Introduction
Cet article est un des sous-chapitres de l'article Grippe aviaire. Sans avoir vocation à remplacer un traité vétérninaire, il traite des aspects diagnostics et prophylaxie
Diagnostic clinique, symptômes
- - Dépression sévère, diminution de l'appétit
- - Réduction considérable de la production d'œufs
- - Œdème céphalique avec tuméfaction et cyanose de la crête et de la caroncule
- - La grippe présente des formes évolutives et cliniques variées, parfois totalement asymptomatiques chez des porteur qui excrètent pourtant le virus. Chez l'oiseau, elle peut être confondue avec la maladie de Newcastle qui présente les mêmes symptômes. L'isolement du virus en laboratoire, ou la confirmation par test sont donc indispensables pour confirmer tout diagnostic.
Formes suraiguës, formes aiguës
- - Elles se traduisent par une atteinte septicémique, avec de nombreux organes affectés par une production trop abondante de cytokines.
- - Elles provoquent la mort en 24 à 48 heures dans 90% des cas.
- - Les symptômes listés ci-dessous sont isolés ou diversement associés.
- symptômes généraux (anorexie, prostration…),
- symptômes cutanés (œdème, congestion avec parfois hémorragies de la crête et des barbillons)
- symptômes respiratoires (dyspnée, râles, toux),
- symptômes digestifs (diarrhée verdâtres progressant vers le presque totalement blanchâtre ou diarrhées hémorragiques),
- symptômes d'attaque systémique des organes internes (se traduisant par des hémorragies, des œdèmes et des pétéchies)
- symptômes nerveux (incoordination motrice, paralysie des ailes, torticolis…)
Formes subaiguës
Elles se traduisent par une atteinte de l'état général, avec :
- - symptômes respiratoires (gonflement des sinus orbitaires, dyspnée, toux)
- - réduction des pontes
La mortalité peut être élevée
Formes frustes
- - troubles respiratoires légers
- - réduction des pontes
Pas ou peu de mortalité
Formes asymptomatiques
- - L'animal ne présente aucun symptôme apparent, pas de fièvre et aucune mortalité.. mais les analyses mettent en évidence une excrétion parfois très importante de virus
C'est un état finalement beaucoup plus fréquent qu'on ne l'a d'abord pensé, y compris chez les oiseaux sauvages (canards en particulier).
Remarques :
- - On ne parle en général - à tort (?) - de "peste aviaire" que pour les formes à forte mortalité (suraiguës et aiguës principalement), mais un sous-type viral apparemment non-pathogène pour un canard (qui est réellement infecté puisqu'il excrète des quantités significatives, voire très importantes de virus) peut s'avérer mortel pour une autre espèce (dinde, poule ou même chat par ex) ou suite à une mutation.
- - Certains experts pensent qu'il faudrait un monitoring international pour toutes les formes de grippe aviaire de manière à détecter au plus vite les mutations rendant le virus dangereux pour les oiseaux ou l'Homme. Il en est qui pensent qu'il faudrait cultiver toutes les souches possibles pour pouvoir disposer plus rapidement de substances vaccinales en cas de zoonose ou pandémie humaine émergeant brutalement.
- - Dans le cas du H5N1, il serait intéressant, voire prioritaire, de comprendre comment l'oiseau porteur asymptomatique fait pour supporter le virus, sans qu'une tempête de cytokines engendrée par une réaction immunitaire trop violente ne détruise ou affaiblisse son organisme. Il pourrait y avoir là une piste pour de nouveaux moyens de contrôle ou de soin de la grippe