Diménhydrinate - Définition

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Introduction

Diménhydrinate
Général
Nom IUPAC
No CAS 523-87-5
No EINECS 208-350-8
Code ATC R06AA02
Propriétés chimiques
Formule brute C24H28ClN5O3  
Masse molaire 469,964 ± 0,025 g·mol-1

Données pharmacocinétiques
Métabolisme hépatique
Demi-vie d’élim. 1-4 heures
Excrétion rénal
Considérations thérapeutiques
Voie d’administration oral
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le dimenhydrinate ou diménhydrinate est une substance chimique de la famille des éthanolamines. C'est un médicament qui possède plusieurs propriétés :

  • antihistaminique H1 de première génération (qui provoque une certaine somnolence par son effet anticholinergique)
  • antiémétique (contre la nausées).
  • sédatives

Il n'est plus guère utilisé aujourd'hui dans la prévention des allergies mais continue d'être en vente libre utilisé pour traiter le mal des transports.

Chimie

Il est étroitement lié au diphenhydramine HCI. La teneur les différencie (50 mg dimenhydrinate contient 29 mg de diphenhydramine), leur délai d’action (le dimenhydrinate doit être dissocié en diphenhydramine dans le corps avant d’être actif, c’est pourquoi les effets du diphenhydramine se produisent plus tôt), ainsi que leur degré de sédation. Chimiquement, le dimenhydrinate est le sel de deux molécules : diphenhydramine(+) et 8-chlorothéophyllinate(–). Chlorothéophyllinate est une forme chlorée de théophylline. La chloration fournit la charge nécessaire pour s’associer au diphenhydramine sous forme solide. Le théophylline est étroitement lié à la caféine et au théobromine, des stimulants bénins du système nerveux central. L’idée initiale lors de la conception du dimenhydrinate, la combinaison des effets anti-émétiques du diphenhydramine avec un stimulant, avait pour but de mitiger l’extrême somnolence induite par le diphenhydramine. En réalité, la sédation causée par le diphenhydramine est substantiellement plus forte que la stimulation causée par la chlorothéophyllinate. Le diphenhydramine, un anti-histamine de la classe des ethanolamines, se trouve dans la plupart des inhibiteurs de sommeil et préparations d’allergie. Il est au départ un H1-antagoniste, mais possède également un effet antimuscarinique. Il est utilisé pour prévenir la nausée et l’émésie, bien que le développement du méclizine ait remplacé son usage, notamment dû au fait que le meclizine produit une somnolence moins marquée.

Usage vétérinaire

Le dimenhydrinate est utilisé avec succès en tant qu'antiémétique et sédatif pour les animaux de compagnie. La dose suggérée varie en fonction du poids de l'animal ; la durée de l’effet étant de huit heures.

Usage détourné et récréatif

Certaines personnes prennent plus que la dose recommandée du dimenhydrinate afin d’atteindre un état long et intense de délire anticholinergique.

D’une manière générale, la dose hallucinogène minimum est approximativement 250 mg. Les effets mentaux sont généralement décrits comme « un rêve éveillé » impliquant hallucinations visuelles et auditives qui, contrairement à d’autres psychédéliques, ne peuvent souvent pas être distingués de la réalité. Les usagers signalent souvent un effet secondaire très désagréable important d’un empoisonnement au tropane : assèchement buccal et oculaire, tachycardie, somnolence, insomnie et malaise extrême. Ceci provient de l’antagonisme du récepteur muscarinique dans le système nerveux central et autonome, inhibitant ainsi les chemins de la transduction de signaux. Les usagers signalent également une amnésie extrême à court-terme, s'amenuisant avec les effets physiques.

Dans le système nerveux central, le diphenhydramine traverse facilement la barrière sang-cerveau, exerçant des effets dans le cortex visuel et auditif. D’autres effets du système nerveux central surviennent dans le système limbique et l'hippocampe, causant confusion et amnésie temporaire. La toxicité se manifeste aussi dans le système nerveux autonome, primairement à la jonction neuromusculaire, résultant en ataxie, syndrome extrapyramidal ainsi qu'en une altération de la jonction sympathique post-ganglionique, causant rétention urinaire, dilatation pupillaire, tachycardie, sécheresse de la peau et des membranes muqueuses. Une overdose considérable peut mener à un infarctus du myocarde, troubles du rythme ventriculaire, coma et mort. En raison des effets secondaires, l’abus d’antihistaminiques de la classe des ethanolamines demeure relativement faible.

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