Gottlob Frege | |
Philosophe allemand | |
Période Contemporaine | |
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Naissance | 8 novembre 1848 (Wismar) |
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Décès | 26 juillet 1925 (Bad Kleinen) |
École/tradition | Logicisme, précurseur de la philosophie analytique |
Principaux intérêts | Logique, arithmétique, géométrie, épistémologie |
Idées remarquables | Fonction, Idéographie, Dénotation |
Œuvres principales | Les Fondements de l'arithmétique ; Écrits logiques et philosophiques |
Influencé par | Leibniz, Kant |
A influencé | Russell, Wittgenstein, Carnap, Cercle de Vienne, Popper, Dummett, Searle et la majeure partie de la philosophie analytique |
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Friedrich Ludwig Gottlob Frege (8 novembre 1848 à Wismar ~ 26 juillet 1925 à Bad Kleinen), était un mathématicien, logicien et un philosophe allemand.
Frege est certainement un des plus grands logiciens depuis Aristote, Ockham et Leibniz. Il a créé la logique moderne et plus précisément le calcul propositionnel moderne, le calcul des prédicats. Il a en outre créé une langue artificielle (notée au moyen des symboles logiques qui a inspiré toutes les logiques postérieures), il a formalisé entièrement la logique et en a fait par là un véritable calcul logique.
Il est en outre l'un des plus importants partisans du logicisme. C'est à la suite de son ouvrage, Grundgesetze der Arithmetik, où il tente de dériver l'arithmétique de la logique, que Russell lui fait parvenir le paradoxe qui porte son nom. Néanmoins Frege n'entendait nullement réduire le raisonnement mathématique à sa seule dimension logique. Son idéographie visait à associer sur la même page, et de manière toute explicite, le contenu mathématique (ligne horizontale de la page) et la structure logique (ligne verticale).
Gottlob Frege est le fils d'Alexander Frege et d'Augusta Bialloblotzky. Son père est professeur de mathématiques et directeur de lycée à Wismar.
Frege étudie à l'université d'Iéna avec Ernst Abbe, qui soutient sa carrière scientifique, et avec le philosophe Kuno Fischer avec lequel il a d'importants échanges.
En 1871, Frege étudie à l'université de Göttingen, où il soutient sa thèse de doctorat en 1873 sur une question de géométrie (Über eine geometrische Darstellung der imaginären Gebilde in der Ebene). Puis, il revient à Iéna où il soutient son habilitation sur le thème des méthodes de calcul (Rechnungsmethoden, die sich auf eine Erweiterung des Größenbegriffes gründen).
Il fait ensuite toute sa carrière à l'université d'Iéna en tant que privatdozent puis en tant que professeur.
En 1887 il épouse Magarete Lieseberg, qui meurt en 1904.
En 1902, Frege est éprouvé par la découverte du paradoxe de Russell. Déprimé, il ne publie plus que des travaux mineurs. En 1923, Frege abandonne le logicisme, qu'il a défendu sa vie durant, et cherche désormais une fondation des mathématiques sur la géométrie. Ses derniers écrits dénotent sa haine de la démocratie, de l'Église catholique, des Français, des communistes et des Juifs. Il exalte les valeurs du peuple allemand et témoigne son admiration pour Hitler.
Le seul étudiant important de Frege fut Rudolf Carnap, qui a poursuivi son œuvre logique et l'a rendue célèbre par la suite.