Paris-Montparnasse | |
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Localisation | |
Pays |
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Ville | Paris |
Arrondissement | 14e et 15e |
Adresse | Place Raoul-Dautry (15e) |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RFF / SNCF |
Exploitant | SNCF |
Services | TGV Atlantique Intercités Normandie TER Basse-Normandie TER Haute-Normandie TER Pays de la Loire TER Centre |
Caractéristiques | |
Voies | 24 + 4 (Vaugirard) |
Transit annuel | 50 millions |
Zone | 1 (Carte Orange) |
Altitude | 53 m |
Historique | |
Ouverture | 10 septembre 1840 |
Correspondances | |
Métro | Montparnasse - Bienvenüe |
Bus et Noctilien | Voir |
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La gare de Paris-Montparnasse est une des six grandes gares terminus de la SNCF à Paris, située à cheval sur les XIVe et XVe arrondissements, dans la partie sud de la capitale. Tête de ligne de la LGV Atlantique, c'est la quatrième gare de Paris par son trafic, environ 50 millions de voyageurs par an.
La gare, qui comporte 28 voies en cul-de-sac, est le point de départ des trains de grandes lignes desservant les régions au bord de l'Atlantique et de la Manche, à l'Ouest de la France, ainsi que des trains de banlieue desservant Versailles, Dreux, Rambouillet et Mantes-la-Jolie par Meudon. Elle comporte deux halls voyageurs disjoints du hall principal (hall « Maine ») : la gare Pasteur et la gare Vaugirard.
La gare Montparnasse est la seule des grandes gares parisiennes à avoir été reconstruite au XXe siècle. La nouvelle gare a été édifiée dans le cadre d'une importante opération immobilière (un demi million de m² de bureaux, commerces,...) incluant la réalisation de la tour Montparnasse. Pour l'arrivée du TGV Atlantique en 1990, la gare a été profondément réaménagée : les voies ont été recouvertes d'un voile de béton sur lequel a été réalisé le jardin Atlantique.
La première gare Montparnasse, appelée alors « gare de l'Ouest - Rive gauche » fut construite en 1840 au bout de la rue de Rennes.
Rapidement trop petite pour faire face au développement du trafic, la gare de l'Ouest fut remplacée, au même emplacement, par une nouvelle gare construite en 1852 par l'architecte Victor Lenoir et l'ingénieur Eugène Flachat. Cette seconde gare survivra jusqu'aux années 1960 malgré la Seconde Guerre mondiale.
Vers la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, elle accueillit de nombreux Bretons arrivant par la ligne de la Compagnie de l'Ouest, pour trouver du travail.
Un accident, le 22 octobre 1895, fit traverser la façade par une locomotive à vapeur d'un train Granville-Paris, train dont le freinage à main (freins à air comprimé de la société Westinghouse) était défectueux. Jacques Tardi s'est inspiré de cette catastrophe dans un de ses albums des Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, Momies en folie. Cet accident a aussi manifestement inspiré un passage de l'album Du glucose pour Noémie, vingt et unième de la série Les aventures de Spirou et Fantasio (pages 29 et suivantes).
À la fin de sa vie, le prestidigitateur et cinéaste Georges Méliès, ruiné, devint marchand de jouets à la gare Montparnasse.
À la fin des années 1930, fut ouverte la « gare du Maine » qui devint l'origine et le terminus des trains de grandes lignes ; l'ancienne gare, devenue trop étroite et trop courte fut alors réservée aux trafics de banlieue.
C'est à la gare Montparnasse qu'eut lieu le 25 août 1944 la reddition du général Von Choltitz qui marqua la libération de Paris.
Dans les années 1960, la reconstruction de la gare est incluse dans un projet immobilier auquel appartient la tour Montparnasse, construite sur l'emplacement de l'ancienne gare. La nouvelle gare, la troisième, est reculée de quelques centaines de mètres, ce qui l'éloigne des stations des lignes 4 et 12 du métro.
La nouvelle gare, complètement enserrée dans un ensemble immobilier de bureaux et de logements, est conçue par les architectes Eugène Beaudouin, Urbain Cassan, Louis de Hoÿm de Marien, Lopez, Saubot. Elle n'est plus perceptible de l'extérieur comme une gare. En septembre 1969 est inaugurée, au sein de la gare, la chapelle Saint-Bernard-de-Montparnasse.
Une refonte de l'espace intérieur est inaugurée en 1990 à l'occasion de la mise en service du TGV Atlantique ; elle mêle une façade de verre, appelée la « porte Océane » qui permet de mieux identifier la présence de la gare et une architecture interne en béton, dont une dalle recouvrant une grande partie des voies et supportant un parc de stationnement et au-dessus un espace vert, le jardin Atlantique. Pour le voyageur occasionnel, cet espace se complique un peu du fait qu'il acquiert un aspect tridimensionnel et qu'on a vite fait de confondre deux niveaux distincts.