Girafe | |
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Désignation | |
Nom latin | Camelopardalis |
Génitif | Camelopardalis |
Abréviation | Cam |
Observation | |
Ascension droite | Entre 46,5° et 217,5° |
Déclinaison | Entre 52,5° et 86,5° |
Taille observable | 757 deg² (18e) |
Visibilité | Entre 90° N et 10° S |
Méridien | 1er février, 21h00 |
Étoiles | |
Brillantes (m≤3,0) | 0 |
À l’œil nu | 157 |
Bayer / Flamsteed | 36 |
Proches (d≤16 al) | 0 |
La plus brillante | β Cam (4,03) |
La plus proche | ? (? al) |
Objets | |
Objets de Messier | 0 |
Essaims météoritiques | Camélopardalides d'octobre |
Constellations limitrophes | Cassiopée Céphée Cocher Dragon Grande Ourse Lynx Persée Petite Ourse |
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La Girafe est une constellation assez étendue mais peu lumineuse de l'hémisphère nord.
Cette grande région qui s'étend entre l'étoile polaire et la constellation du Cocher est dépourvue d'étoile significative, ce qui peut expliquer que, bien qu'elle soit visible toute l'année depuis l'hémisphère nord, elle n'ait été répertoriée pour la première fois qu'en 1624 par le mathématicien allemand Jakob Bartsch, gendre de Johannes Kepler, même si elle a probablement été inventée préalablement par l'astronome et cartographe néerlandais Petrus Plancius.
Le nom de la constellation est directement lié à sa forme : longue et effilée, comme un cou de girafe.
Aucune étoile de la Girafe ne porte de nom propre et seulement trois possèdent une dénomination avec une lettre grecque. L'étoile la plus brillante, β Camelopardalis, n'a qu'une magnitude apparente de 4,03 mais n'est très peu lumineuse que parce qu'elle est très éloignée du système solaire : à une distance estimée de 1 000 années-lumière, sa magnitude absolue est d'environ -3,40.
β Camelopardalis est sans surprise une supergéante blanche, 7 fois plus massive que le Soleil et 32 fois plus large que celui-ci.
C'est également une étoile double, et même triple : à plus de 25 000 ua de la principale orbite - en un million d'années - un couple de deux autres étoiles.
α Camelopardalis, malgré son nom, n'est pas l'étoile la plus brillante de la constellation de la Girafe, ni même la deuxième. Avec une magnitude apparente de seulement 4,26, elle est la troisième de la constellation. En fait, si cette étoile nous semble si peu lumineuse, c'est qu'elle est très loin du système solaire. Les mesures du satellite Hipparcos la donnent éloignée de 6 940 années-lumière, mais à cette distance, les mesures de parallaxe sont tellement entachées d'erreur qu'elle pourrait être située à 3 200 années-lumière de nous.
α Camelopardalis est donc une supergéante bleue-blanche, au moins 25 fois plus massive que le Soleil et qui, mise à sa place, s'étendrait au-delà de l'orbite terrestre. Elle perd actuellement de la masse en continu par un effet de vent stellaire important et finira sa vie en supernova.
Une étoile de cette constellation recevra dans quelques 40 millénaires la visite de VOYAGER 1; petite sonde de 800 kg lancée vers l'infini en 1977 qui a visité les planètes géantes du système solaire avant de s'échapper de l'attraction du soleil au début de ce XXIe siècle. L'étoile qui aura l'honneur de cette visite se nomme AC+79 3888.