Gaston Bachelard | |
Philosophe français | |
XXe siècle | |
| |
Naissance | 27 juin 1884 (Bar-sur-Aube) |
---|---|
Décès | 16 octobre 1962 (Paris) |
École/tradition | Rationalisme en épistémologie, surréalisme en poésie |
Principaux intérêts | Épistémologie, philosophie des sciences, mathématiques, physique, poésie, littérature |
Idées remarquables | Psychanalyse de la connaissance objective Obstacle épistémologique Théorie poétique des quatre éléments |
Œuvres principales | La formation de l'esprit scientifique La psychanalyse du feu L'eau et les rêves |
Influencé par | Kant, Hegel, Comte, Nietzsche, Lautréamont, Freud, Bergson, Jung |
A influencé | Canguilhem, Althusser, G. Durand, Simondon, Dagognet, Foucault, J.-L. Le Moigne, D. Lecourt, P. Sloterdijk, D. Parrochia |
modifier |
Gaston Bachelard, né à Bar-sur-Aube le 27 juin 1884 et mort à Paris le 16 octobre 1962, est un philosophe français des sciences et de la poésie.
Épistémologue reconnu, il est l'auteur d'une somme de réflexions liées à la connaissance et à la recherche scientifique. Il invente ce qu'il appelle la « psychanalyse de la connaissance objective », inspirée par les travaux de Jung, qui étudie les obstacles affectifs dans l'univers mental du scientifique et de l'étudiant, obstacles qui les empêchent de progresser dans la connaissance des phénomènes. Dans la Philosophie du non, il analyse des exemples tirés de la logique, de la physique ou encore de la chimie.
Bachelard renouvelle l'approche philosophique et littéraire de l'imagination, s'intéressant à des poètes et écrivains (entre autres Lautréamont, Edgar Poe, Novalis), au symbolisme ou encore à l'alchimie.
Il interroge alors les rapports entre la littérature et la science, c'est-à-dire entre l'imaginaire et la rationalité. Ils peuvent être conflictuels ou complémentaires. Une image au fort pouvoir affectif provoquera des illusions pour le scientifique (l'image du feu par exemple pourra obstruer la connaissance de l'électricité). Mais cette même image produira en littérature des effets inattendus et surchargés poétiquement : son pouvoir de fascination sera très important (chez Novalis ou Hölderlin par exemple pour l'image du feu). La rêverie poétique « sympathise » intimement avec le réel, tandis que l'approche scientifique est « antipathique » : elle prend ses distances avec la charge affective du réel. L'imagination pourra cependant aider à la construction des modèles scientifiques.