Joseph Merrick - Définition

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Fictions sur l'homme éléphant

En 1977, l'auteur de théâtre Bernard Pomerance écrivit la pièce Elephant Man qui fut produite avec succès à Broadway, avec dans le rôle titre Philip Anglim, dont la particularité fut de jouer le rôle sans maquillage. Cette performance fut récompensée par un Tony Awards, le rôle fut repris ensuite par David Bowie. La pièce fut adaptée et jouée dans seize pays. En 1982 Jack Hofsiss réalisa un téléfilm tiré de la pièce, avec Philip Anglim qui reprenait le rôle qu'il avait créé.

En 1980, David Lynch réalisa à partir de la biographie du docteur Treves un film célèbre the Elephant Man avec John Hurt dans le rôle de l'homme éléphant incorrectement prénommé John Merrick, qui reçut entre autres le grand prix au festival du film fantastique d'Avoriaz. Dans les années 1980, à la suite de la sortie du film de David Lynch, une rumeur a couru, selon laquelle Michael Jackson, qui a déclaré se sentir proche d'Elephant Man, aurait tenté d'acheter les restes de l'infirme. Cette rumeur n'a pas été confirmée.

Dans le film From Hell, qui évoque les crimes de Jack l'éventreur apparaît la figure de Joseph Merrick dans une courte séquence.

En 1998, le compositeur et chef d'orchestre français Laurent Petitgirard composa l'opéra Joseph Merrick dit Elephant Man sur un livret d'Eric Nonn, créé en 2002.

En 2000, le romancier français Xavier Mauméjean publie un roman, Ganesha, dont le héros et narrateur est Joseph Merrick. Celui-ci ne se voyant pas comme un monstre au sens où ses contemporains l'entendent, mais comme un avatar du dieu indou Ganesha. Sous-titré Mémoires de l'Homme-Eléphant, le roman met en scène quatre enquêtes menées à bien par le personnage. Les quatre récits correspondent aux quatre saisons de la dernière année de sa vie. L'ouvrage a fait l'objet d'une réédition aux Éditions Mnémos en juin 2007, dans une version revue, corrigée et illustrée.

La maladie de Joseph Merrick

Dernière photographie de Joseph Merrick prise en 1888, deux ans avant sa mort

Le cas de Joseph Merrick intéressa nombre de pathologistes, à commencer par le docteur Treves lui-même qui, après la mort de son patient, fit une autopsie détaillée pour chercher à connaître les causes des difformités dont souffrait celui-ci. Joseph Merrick lui-même imputait la cause de sa maladie à l'accident dont sa mère avait été victime en ayant été renversée par un des éléphants d'une parade se produisant à Leicester. Toutefois, assez vite, on écarta cette hypothèse et aussi celle de l'éléphantiasis, maladie d'origine parasitaire, fréquente dans les pays tropicaux mais rare en Europe.

Très longtemps, la cause communément admise fut que Joseph Merrick souffrait de neurofibromatose de type I dite aussi maladie de Recklinghausen, une maladie neurologique - qui survient : soit de manière héréditaire, soit par automutation du gène (Mutation de novo) - qui affecte les tissus et les os et produit dans les cas les plus extrêmes des déformations proches de celle de l'« Homme Éléphant ». Mais des recherches génétiques faites à partir de ses ossements ont permis d'établir qu'il souffrait en fait du syndrome de Protée, une maladie génétique qui affecte la croissance des tissus, et produit elle aussi des déformations.

Le squelette préservé de Merrick était auparavant exposé à l'hôpital du Collège de médecine de Londres. Il n'est désormais plus visible du public.

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