L’identité Goréenne est fondée sur la maison, le travail, et l'ordre social. Les «trois piliers» de la société Goréenne sont décrits comme "la pierre du foyer, le système des castes, et " l'ordre de la nature". Beaucoup de ceux qui ont étudié et adopté la morale Goréenne, ne possèdent pas d'esclaves. L’adhésion à l’esclavage n'est pas obligatoire pour ceux qui aspirent à devenir Goréens.
La pierre du foyer est une roche qui peut être une pierre ordinaire ou même une grosse gemme précieuse, comme une topaze. Elle est de la taille d'un poing et est gravée d’une lettre qui est souvent l’emblème de la famille. La pierre du foyer représente la souveraineté, la marque du territoire. Même les paysans sont considérés comme souverains dans leur hutte, telle est la force de l'idéal de la pierre du foyer. Les villages et les villes ont également des pierres du foyer. La plupart des Goréens ne se mettraient jamais en travers du chemin d'un homme qui possède une telle pierre, en raison du respect qu’inspire l'idéal de la pierre du foyer, et de l'acharnement avec lequel elle serait défendue.
Les pierres du foyer sont placées au centre d'une hutte, d’un village ou d’une ville. Cette pierre est tenue pour sacrée par chaque ville, ainsi que par la loi, et elle se trouve toujours sous bonne garde. Toute louange ou insulte à l’encontre d’une pierre du foyer est considérée comme leur étant personnellement adressée par ceux qui vivent dans la ville qu’elle symbolise. Le vol d'une pierre du foyer est le crime le plus grave et, paradoxalement, la plus noble entreprise que tout guerrier pourrait entreprendre.
La maison est de première importance pour le Goréen, et cela vaut aussi bien pour les Cités-États des origines jusqu’aux résidences ou aux campements. "la maison d’un homme est son château" se traduit en langage de Gor par "Chaque homme est un Ubar dans le cercle de son épée." (le Ubar est un chef de guerre, un général, qui prend le pouvoir à un moment de crise, et dont le pouvoir équivaut à celui d’un tyran jusqu'à ce que la crise soit résolue.)
Les Goréens vivants dans le monde réel, ceux qui appliquent les règles de la morale Goréenne, ici sur Terre, gardent en très haute considération l'idéal de la pierre. La pierre du foyer telle qu’elle s’est matérialisée sur Terre, est considérée comme la souveraineté sur soi-même, ainsi que la bonne citoyenneté: les deux doivent être bien équilibrées, de sorte que ni l'individu ni la collectivité n’en souffre.
L’activité des Goréens est déterminée par leur caste. Le système des castes, établit une identité Goréenne aussi forte que la terre des ancêtres. En raison de l'éthique Goréenne du travail et de la fierté de caste, toutes les castes sont par essence égales. Il existe peu de mobilité sociale en raison de cette fierté identitaire de caste, même les paysans respectent les codes de leur caste et croient fermement en leur supériorité sur toutes les autres castes. Mais en réalité quelques castes sont plus égales que les autres. Ceux des hautes castes qui comprennent les scribes, les guerriers, les médecins, les architectes et les initiés (hommes saints) ont un accès privilégié à l'éducation et ont la perspective d’accéder au pouvoir. L'ordre social a été ensuite consolidé par décret : "Un homme qui refuse d'exercer la profession déterminée par sa caste ou prétend modifier son statut sans le consentement du Conseil des Hautes castes, se met de lui-même hors-la-loi". Un Goréen considère le bien-être de sa caste comme supérieure au sien propre, mais en retour, la caste veille à son bien-être et organise la charité quand un membre de la caste est dans le besoin.
Dans la vie réelle, un moyen pour les Goréens d’appliquer la morale Goréenne dans l’exercice de leur profession, est d'établir un code de bonne pratique et de le mettre en oeuvre. Ceci combiné avec la recherche de l'excellence dans leur profession, est une transposition du système des castes décrit dans la saga de Gor.
Parmi ce que Norman considère comme l'ordre naturel, on trouve le fait que les hommes auraient une prédisposition à être dominant, et les femmes une prédisposition à se soumettre. Norman indique que les changements de société induits par l'industrialisation et le féminisme ont entraîné beaucoup de confusion et que les instincts humains ont été réprimés.