Église Saint-Guillaume de Strasbourg - Définition

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Ameublement intérieur

L'autel principal en stuc, date de 1767 et la clotûre en fer forgé qui l'entoure de 1803. La chaire, en bois taillé et doré, est datée de 1656 : de style cartilage, elle est portée par un pélican. Tous trois sont classés monuments historiques depuis 1987 à titre d'objets. Un panneau en châtaignier, taillé, peint en polychromie et doré, date du premier quart du XVIe siècle. Représentant la conversion de saint Guillaume d'Aquitaine, il est classé monument historique depuis le 15 septembre 1971 à titre d'objet. Le siège du célébrant, en bois sculpté, date de 1672.

L'église Saint-Guillaume de nuit, au bord de l'Ill.

La nef ainsi que l'arrière du chœur présente de nombreuses dalles funéraires, datant du Moyen Âge. La plus célèbre est le somptueux tombeau double des frères Philippe et Ulrich von Werd, landgraves d'Alsace, datant du XIVe siècle. Exécuté en grès rouge sous forme de gisants superposés par le sculpteur Wœlflin de Rouffach, il présente un enfeu, décoré d'une peinture murale.

Vingt-huit plaques armoriées, en métal polychrome doré, commémorent le souvenir des administrateurs de la paroisse, Kirchenpfleger ou Oberkirchenpfleger. On trouve parmi eux des bourgeois de Strasbourg, des membres de différents conseils, des pasteurs ou encore des diacres. Une mention précise de leur élection, et parfois de leur âge, est faite pour chacun. Les plaques sont réunies sur un panneau de bois vers 1900, en y ajoutant une vingt-neuvième, plus moderne, commémorant le fondateur de l'église, Henri de Mullenheim (1300-1306). Datées de 1659 à 1764, les plaques sont classées monument historique depuis le 27 mai 2005 à titre d'objet.

Porche

Le porche subit une restauration en 1488, lors du redressement du couvent. Les statues l'ornant sont supprimées et seuls les dais et les consoles sont conservées. Ces dernières représentent des scènes religieuse, telle que sainte Marguerite et le dragon, et profane : une sirène accueillant les fidèles. Le porche est la seule partie de l'église couverte d'ogives : une voûte céleste décore les clefs, avec le soleil, la lune et les étoiles.

Nef

Des enfeus, datant de la fin du XVe siècle, sont installés au Nord de la nef. Celui situé à gauche, le plus soigné, représente un chien. Symbolisant la fidélité, il est parfois attribué à Hans Hammer, architecte et sculpteur à la cathédrale Notre-Dame. Des tribunes sont construites en 1589 et 1636, afin d'accueillir les fidèles protestants, dans un quartier en pleine expansion.

Chœur

Un jubé, datant de 1485, coupe le chœur en son milieu. Séparant initialement le chœur des moines de la nef des fidèles, il devient par la suite inutile et est reculé en 1656, mais tronqué sur ses côtés - le départ des travées détruites est encore visible. Des clefs de voûte sculptées, représentent au centre Dieu le Père, ainsi que les symboles des quatre Évangélistes.

Orgue

L'église renferme un orgue d'André Silbermann en chêne, le plus ancien orgue Silbermann de Strasbourg à être resté sur place. Cependant, seul le buffet baroque de 1728 est conservé dans son état original. Le grand orgue et le positif sont classés monuments historiques depuis le 15 avril 1987 à titre d'objets.

Tableaux

Un ensemble de quatre tableaux est peint par André Widemann en 1745-1746. Dans des cadres rococo, ils représentent la déposition de la Sainte Croix, saint Jacques le Majeur, saint André et saint Simon. L'église renferme également un tableau de la Sainte Cène, datant de la seconde moitié du XVIe siècle.

Vitraux

L'église Saint-Guillaume vue depuis la plate-forme de la cathédrale Notre-Dame. Au premier plan, le lycée Fustel de Coulanges.

La nef de l'église est éclairée de nombreux vitraux, datant de l'âge d'or du gothique et du gothique tardif. Dans l'entrée du chœur, le vitrail ouest est le dernier témoin de la première vitrerie de l'édifice, vers 1310. Auparavant situé dans le chœur, dans l'axe, il figure la Vie du Christ, de l'Annonciation à la Résurrection avec, à la base, l'arbre de Jessé. Les vitraux de la nef sont marqués par les réfections du troisième quart du XVe siècle. Ils subissent tour à tour catastrophes naturelles, guerres, puis restaurateurs qui, au XIXe siècle, mutilent l'ensemble. Les panneaux nord demeurent cependant quasiment intacts. La troisième fenêtre en partant du fond figure l'hagiographie de saint Guillaume, ou plutôt de deux saints prénommés ainsi : à gauche saint Guillaume d'Aquitaine abandonne la vie militaire pour l'ascèse, et à droite, saint Guillaume de Malavalle se fait pèlerin et ermite. L'ensemble est attribué au maître de Walbourg de 1461.

Les deux premieres fenêtres présentent la vie de sainte Catherine d'Alexandrie. Sans doute légèrement plus tardives, ces scènes sont attribuées à Pierre Hemmel d'Andlau. Deux autres vitraux sont rajoutés à cet ensemble au XVIIe siècle, dans le côté nord. Le plus petit, de genre suisse, représente avec une extrême minutie la Crucifixion et le second figure lui aussi un Calvaire, de manière cependant plus monumentale.

Sacristie

La sacristie, à laquelle on accède par une porte à gauche, au fond de la nef, recèle plusieurs objets intéressants. Une gravure, immédiatement à gauche, figure la façade de l'église avant 1667. Un tableau sur le mur de droite, réalisé par un paroissien, présente une vue intérieure de Saint-Guillaume au XVIIIe siècle. Le jubé, entièrement peint, et les tribunes, couvertes de tableaux, y sont difficilement reconnaissables. Pour finir, à gauche, à proximité de l'ancien coq du clocher, une inscription est gravée dans la pierre, dernière trace des bâtiments du couvent, réalisés en 1502 : " Wolt ich arbeiten, ich wer ein Wilhelmer worde " (Si j'avais voulu travailler, je me serais fait moine de Saint-Guillaume).

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