L’écologie urbaine étudie l'ensemble des problématiques environnementales dans le milieu urbain. Elle vise à articuler ces enjeux en les insérant dans les politiques territoriales pour limiter les impacts environnementaux et améliorer le cadre de vie (La vie est le nom donné :) des habitants. Cette notion a parfois un sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) plus restrictif, désignant spécifiquement l'écologie des organismes vivant dans une zone urbaine, principalement représentés par les espaces verts, publics et privés et les animaux sauvages - mais cet usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) tend à se raréfier. Communément, l'écologie urbaine traite des thématiques suivantes :
Même si les jardins de Babylone sont parfois invoqués, c'est l'École de Chicago (Chicago est une mégapole des États-Unis, située dans la partie nord du Middle West, à...) qui est réputée être à l'origine du premier courant d'écologie urbaine, avec une approche peu liée à l'écologie scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...), l'écologie urbaine y trouvant néanmoins une première expression avec les études sociologiques de l'École de Chicago, au début du XXème siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui...). Cette école marque aussi le début de l'application des sciences sociales à la ville, et plus généralement au phénomène urbain. L'écologie urbaine postule une interdépendance entre le citadin et son environnement urbain, que la notion d'empreinte écologique (L’empreinte écologique vise à traduire de manière facilement compréhensible...) élargira à la planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...) dans les années 1990-2000. La ville d'abord décrite sous forme d'aires (Aires (en espagnol, les airs) est une compagnie aérienne intérieure de Colombie.) plus ou moins naturelles (schémas concentriques de Burgess) par l'école de Chicago est vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) comme un lieu source et puits, de flux (Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d'éléments...) et d'énergies, avec des impacts directs et indirects complexes vis à vis de la biodiversité et de la biosphère (La notion de biosphère désigne à la fois un espace et un processus auto-entretenu (jusqu'à ce...) ou du climat (Le climat correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques dans une...). Il y règne des relations particulières entre citadins, et la communauté urbaine est à la fois un modèle spatial et un ordre moral (Robert Park). Quelques modèles utopiques fouriéristes ou la cité-jardin (La Cité-jardin est un concept inventé par Ebenezer Howard à la fin du...) telle qu'imaginée par Ebenezer Howard (Ebenezer Howard (19 janvier 1850 à Londres - 1er mai 1928) est un urbaniste...), ou à la française seront quelques uns des modèles socio-urbanistiques qui seront plus ou moins dissous dans la généralisation (La généralisation est un procédé qui consiste à abstraire un ensemble de...) de la périurbanisation (La rurbanisation, ou la périurbanisation, est un néologisme apparu en 1976 à partir...) et de rurbanisation qui rendent plus floues les limites de l'écologie urbaine qui pourtant reste un cadre, par exemple pour la restauration, la protection ou la gestion d'une certaine biodiversité en ville, cette biodiversité étant elle-même vue comme bioindicateur (Un bio-indicateur est un indicateur constitué par une espèce végétale, fongique...) ou indicateur de développement soutenable dans le cadre par exemple des agendas 21 (puis du Grenelle de l'Environnement en France).
Après le Sommet de la terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...) de Rio (Juin 1992), sont apparues des concepts tels que celui de Ville renouvelée sur elle-même, et d'une construction cherchant à rembourser sa "dette écologique", et réduire son empreinte écologique, par exemple via une quinzième cible HQE (Préalable : Attention, ce qu’on regroupe depuis quelques années sous le terme...). Ces démarches se développent, ainsi que les Agenda (Un agenda est un outil permettant d'associer des actions à des moments, et d'organiser ainsi son...) 21 qui commencent à se traduire dans les documents et règlements d'occupation du sol. Paris (Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région...) a par exemple introduit dans son Plan local d'urbanisme (PLU) la notion de « Coefficient de biotope » qui dépasse le nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de mètres carrés d'espaces verts par habitant, l'indicateur le plus utilisé, en introduisant aussi des critères de qualité écologique des espaces.
Les aménageurs n'ayant pas toujours dans le passé respecté leurs obligations en matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) d'espaces libres (50 % du projet) où souvent la végétation (La végétation est l'ensemble des plantes (la flore) sauvages ou cultivées qui...) était pauvre et sur une couche de terre insuffisante, le nouveau PLU interdit les espaces libres sur dalle, au profit d'aménagement « en pleine terre » de 20 % du terrain situé (soit 40 % des espaces libres), en créant des surfaces végétalisées supplémentaires selon le déficit mesuré par la ville dans la zone.(sur 20 à 30 % des espaces libres). Si ces aménagements ne sont pas possibles, l'aménageur doit créer des toitures, terrasses et/ou des murs végétalisés.
La commission européenne soutient un « réseau européen des cités vertes » (European Green Cities Network ou EGCN) créé en 1996 en lien avec le projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...) « EU Thermie project European Green Cities », d'abord conçu comme un forum pour disséminer les bonnes pratiques de construction durable et exemples d'initiatives d'urbanisme durable puis fédérant et encourageant des démarches citoyennes et de collectivités voulant construire en économisant l'énergie, et voulant redonner de la place à la nature en ville pour la rendre plus vivable et durable, en contribuant au lien social, à la santé (La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste...) et à la protection de l'environnement. et en considérant que ces bienfaits sont aussi source de richesse patrimoniale (économique, sociale et environnementales) ; c'est le thème des 4ème assises européennes du paysage en 2009.