécurité ou d'écologie.
Avec les appareils de chauffage domestique, l'automobile est devenue le principal responsable des smogs urbains, situation chronique dans les capitales asiatiques. Dans les pays occidentaux, le 4x4 a perdu souvent son usage tout-terrain au profit d'un usage urbain ou routier. Avec 5 % des ventes en France des voitures particulières, sa présence croissante en ville est devenue contestée. Un VUS semble plus important que des véhicules standards de prix équivalents. Il leur est reproché de polluer plus et d'occuper une largeur trop importante sur la voirie des centres-villes.
Certains leurs reprochent également d'être plus dangereux en cas d'accident pour les véhicules percutés, cela étant dû à la surélévation du véhicule favorisant une percussion à hauteur assise plutôt qu'au niveau du bas de caisse.
Un article récent du British Medical Journal rapporte que les conducteurs de VUS sont quatre fois plus nombreux à conduire en téléphonant (l’appareil à la main, sans « mains-libres ») que la moyenne des conducteurs. Ils sont aussi plus nombreux à conduire sans ceinture de sécurité. Le sentiment de sécurité procuré par le véhicule inciterait le conducteur à prendre plus de risques.
On pourrait logiquement s’attendre à des résultats similaires concernant les excès de vitesse et d’autres comportements dangereux au volant. Ceci combiné avec le fait qu’un conducteur téléphonant (avec ou sans « mains-libres ») est quatre fois plus susceptible de provoquer un accident et que les blessures causées aux autres usagers de la route par un VUS sont plus importantes que par un véhicule traditionnel, on arrive à la conclusion que les VUS et leurs conducteurs représentent pour les autres usagers de la voie publique un danger disproportionné.
Le poids moyen des véhicules neufs vendus est passé de 900 kg en 1984 à 1 250 kg en 2004, pour une puissance moyenne gagnant 38 % en vingt ans, ce qui s'est traduit par une consommation accrue de ressources et plus d'émissions de GES lors du transport des matières premières et pièces lors de la fabrication et de leur utilisation. L'Ademe notait que 167 modèles émettant moins de 120 geq CO/km étaient homologués en France en 2005, mais qu'ils n'ont concerné qu'à peine 15 % des ventes.
Globalement, on reproche aussi aux SUV le risque qu'ils représentent en l'environnement urbain, notamment pour les enfants, qui ne sont pas visibles de la place du conducteur.
La sinistralité de ces véhicules n'est pas plus élevée que celles des autres véhicules mais que comme tous les segments de véhicules à diffusion plus restreinte ou haut de gamme, le prix des réparations est plus élevé que sur des modèles standards impliquant des tarifs d'assurance parfois importants.
Les 4x4 ont un centre de gravité plus haut que les autres véhicules légers. Cette particularité engendre un risque accru de renversement (tonneaux), mais les modèles sont maintenant pour la plupart équipés de systèmes électroniques fiables qui limitent ces problèmes.
Un autre aspect décrié sur ce genre de véhicule est parfois la présence de pare-buffles, qui accroît les risques de blessures pour les personnes touchées. Ces pare-chocs, faits de gros tubes d'acier, sont particulièrement dangereux pour les piétons, les cyclistes ou les motocyclistes heurtés. Depuis 2008 ces derniers sont interdits à la monte en France et en Europe sur les véhicules vendus neufs à partir de cette date sauf s'ils sont homologués par le constructeur. Dans ce cas ils sont fabriqués en polyuréthane et sont conçus pour ne pas blesser.
En cas de non conformité du véhicule, les sanctions peuvent entraîner des peines au pénal. Le texte de loi reste cependant assez flou. Les pare-buffles ont toutefois disparu de la majorité des listes d'équipements de série proposés par les constructeurs automobiles. En effet, outre le risque pour les piétons, ils perturbent le fonctionnement du coussin gonflable de sécurité (airbag) et la sécurité passive du véhicule en cas d'accident.
Alors que les 4x4 avaient pris du retard en la matière par rapport à des véhicules standards il y a encore quelques années, aujourd'hui certains 4x4 réussissent à obtenir la note maximale de 5 étoiles aux crash-test Euro Ncap comme le prouvent les Volvo XC90, Porsche Cayenne, Volkswagen Touareg ou encore BMW X5.
Selon Jean-Marie Mortier, directeur technique de Test Achats « Les 4x4 vis-à-vis du piéton sont très mal conçus. D’abord, ils sont plus hauts, prennent le piéton au thorax et quand on les compare aux berlines, qui ont été conçues pour mieux absorber le choc avec les piétons et qui ont aussi été conçues pour que le capot ne soit pas trop rigide et que la tête, qui pourrait frapper sur le capot, ne soit pas fracassée, les 4x4 n’ont rien dans leur conception pour éviter ces chocs la. »
Enfin, n'oublions pas que ces véhicules, conçus à l'origine pour le marché nord-Américain (territoire de grands espaces, aux rues larges et construites pour un trafic conséquent), ne sont pas adaptés au système urbain européen, dont la majorité des villes sont des fondations « anciennes » et dont le réseau routier n'a pas été adapté à la circulation de véhicules de cette ampleur. Nous pourrions ainsi énumérer les risques urbains d'un SUV, en circulation comme à l'arrêt, dans son utilisation sur un réseau urbain européen :