La Guérinière | |
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Administration | |
Pays | France |
Région | Basse-Normandie |
Canton | Caen-9 |
Ville | Caen |
Histoire | |
Étapes d’urbanisation | 1955-1961 |
Sociologie | |
Population | 6 171 hab. |
Fonctions urbaines | Habitat collectif |
Transport | |
Tramway | ligne B |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitude | 27-33 m |
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La Guérinière est l'un des vingt quartiers de Caen.
Il est délimité :
En 1753, Robichon des Brosses de La Guérinière, fondateur de l'académie d'équitation de Caen, demande à Louis XV la concession d’une partie de la plaine de Cormelles-le-Royal. Par un acte du 25 septembre de cette année, suivi de lettres patentes du 5 février 1754, enregistrées au Parlement de Normandie le 9 août 1759, le roi l'autorise à construire des bâtiments d’exploitation pour son académie. La Guérinière défriche et met en valeur les terrains concédés. Finalement, il obtient que le roi, par un arrêt du 24 janvier, suivi de lettres patentes du 24 février 1758, abandonne à sa famille exclusivement la propriété absolue de ces 92 arpents de terre, en échange des terrains et des bâtiments de l’Académie située dans la paroisse Saint-Martin de Caen.
La famille se fait alors construire le château de la Guérinière, détruit en 1944. Le terrain servait de terrain de manœuvre à l'Académie d'équitation de Caen, destinée à l'éducation de la jeune noblesse française et étrangère.
Les terrains de la Guérinière étaient très peu fertiles. Selon une expression de la région, il y avait à peine assez de terre pour « beurrer les cailloux ». Au début du XIXe siècle toutefois, un entrepreneur fait l'acquisition d'une exploitation agricole et y répand un engrais constitué de matières fécales humaines. Grâce à ce traitement, il obtient de bonnes récoltes de blé et de colza.
En 1875, l'Hyppodrome de la Guérinière — un terrain de 27 ha, plat, nu et de faible valeur agricole — est acquis pour servir de champ de manœuvres à la garnison de Caen.
Pendant la bataille de Caen, entre le 6 juin et le 9 juin 44, Caen fut lourdement touchée. Dix ans après, seuls 35% de la ville étaient reconstruits. On construisit le long de la rue de la Guérinière des logements provisoires afin de reloger les habitants de la ville sinistrée ; ce quartier était également doté de commerces et d'une école. Surnommé Tonneauville, il fut détruit dans les années 1970.
En 1951, le territoire de la Guérinière, dépendant de la commune de Cormelles-le-Royal, fut officiellement rattaché à Caen pour aménager un grand ensemble. Le quartier fut construit entre 1955 et 1961.
C'est alors que la Guérinière devient l'espace d'expérimentation des techniques nouvelles et des programmes politiques de construction de masse. Ainsi, en 1962 est né un ensemble de 36 immeubles répartis sur moins de 32 hectares (30 000 habitants au km²), soit 11% de la population de Caen.